LE TOMBEAU DE SAINT PIAT
Saint Piat, Piator ou Piaton, naquit à Bénévent, en Italie, vers
le milieu du 111e siècle. Il avait environ vingt ans lorsqu'il se
rendit dans les Flandres pour en évangéliser les habitants : il
y prêchait la foi, en 287, lorsqu'il fut martyrisé à Seclin1 où il fut
enterré.
Vers le milieu du viie siècle saint Éloi, après avoir découvert
et enseveli les restes de saint Quentin, retrouva ceux de saint
Piat sur le territoire mélantois, au village de Seclin, dans des
circonstances identiques à celles qui lui avaient déjà fait décou-
vrir saint Quentin. Les clous enfoncés dans le corps de saint
Piat, comme dans celui de saint Quentin, témoignèrent de l'au-
thenticité des restes de cet autre martyr.
Saint Éloi exhuma et ensevelit le corps avec toute la magnifi-
cence convenable, « corpus denique, sicut martyrem decuit, ele-
ganter composuit », dit saint Ouen qui ajoute un peu plus loin :
« Mausoleum urbane desuper fabricavit2. » Les Bollandistes
complètent ce texte par ces mots : « In area verisimiliter pre-
tiosa3 » que l'on peut traduire par ceux-ci : « Vraisemblablement
dans une châsse des plus riches. » Là encore nous croyons que
les Bollandistes se sont trompés et qu'en commentant le texte
de saint Ouen, ils ont été trop loin4.
1. Seclin aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement de Lille.
2. D'Achery, Spicilegium, tome II, page 93, Vita S. Eligii, liv. II, ch. vu
3. Bolland., Acta sanctorum, 1er octobre, tome 1er, page 16, § 4.
4. Nous reproduisons ici le jugement des Bénédictins sur les Actes de saint
Piat écrit dans l'Histoire littéraire de la France, tome XII, page 434, on verra
que le texte de saint Ouen sur la vie de saint Éloi est le seul document sérieux
qui puisse fournir quelques indications précises :
Anonyme, auteur de la Vie de saint Piat, apôtre de Tournai « M. Baillet
Saint Piat, Piator ou Piaton, naquit à Bénévent, en Italie, vers
le milieu du 111e siècle. Il avait environ vingt ans lorsqu'il se
rendit dans les Flandres pour en évangéliser les habitants : il
y prêchait la foi, en 287, lorsqu'il fut martyrisé à Seclin1 où il fut
enterré.
Vers le milieu du viie siècle saint Éloi, après avoir découvert
et enseveli les restes de saint Quentin, retrouva ceux de saint
Piat sur le territoire mélantois, au village de Seclin, dans des
circonstances identiques à celles qui lui avaient déjà fait décou-
vrir saint Quentin. Les clous enfoncés dans le corps de saint
Piat, comme dans celui de saint Quentin, témoignèrent de l'au-
thenticité des restes de cet autre martyr.
Saint Éloi exhuma et ensevelit le corps avec toute la magnifi-
cence convenable, « corpus denique, sicut martyrem decuit, ele-
ganter composuit », dit saint Ouen qui ajoute un peu plus loin :
« Mausoleum urbane desuper fabricavit2. » Les Bollandistes
complètent ce texte par ces mots : « In area verisimiliter pre-
tiosa3 » que l'on peut traduire par ceux-ci : « Vraisemblablement
dans une châsse des plus riches. » Là encore nous croyons que
les Bollandistes se sont trompés et qu'en commentant le texte
de saint Ouen, ils ont été trop loin4.
1. Seclin aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement de Lille.
2. D'Achery, Spicilegium, tome II, page 93, Vita S. Eligii, liv. II, ch. vu
3. Bolland., Acta sanctorum, 1er octobre, tome 1er, page 16, § 4.
4. Nous reproduisons ici le jugement des Bénédictins sur les Actes de saint
Piat écrit dans l'Histoire littéraire de la France, tome XII, page 434, on verra
que le texte de saint Ouen sur la vie de saint Éloi est le seul document sérieux
qui puisse fournir quelques indications précises :
Anonyme, auteur de la Vie de saint Piat, apôtre de Tournai « M. Baillet