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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0145

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BIBLIOGRAPHIE

Farcy (L. de), Histoire et description des tapisseries de la cathédrale d'Angers.
Angers, Belhomme, 1889, in-4.
(Pl. III.)
En publiant les Tapisseries de la cathédrale d'Angers, M. de Farcy est dans
son élément. Préparé de longue date, par ses travaux et ses études sur les
broderies et les tissus, à présenter au public érudit une incomparable série de
tapisseries de toutes les époques, il a cette fois adopté un format qui lui permet
de nous donner des reproductions en chromo, en gravure et en photogravure,
aussi fidèles qu'intéressantes, des pièces dont il dresse l'inventaire. Car c'est un
véritable inventaire qu'il publie, accompagné des documents qu'il avait déjà
donnés en 1875 et de ceux que MM. Guiffrey et Müntz ont découverts depuis
lors. Les descriptions sont courtes et claires; un schéma, fort utile, les accom-
pagne; les quatre-vingt-dix panneaux de l'Apocalypse demandaient, en effet,
un examen rapide et beaucoup de précision : on rencontre ici l'un et l'autre.
Mais M. de F. ne nous livre guère sa science des tissus; il semble un peu se
réserver; le fait est regrettable, et si jamais il eût dû faire profiter ses lecteurs
du fruit de ses travaux, c'était aujourd'hui certainement. Ce qui augmente mes
regrets, c'est que précisément il nous parle des études comparatives qu'il a pu
faire entre le manuscrit 1360 de Namur et la tapisserie d'Angers : pourquoi
s'arrêter en si belle route? Il aurait ensuite continué, et nous aurait fait comparer,
au point de vue de la compréhension artistique, l'acteur de l'Apocalypse et les
acteurs des Danses macabres de Garnier de Troyes et du Charnier des Innocents
du commencement du xve siècle. La Gazette des Beaux-Arts a publié aussi, il y
a longtemps, un fragment d'une Apocalypse du xive siècle, de la collection Didot :
le cavalier eût été à rapprocher de celui d'Angers. J'aurais aimé aussi une
rapide comparaison de la Grande Prostituée, telle qu'elle est décrite par Jehan
de Mandeville, au χινθ siècle, dans l'île de Colos, peignant sa longue chevelure,
et celle du panneau 69 de l'Apocalypse; puis, passant rapidement, M. de F.
aurait pu nous parler des tapisseries de Liège à Madrid, d'après l'Apocalypse
d'A. Durer, et du charmant Séraphin du même artiste qui fut exposé en 1879,
à Paris, sous le n° 242. A côté des citations intéressantes de MM. Guiffrey et
Müntz, les renseignements donnés, même très brièvement, par M. Darcel, si
compétent en la matière, auraient été fort précieux à rappeler. N'est-ce pas
lui, en effet, qui le premier a trouvé que vingt-quatre couleurs seulement avaient
été employées dans la composition de l'Apocalypse d'Angers? Ceux qui s’oc-
cupent de symbolisme eussent été heureux de savoir ce que l'abbé Auber en
pensait, et Mgr B. de Montault, qui fut certainement un des premiers à en
parler, ne devait pas être oublié.
La tapisserie de Pierre de Rohan et l'orgue, que nous donnons ici (Pl. III),
d'après un cliché communiqué par l'auteur, est un des curieux spécimens de
tapisserie civile du commencement du xvie siècle, à mettre à la suite de la série
de La Dame à la licorne du Musée de Cluny et des Tapisseries du Musée de
 
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