APPLICATION
DE NOUVEAUX INSTRUMENTS DE PRÉCISION
A L'ARCHÉOLOGIE
EN PARTICULIER A L'ÉTUDE MORPHOLOGIQUE DE TROIS TYPES d'aMPHORES
DANS L'ANTIQUITÉ
L'état psycho-physiologique des anciens, des Grecs en parti-
culier, était-il sensiblement différent du nôtre? Ce sera le mérite
de l'érudition contemporaine d'avoir posé dans quelques cas ce
problème fondamental d'une science de l'avenir, la psychologie
historique.
La musique grecque, telle qu'elle nous est connue maintenant,
nous présente dans la multiplicité de ses modes, dans sa richesse
mélodique, dans sa pauvreté harmonique, dans l'éthos ou carac-
tère qu'elle attribue à certaines combinaisons esthétiques, des
indices d'évolution incontestable; mais on ne pouvait interpré-
ter ces documents en l'absence de points de repère normaux,
dans l'ignorance des fonctions subjectives qui expliquent nos
gammes, nos modes, nos accords. Il y a quatre ans, dans une
étude intitulée : Loi d'évolution de la sensation musicale ', j'es-
sayais d'interpréter l'association que les Grecs ont, contraire-
ment à nous, établie entre le haut et les sons graves, entre le
bas et les sons aigus. La remarque objective qu'un corps sonore
en s'éloignant rend un son de plusfen plus grave, tandis qu'en
se rapprochant il rend un son de plus en plus aigu, semble avoir
été l'origine de l'association d'idées des Grecs : en effet, pour
être visible à l'œil situé dans la ligne d'horizon, un objet éloigné
doit être plus haut sur le plan perspectif qu'un objet rapproché :
1. Revue philosophique, juillet 1886.
DE NOUVEAUX INSTRUMENTS DE PRÉCISION
A L'ARCHÉOLOGIE
EN PARTICULIER A L'ÉTUDE MORPHOLOGIQUE DE TROIS TYPES d'aMPHORES
DANS L'ANTIQUITÉ
L'état psycho-physiologique des anciens, des Grecs en parti-
culier, était-il sensiblement différent du nôtre? Ce sera le mérite
de l'érudition contemporaine d'avoir posé dans quelques cas ce
problème fondamental d'une science de l'avenir, la psychologie
historique.
La musique grecque, telle qu'elle nous est connue maintenant,
nous présente dans la multiplicité de ses modes, dans sa richesse
mélodique, dans sa pauvreté harmonique, dans l'éthos ou carac-
tère qu'elle attribue à certaines combinaisons esthétiques, des
indices d'évolution incontestable; mais on ne pouvait interpré-
ter ces documents en l'absence de points de repère normaux,
dans l'ignorance des fonctions subjectives qui expliquent nos
gammes, nos modes, nos accords. Il y a quatre ans, dans une
étude intitulée : Loi d'évolution de la sensation musicale ', j'es-
sayais d'interpréter l'association que les Grecs ont, contraire-
ment à nous, établie entre le haut et les sons graves, entre le
bas et les sons aigus. La remarque objective qu'un corps sonore
en s'éloignant rend un son de plusfen plus grave, tandis qu'en
se rapprochant il rend un son de plus en plus aigu, semble avoir
été l'origine de l'association d'idées des Grecs : en effet, pour
être visible à l'œil situé dans la ligne d'horizon, un objet éloigné
doit être plus haut sur le plan perspectif qu'un objet rapproché :
1. Revue philosophique, juillet 1886.