i6 Recueil des Machines
■ galité de ces bras demanderoit plus de force dans C pour
Avant mouvoir D, que dans D pour mouvoir C ; ôc c’est là la
i <5£p. maniere dont un levier est employé dans les machines
N°. 4. composées. Que si l’on suppose que lapoulie B est remuée
-- par la puistance D, les deux bras dulevier sont égaux , al-
lantdepuis la circonférence delapoulie jusqu’au point par
lequel i’esTieu pose sur son appui j & c’est en cette maniere
qu’un levier agit çomme simple organe.
Orpour concevoir Ja diftérence qu’il y aentreleseffets
de ces deuxmanieres, il fautconsidérer, pourlescompa-
rer l’une à l’autre, que la proportion de la puistance à la ré-
sistaucedufardeau, étantlamêmedans l’une&dans i’autre
maniere, il ne s’agit que de la résistance qui vient de la part
de la machine : car cette résistance est fort grande dans la
manieredontle levier est ordinairement employé dans les
machines composées , ainsi qu’il est démontré , ôc va en-
core toujours en s’augmentant à proportion que le poids
du fardeau est augmenté. Au çontraire, dans l’autre ma-
niere, qui est celleou lelevier agit comme simpie organe,
la facilité à passer d’un point de l’appui sur un autre point
est toujours la même, quelquç différente que puisse êtrela
pesanteur des fardeaux.
Iifautdonc pour perfeffionner les machines , trouvet
les moyens d’y faire agir ie levier de ia maniere qu il agit,
quand on s’en sert çomme d’un organe simple, & d’y faire
agir le rouleau. Ces moyens qui n’ont pas encore été
pratiqués, le sont fort commodément dans ies machines
suivantes : car le Ievier y agit non-seulement de la maniere
qu’ii fait quand 011 s’en sert comme d’un simple organe,
c’est-à-dire, avec peu de frottement ; mais il y agit même
sans auçun frottement : & le rouleauy agit non-seulement
sans frottement, mais d’une maniere encore plus parfaite
que quand on s’en sert comme d’un stmple organe, à cause
qu’on ne le fait point appuyer surun plan oii l’inégalité qui
se rencontre toujours, ôt dans la surface du eorps qui ap-
puie
■ galité de ces bras demanderoit plus de force dans C pour
Avant mouvoir D, que dans D pour mouvoir C ; ôc c’est là la
i <5£p. maniere dont un levier est employé dans les machines
N°. 4. composées. Que si l’on suppose que lapoulie B est remuée
-- par la puistance D, les deux bras dulevier sont égaux , al-
lantdepuis la circonférence delapoulie jusqu’au point par
lequel i’esTieu pose sur son appui j & c’est en cette maniere
qu’un levier agit çomme simple organe.
Orpour concevoir Ja diftérence qu’il y aentreleseffets
de ces deuxmanieres, il fautconsidérer, pourlescompa-
rer l’une à l’autre, que la proportion de la puistance à la ré-
sistaucedufardeau, étantlamêmedans l’une&dans i’autre
maniere, il ne s’agit que de la résistance qui vient de la part
de la machine : car cette résistance est fort grande dans la
manieredontle levier est ordinairement employé dans les
machines composées , ainsi qu’il est démontré , ôc va en-
core toujours en s’augmentant à proportion que le poids
du fardeau est augmenté. Au çontraire, dans l’autre ma-
niere, qui est celleou lelevier agit comme simpie organe,
la facilité à passer d’un point de l’appui sur un autre point
est toujours la même, quelquç différente que puisse êtrela
pesanteur des fardeaux.
Iifautdonc pour perfeffionner les machines , trouvet
les moyens d’y faire agir ie levier de ia maniere qu il agit,
quand on s’en sert çomme d’un organe simple, & d’y faire
agir le rouleau. Ces moyens qui n’ont pas encore été
pratiqués, le sont fort commodément dans ies machines
suivantes : car le Ievier y agit non-seulement de la maniere
qu’ii fait quand 011 s’en sert comme d’un simple organe,
c’est-à-dire, avec peu de frottement ; mais il y agit même
sans auçun frottement : & le rouleauy agit non-seulement
sans frottement, mais d’une maniere encore plus parfaite
que quand on s’en sert comme d’un stmple organe, à cause
qu’on ne le fait point appuyer surun plan oii l’inégalité qui
se rencontre toujours, ôt dans la surface du eorps qui ap-
puie