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314 Voyages r>'A n t e w o r
crifices. Il en est du mariage comme de la
prétendue liberté civile. Un jour quelques
athéniens se vantoient devant moi de la liberté
républicaine dont ils jouissoient. Je leur.jdis :
« Vous vous croyez libres dans l'enceinte de
vos murs par les lois de l'état , et vous êtes,
esclaves par celle de ,1a société : des charges à
briguer et à remplir, des hommes à ménager ;
la faveur du peuple à capter, des noirceurs à
prévoir et à éviter ; des devoirs de bienséance ,
plus rigoureux que ceux de la nature ; une
gène continuelle dans l'habillement, dans la
démarche, dans les paroles, dans les actions».
Tel est l'hymen ;il exige une réciprocité d'égards
et desoins qui entravent la liberté. Ainsi, pour,
me résumer, mon parti est pris : je renonce k
nn engagement dont la perspective, en sédui-
sant mon cœur, n'a pu séduire ma raison. La
plupart des hommes sont malheureux,,parce
qu'ils ne savent pass approprier la partie du bon-
heur qui leur convient ; ils ne consultent que les
idées vulgaires, et non leur cœur et leur carac-
tère. Combien d'hommes auroient été plus heu-
reux sous une chaumière que sous des lambris
dorés ! Gependaut, comme vous m'êtes cher ,
que je sens que votre amitié, yptre société ré-
pandent le jour leplusdouxsurînon existence1,
j'ai médité un projet dont la réussite me com-
 
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