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en Grèce et en Asie 257
çoit le calme d'une conscience pure, firent sur
elle une si vive impression , qu'elle rougit de
ses faux plaisirs et de la licence de ses mœurs.
, §a conversion fut subite ; elle abjura ses er-
reurs , fréquenta les écoles de philosophie, et
sur-tout celle de Polémon. Elle s'est fait bâtir
une petite maison auprès de la sienne, où cent
fois plus heureuse, de son propre aveu , elle
■cultive'en paix la philosophie , la vertu et son
jardin : tant il est vrai, comme le dit un de
nos sages, que la peinture et la sculpture ont
plus d'efficacité pour la réformation des mœurs,
que les leçons des philosophes.

En rentrant chez Lasthénie , je me mis au
bain , où, l'imagination toute remplie d'elle,
je ne cessai d'y rêver. Son esprit plus orné, sa
raison plus aimable , ses charmes, qu'une vie
réglée et active maintenoient dans toute leur
fraîcheur , rallumèrent un feu qui n'étoit
, qu'assoupi ; je redevins amant passionné , je
jn'oubliois dans ma rêverie , lorsqu'on vint
m'appeler pour souper.

La table de Lasthénie étoit l'école de la
frugalité , non-seulement par un principe d'é-
conomie commandé par sa fortune , qu'elle
n'avoit jamais cherché à augmenter , mais par
une- des premières lois de l'hygienne : cepen-
dant ce qu'il y avoit de plus aimable, de pjus
 
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