348 Notes.
ordinaire de l'ironie , la prostitution du sexe dans le»
temples de Vénus à Babylone et en Cypre ; mais
Hérodote , témoin oculaire , mérite plus de croyance.
Strabon confirme aussi cette coutume. Le prophète
Jérémie en parle cent-cinquante ans avant Hérodote,
et dit que lorsqu'une babylonienne sortoit des bras de
l'étranger, elle s'en glcrifioit, et railloit même celle qui
n'avoit pas eu encore le bonheur d'être choisie. En fait
de superstitions, rien ne doit nous étonner. Il n'y a
aucun crime que l'intervention des dieux n'ait consa-
cré. On versoit le sang humain pour les honorer ; la
prostitution d'une femme a quelque chose de bien
plus humain. Les femmes mariées et les vierges se
prostituoient aussi à Héliopolis en Phénicie. Cons-
tantin abolit cet usage.
(4) Athénée rapporte que les habitans de l'Ile de
Cypre consacroient leurs fdles au métier de courti-
sannes. A Surate on trouve ces danseuses , ou ces bal-
liadéres , si célèbres dans les Indes : elles sont réunies
dans des séminaires de volupté ; elles appartiennent
et sont consacrées aux phis riches pagodes ; elles dan-
sent dans les temples dans les grandes solemnités , et
servent aux plaisirs des bramines. Toutes leurs danses
sont des pantomimes d'amour ; elles en expriment avec
une vérité frappante , la naissance , les progrès , les
plaisirs , jusqu'aux fureurs * tout conspire à faire ad-
mirer les talens de ces filles étonnantes ; leurs, longs
cheveux noirs , épars , ou relevés en tresses , sont
chargés de diamans et parsemés de Heurs : des pierres
précieuses enrichissent leurs colliers et leurs brasselets.
Elles conservent leur sein avec un soin extrême.
(5) Il y avoit parmi les peuples de la Grèce quatre
v
ordinaire de l'ironie , la prostitution du sexe dans le»
temples de Vénus à Babylone et en Cypre ; mais
Hérodote , témoin oculaire , mérite plus de croyance.
Strabon confirme aussi cette coutume. Le prophète
Jérémie en parle cent-cinquante ans avant Hérodote,
et dit que lorsqu'une babylonienne sortoit des bras de
l'étranger, elle s'en glcrifioit, et railloit même celle qui
n'avoit pas eu encore le bonheur d'être choisie. En fait
de superstitions, rien ne doit nous étonner. Il n'y a
aucun crime que l'intervention des dieux n'ait consa-
cré. On versoit le sang humain pour les honorer ; la
prostitution d'une femme a quelque chose de bien
plus humain. Les femmes mariées et les vierges se
prostituoient aussi à Héliopolis en Phénicie. Cons-
tantin abolit cet usage.
(4) Athénée rapporte que les habitans de l'Ile de
Cypre consacroient leurs fdles au métier de courti-
sannes. A Surate on trouve ces danseuses , ou ces bal-
liadéres , si célèbres dans les Indes : elles sont réunies
dans des séminaires de volupté ; elles appartiennent
et sont consacrées aux phis riches pagodes ; elles dan-
sent dans les temples dans les grandes solemnités , et
servent aux plaisirs des bramines. Toutes leurs danses
sont des pantomimes d'amour ; elles en expriment avec
une vérité frappante , la naissance , les progrès , les
plaisirs , jusqu'aux fureurs * tout conspire à faire ad-
mirer les talens de ces filles étonnantes ; leurs, longs
cheveux noirs , épars , ou relevés en tresses , sont
chargés de diamans et parsemés de Heurs : des pierres
précieuses enrichissent leurs colliers et leurs brasselets.
Elles conservent leur sein avec un soin extrême.
(5) Il y avoit parmi les peuples de la Grèce quatre
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