Avant
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N°. 11,
46 Recuëil des M;a chin.es
. & ils pourroient être moins gros & moins sujets à être
rompus , si son apportoit les précautions que la mécha-
nique peut soutenir, ôc que l’on emploie utilement en
d’autres rencontres pour le même effet.
Comme ii est çonstant que le principal effet des efforts
qui se font par le mouvement, dépend de sa vîtesse, il
s’ensuit qu’il n’y a point de moyen plus sur d’empêcher
son effet que de diminuer cette vîtesse : l’expérience fait
voir qu’il y a des choses qui bien que foibles ne lais-
sent pas de réiister davantage que d’autres plus fortes. Un
ballot de laine résiste à un boulet de canon qui perce un
mur : le fait est avéré, ôt ia cause n’en est pas aifficile à
comprendre, si i’on considere que la maniere différente
dont le ballot de laine ôc le mur reçoivent le boulet, est
cause de l’effet différent qu’il y produit: car le mur est rom-
pu, parce que sa dureté fait que toute sa résistance s’op-
posant d’abord à tout seffort du boulet, c’est-à-dire, à tout
son mouvement, il est nécessaire qué le plus fort l’em-
porte : mais la masse du ballot, quoique moins forte en
elie-même que celle du mur , résiste davantage à cause de
sa maniere de résister, qui fait que d’abord elle ne s’oppo-
se qu’à une partie du mouvement du boulet, qui ne sauroit
être si peu diminué à ssabord, qu’il ne perde bien-tôt toutë
sa force, par la raison que la seconde résistance étant pa-
reille à la premiere, & le secondeffort étant moindre que
le premier, il arrive néceffairement que l’un céde bien-
tôt à l’autre. Et c’est en cela que l’effort des choses pous-
se'espar des causes externes est diminué par des obstacles
quoiquè foibles quand ils sont réitérés, ôc que cela ne
leur arrive pag quand cllct» sont remu^es par une cause
interne,tellequestlapesanteur, quidenieuranttoujoursla
même , ôc surmontant toujours à peu près les mêmes
ôbftacles , tels que font ceux de l’aîr, ne reçoit aucune
diminution dans la vîtesse du mouvement qu’elle cause aux
Corps qui tombent.
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N°. 11,
46 Recuëil des M;a chin.es
. & ils pourroient être moins gros & moins sujets à être
rompus , si son apportoit les précautions que la mécha-
nique peut soutenir, ôc que l’on emploie utilement en
d’autres rencontres pour le même effet.
Comme ii est çonstant que le principal effet des efforts
qui se font par le mouvement, dépend de sa vîtesse, il
s’ensuit qu’il n’y a point de moyen plus sur d’empêcher
son effet que de diminuer cette vîtesse : l’expérience fait
voir qu’il y a des choses qui bien que foibles ne lais-
sent pas de réiister davantage que d’autres plus fortes. Un
ballot de laine résiste à un boulet de canon qui perce un
mur : le fait est avéré, ôt ia cause n’en est pas aifficile à
comprendre, si i’on considere que la maniere différente
dont le ballot de laine ôc le mur reçoivent le boulet, est
cause de l’effet différent qu’il y produit: car le mur est rom-
pu, parce que sa dureté fait que toute sa résistance s’op-
posant d’abord à tout seffort du boulet, c’est-à-dire, à tout
son mouvement, il est nécessaire qué le plus fort l’em-
porte : mais la masse du ballot, quoique moins forte en
elie-même que celle du mur , résiste davantage à cause de
sa maniere de résister, qui fait que d’abord elle ne s’oppo-
se qu’à une partie du mouvement du boulet, qui ne sauroit
être si peu diminué à ssabord, qu’il ne perde bien-tôt toutë
sa force, par la raison que la seconde résistance étant pa-
reille à la premiere, & le secondeffort étant moindre que
le premier, il arrive néceffairement que l’un céde bien-
tôt à l’autre. Et c’est en cela que l’effort des choses pous-
se'espar des causes externes est diminué par des obstacles
quoiquè foibles quand ils sont réitérés, ôc que cela ne
leur arrive pag quand cllct» sont remu^es par une cause
interne,tellequestlapesanteur, quidenieuranttoujoursla
même , ôc surmontant toujours à peu près les mêmes
ôbftacles , tels que font ceux de l’aîr, ne reçoit aucune
diminution dans la vîtesse du mouvement qu’elle cause aux
Corps qui tombent.