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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

DOI article:
Villenoisy, F.: D'une erreur archéologique relative aux bronzes anciens
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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0262

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D'UNE ERREUR ARCHÉOLOGIQUE

RELATIVE AUX BRONZES ANCIENS

Après la découverte de l'époque du bronze, faite il y a environ
cinquante ans par divers savants européens, et surtout par le da-
nois Thomsen, les premiers travaux des archéologues ont porté
tout naturellement sur la forme des objets de bronze que leurs
fouilles mettaient au jour et sur l'emploi qu'il convenait de leur
attribuer. Ce ne fut que beaucoup plus tard, après une seconde
série de découvertes dans les palafittes de la Suisse et de la Sa-
voie, qu'on commença à s'occuper de la substance dont ces ob-
jets étaient composés et de leurmode probable de fabrication. On
admit de bonne heure, et on admet encore, que le métal employé
se composait de neuf dixièmes de cuivre et d'un dixième d'étain,
sauf de légères variations, ce que l'on pourrait appeler de nos
jours une tolérance de fabrication. Les autres métaux ne de-
vaient se trouver qu'en très minimes proportions; c'étaient des
impuretés, qu'une épuration préalable du métal n'avait pu éli-
miner complètement. Le plomb notamment n'y figurait pas, et
on devait le considérer, ainsi que le zinc, lorsque l'analyse en
révélait la présence, comme caractérisant un bronze d'époque
récente, souvent même d'époque romaine. Les deux métaux,
étain et cuivre, préparés séparément étaient supposés avoir été
alliés dans le creuset.
C'est contre cette série de faits, généralement admis par les
savants actuels, que nous croyons devoir nous inscrire en faux.
On doit admettre, selon nous, que les fondeurs de l'âge du
bronze, et même ceux beaucoup plus récents du commencement
de notre ère, n'ont jamais eu connaissance du cuivre pur,
 
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