RUINES
D'UNE VILLE ROMAINE A KAIALIK
PRÈS PLEVNÈ (BULGARIE)
Je me trouvais à ia tin d'août dernier à Pievnè, vide de la moyenne
Butgarie, à huit lieues du Danube. Je n'y avais trouvé pour toute
antiquité qu'une PaùmAu torque sans nui intérêt, et j'allais partir
désappointé quand un meunier me paria d'un dj'mém's (château
génois), situé à u i mille environ au sud de ia ville, dans ia vallée
de JiamdP. Ce nom de génois me garantissait une découverte cer-
taine, car pour ie peuple turc toute antiquité date des Génois, comme
dans la mer Bouge tout remonte aux Farsi. Je partis donc aussitôt
pour le lieu désigné.
La vallée de étroite, sinueuse, ne s'élargit qu'en appro-
chant de la rivière Vid : c'est au point où a lieu cet évasement, que
se trouve ta ville de Pievnè. A un kilomètre et demi de cetie ville,
le vallon décrit une forte courbe entre deux coteaux parallèles,
dont l'un, celui de l'est, est concave et tout à fait à pic, tandis que
le coteau opposé fait éperon et descend en pente relativement douce
vers le ruisseau de Kaïalik. Je compris du premier coup d'œil que
c'était cet éperon qui devait supporter la ville antique, et. je me diri-
geai vers le sommet bombé de la colline, d'où j'embrassai aisément
l'ensemble des ruines et de la position. Ce sommet portait une petite
acropole parfaitement rectangulaire, composée d'un mur d'enceinte
dont il ne reste que tes fondations, et séparée par un fossé du pla-
teau de l'ouest, seul point vulnérable de la position. Des angles N.-F.
xviii.—6
D'UNE VILLE ROMAINE A KAIALIK
PRÈS PLEVNÈ (BULGARIE)
Je me trouvais à ia tin d'août dernier à Pievnè, vide de la moyenne
Butgarie, à huit lieues du Danube. Je n'y avais trouvé pour toute
antiquité qu'une PaùmAu torque sans nui intérêt, et j'allais partir
désappointé quand un meunier me paria d'un dj'mém's (château
génois), situé à u i mille environ au sud de ia ville, dans ia vallée
de JiamdP. Ce nom de génois me garantissait une découverte cer-
taine, car pour ie peuple turc toute antiquité date des Génois, comme
dans la mer Bouge tout remonte aux Farsi. Je partis donc aussitôt
pour le lieu désigné.
La vallée de étroite, sinueuse, ne s'élargit qu'en appro-
chant de la rivière Vid : c'est au point où a lieu cet évasement, que
se trouve ta ville de Pievnè. A un kilomètre et demi de cetie ville,
le vallon décrit une forte courbe entre deux coteaux parallèles,
dont l'un, celui de l'est, est concave et tout à fait à pic, tandis que
le coteau opposé fait éperon et descend en pente relativement douce
vers le ruisseau de Kaïalik. Je compris du premier coup d'œil que
c'était cet éperon qui devait supporter la ville antique, et. je me diri-
geai vers le sommet bombé de la colline, d'où j'embrassai aisément
l'ensemble des ruines et de la position. Ce sommet portait une petite
acropole parfaitement rectangulaire, composée d'un mur d'enceinte
dont il ne reste que tes fondations, et séparée par un fossé du pla-
teau de l'ouest, seul point vulnérable de la position. Des angles N.-F.
xviii.—6