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Bao Voyages d'Abtuto»
Grèce ; c'est une promenade continue , à tra-
vers des bosquets de daphnoïdes («).

En arrivant chez Dioclés , le premier objet
que je vis devant la maison , à l'ombre d'un
figuier , ce fut l'aimable Chrysilla ; elle éplu-
choit des herbes, et deux jeunes enfans jouoient
à ses pieds. Elle jetta à ma vue un cri de sur-
prise et de joie, et vint à moi précipitamment.
Après nous être embrassés , je lui demandai
des nouvelles de son père et de son mari.
— « Philotas travaille dans la campagne. Mon
père, hélas ! n'est plus parmi nous ! il habite
les champs élysées. Il a fini sa course dans nos
bras , en disant : « Je vais rejoindre ma chère
Euphémie , dont je suis séparé depuis douze
ans ». Nous l'avons bien pleuré ; nous le pleu-
rons encore tous les jours. Je vis alors ses yeux
baignés de larmes. Pour la distraire , je lui
parlai de ses enfans ; je les caressai ; je louai
leur jolie figure ; ensuite nous allâmes cher-
cher son mari, qui creusoit dans le roc, pour
sa chère Chrysilla, une grotte déjà commencée
par la nature , au pied de laquelle serpentoit
un petit ruisseau. 11 lui préparoit cet asyle
pour l'abriter contre les feux du syrius. Ces
aimables époux me firent un accueil des plus

(a) Lauriers-roses.

touchans.
 
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