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Palliser, Bury ; Clermont-Tonnerre, Gédeon de [Übers.]
Histoire de la dentelle — Paris: Firmin-Didot, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.61747#0032

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HISTOIRE DE LA DENTELLE.

costez », de « passement de soye incarnat dentelé d’un costé », etc.;
mais le mot dentelle ne s’y trouve pas. On le rencontre toutefois,
dans un inventaire de Marguerite de Valois, sœur de François Ier,
portant la date plus ancienne de 1545; on y lit : « Payé la somme
de VI livres pour soixante aulnes fine dantelle de Florance pour


Fig, 9. — Grande dentelle au point devant l’aiguille (1598).

mettre à des colletz (1).»
Plus de vingt ans après,
parmi les objets fournis
à Marie Stuart, en 1567,
figure « une pacque de
petite dentelle » ; et c’est
la seule fois que le mot
se voit dans ses comp-
tes. On trouve une men-
tion pareille dans les
comptes de Marguerite
de Valois, première
femme d’Henri IV (2).
Peu à peu le passe-
ment dentelé se trans-
forma en dentelle. C’est
dans un livre de mo-
dèles publié à Montbé-
liard en 1598, qu’on
trouve les premiers des-
sins « pour dan telles ».
Il contient vingt mo-
dèles de toute grandeur,
« bien petites, petites

(fig. 10 à 13), moyennes et grosses » (fig. 9).
Le terme dentelle a donc pris maintenant droit de cité côte à côte

(1) Dépenses de la maison de Madame Marguerite, sœur du Roi. Bibl. nat., Mss., fonds
fr., 10 394, fol. 62.
(2) « Plus, délivré une pacque de petite dentelle qui estez cousu ensemble pour mettre sur
les coutures des rideaux desdits litz contenant 80 aunes. » Cette coutume de garnir les cou-
tures des rideaux de lit avec du passement dentelé des deux côtés était commune à toute
l'Europe.
 
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