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b.m Grèce et en Asie; ijg

tf Athènes. Les remparts, les bases les plus
solides des états, sont les vertus ».

Cyrus me retint ainsi jusqu'à la nuit. Mes
filles ne me parlèrent que de la longueur de
mon absence. Le lendemain, plus matineux ,
pour réparer l'inaction de la veille, je courus
à mon jardin. Jugez de ma surprise ! je vois un
édifice où rien n'existoit auparavant. J'ouvre
de grands yeux, j'approche , je le touche ; je
n'osois me fier à mes sens. J'entre ; je me
trouve dans un cabinet arrangé, décoré, sorti
de terre dans un jour. J'apperçois deux ta-
bleaux , le portrait de Thémistocle et le mien.
« Quel enchantement, m'écriai-je! ce cabinet
est-il tombé des nues » ! Mes filles me suivoient,
et, quoique bien jeunes encore , elles jouis-
soient de mon étonnement. Enfin, j'interroge
Athénaïs, qui rioit de tout son cœur ; elle me
dévoila l'énigme, et m'apprit que tandis que
Cyrus me retenoit dans son palais , cent ou-
vriers avoient élevé ce petit bâtiment. Il n'y
avoit pas moyen de le refuser, et de le lui
renvoyer. Ce jeune satrape , quelque temps
après , me fit un présent plus cher , et bien
digne de la grandeur de son ame.

Je luiavois conté mes aventures de Smyrne,
l'amitié, l'humanité, la bienfesance du pêcheur
et de son ami, qui m'apportaient des vivres à

Ma
 
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