PORTUGAL.
87
qu’à l’occupation du Portugal par les armées françaises, époque où
elle passa aux mains de la duchesse d’Abrantès.
Lorsque Lisbonne sortit de ses cendres, après le terrible tremble-
Fig. 42. — Madère.
ment de terre de 1755, le marquis de Pombal fonda d’importantes
manufactures de dentelles qui prospérèrent sous ses auspices. Les
dentelles modernes du Portugal et de Madère ressemblent beaucoup
à celles d’Espagne. Les plus larges,
pour volants, sont en soie; on en
fait beaucoup d’étroites dans le
genre de la Malines. Il y a une
vingtaine d’années, on faisait à
Lisbonne, et dans les environs,
une grosse dentelle blanche dont
le dessin produisait un grand effet;
elle s’exportait dans l’Amérique du *
Sud.
Les religieuses d’Odivalès furent renommées, jusqu’à la suppres-
sion des monastères, pour leurs dentelles en fil d’aloès. Madère fabri-
quait, il y a environ cinquante ans, de la dentelle aux fuseaux; l’es-
pèce commune, sorte de dentelle torchon (fig. 42), servait à garnir
les draps de lit et les taies d’oreiller; on faisait aussi un travail à sds
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qu’à l’occupation du Portugal par les armées françaises, époque où
elle passa aux mains de la duchesse d’Abrantès.
Lorsque Lisbonne sortit de ses cendres, après le terrible tremble-
Fig. 42. — Madère.
ment de terre de 1755, le marquis de Pombal fonda d’importantes
manufactures de dentelles qui prospérèrent sous ses auspices. Les
dentelles modernes du Portugal et de Madère ressemblent beaucoup
à celles d’Espagne. Les plus larges,
pour volants, sont en soie; on en
fait beaucoup d’étroites dans le
genre de la Malines. Il y a une
vingtaine d’années, on faisait à
Lisbonne, et dans les environs,
une grosse dentelle blanche dont
le dessin produisait un grand effet;
elle s’exportait dans l’Amérique du *
Sud.
Les religieuses d’Odivalès furent renommées, jusqu’à la suppres-
sion des monastères, pour leurs dentelles en fil d’aloès. Madère fabri-
quait, il y a environ cinquante ans, de la dentelle aux fuseaux; l’es-
pèce commune, sorte de dentelle torchon (fig. 42), servait à garnir
les draps de lit et les taies d’oreiller; on faisait aussi un travail à sds