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348 Voyages d'Astesok
Cléobuline voie auprès de son frère, pleure sur
lui, s'empresse, lui prodigue tous les secours.
Cependant Egésippe demande Callistrate, il
reut le voir, le presser dans ses bras avant de
mourir. Cléobuline va le chercher, l'entraîne
malgré lui. Le traître embrasse son ami mou-
rant , répand des larmes hypocrites sur ses
blessures, ose lui demander quel est le scélérat
qui a pu commettre un forfait si atroce. —
«Je ne sais, mon ami, répond Egésippe d'une
voix éteinte, je n'ai pu le reconnoître ; mais
je n'ai jamais offensé personne, du moins vo-
lontairement : je ne méritois pas un sort si
funeste. — Oui, mon cher Egésippe, s'écrioit
son bourreau, un monstre seul a pu porter
le fer sur vous » ! En prononçant ces mots,
il se courboit sur lui, le caressoit, sembloit
anéanti de douleur. — « Je meurs moins mal-
heureux, dit Egésippe, puisque je meurs dans
les bras de mon ami, de mon frère ; donnez-
moi votre main que je la serre pour la der-
nière fois ». Callistrate lève sa main glacée, et
ose la mettre dans celle de sa victime.Egésippe
ajoute. « Ne pleurez pas ma mort, mon cher
Callistrate,consolez-vous,votredouleurm'acca-
blc ; ayez soin de ma sœur ; et vous, Cléobuline 1
je vous recommande votre époux, le meilleur
de mes amis. Adieu , soyez heureux ». Ce fu-
 
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