Académie des Sciences <Paris> [Hrsg.]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (1.1666/1701 (1735)) [Cicognara, 917A]

ÀPPROUvjsES P À R l’ÂCADÉMIE. jy

AVEC LAQUELLE ON PEUT SE SERVIR

D UN GRAND TUYAU

DE LUNETE IMMOBILE,

PAR L E MOYEN D’UN MIROIR,

INVENTEE

PAR M. PERRAULTr

DE L’ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.

L’Usage des grandes Lunettes pour lesquelles on a
des verres de deux ôc de trois cens pieds , est fort
incommode, à cause de la difïiculté qu Jil y a de manier
leurs grands tuyaux, principalement pour les observations
astronomiques , parce que plus les lunettes sont grandes,
& plus les astres passent vîte à proportion. II y a déja quelr
que temps que l’on a imaginé de se servir d’un miroir qui
renvoie l’image des objets dans le tuyau, qui par ce moyen
péut servir, quoiqu’il demeure immobile. La machine
que l’on propose ici fait fort commodément tout ce que
l’on peut attendre d’une machine : la difliculté est de trou-
ver un miroir aussi parfait qu’il est nécessaire pour ne point
corrompre les rayons, ainsi qu’il estmalaisé qu’il ne fasse
pas quand ii s’agit de représenter exadement un objet fort
êloigné.

Comme il eft nécessaire ici de suivre les mouvemens

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