BIBLIOGRAPHIE
René Cagnat. Cours d'Êpigraphie latine, deuxième édition, entièrement refondue,
et accompagnée de planches et de figures. In-8, xxvi-438 pages. Paris, Thorin,
1889.
Il y a trois ou quatre ans, lors de l'apparition de cet ouvrage, nous avons
été des premiers (Revue Critique, XXe année, n° 26, pp. 504-505) à signaler, en
même temps que ses mérites, les lacunes qui le rendaient infidèle aux pro-
messes de son titre. Ce n'était, comme d'ailleurs le disait son titre de Cours
élémentaire, qu'une espèce d'enseignement de première année, n'offrant au
lecteur que le mécanisme des noms, le cursus honorum et quelques notions,
somme toute, insuffisantes. On ne peut plus faire cette critique au livre de
M. C. La seconde édition que nous avons sous les yeux est, en réalité, un
nouveau travail, qui n'a de commun avec l'ancien que les qualités de celui-ci,
c'est-à-dire l'exposition claire et la sûreté des connaissances, mais qui pourra
bien mieux que lui tenir lieu d'un Manuel de la science des inscriptions.
Deux fois au moins plus étendu que celui qu'il remplace, le nouveau Cours
d'Épigraphie latine débute par une bibliographie qu'il faut savoir gré à l'auteur
d'avoir réduite au plus strict nécessaire. Quant à l'ouvrage proprement dit, la
distribution en est la suivante :
Dans une première partie, M. C. indique les alphabets usités dans les ins-
criptions romaines, depuis le ve siècle de Rome jusqu'aux derniers textes ro-
mains, sans oublier les chiffres et les principales ligatures. Cette partie n'exis-
tait pas dans la première édition, et sera certainement très utile.
Les deux autres parties reproduisent les titres et les divisions du précédent
ouvrage ; mais elles en diffèrent par de nouveaux développements.
La deuxième, consacrée aux « éléments communs aux différentes classes d'ins-
criptions », expose d'abord le mécanisme des noms, plus complètement encore
que la première fois, puis le cursus des différentes carrières. La principale
adjonction dans ce dernier chapitre est celle de listes des honneurs, des fonc-
tions et des grades, avec leur forme épigraphique et leur traduction en grec,
listes qui nous ont paru exactes et très complètes. Viennent ensuite les noms
et titres des empereurs et des princes de leur famille, chapitre suivi d'une liste
chronologique des empereurs avec leurs noms, surnoms, puissances tribunices,
consulats et salutations; cette liste était en appendice dans la première édition;
elle a été refaite et complétée.
La troisième partie traite des « diverses classes d'inscriptions et de la forme
propre à chacune d'elles ». C'est là que les adjonctions les plus nombreuses
et les mieux justifiées ont été faites. Il n'est presque aucun paragraphe qui
n'en présente quelqu'une ; certains d'entre eux se trouvent, par elles, entière-
ment transformés; plusieurs de ces compléments sont considérables. Parmi les
articles ainsi heureusement remaniés, nous devons signaler ceux relatifs aux
« inscriptions gravées sur des édifices », aux « bornes et limites », qui man-
René Cagnat. Cours d'Êpigraphie latine, deuxième édition, entièrement refondue,
et accompagnée de planches et de figures. In-8, xxvi-438 pages. Paris, Thorin,
1889.
Il y a trois ou quatre ans, lors de l'apparition de cet ouvrage, nous avons
été des premiers (Revue Critique, XXe année, n° 26, pp. 504-505) à signaler, en
même temps que ses mérites, les lacunes qui le rendaient infidèle aux pro-
messes de son titre. Ce n'était, comme d'ailleurs le disait son titre de Cours
élémentaire, qu'une espèce d'enseignement de première année, n'offrant au
lecteur que le mécanisme des noms, le cursus honorum et quelques notions,
somme toute, insuffisantes. On ne peut plus faire cette critique au livre de
M. C. La seconde édition que nous avons sous les yeux est, en réalité, un
nouveau travail, qui n'a de commun avec l'ancien que les qualités de celui-ci,
c'est-à-dire l'exposition claire et la sûreté des connaissances, mais qui pourra
bien mieux que lui tenir lieu d'un Manuel de la science des inscriptions.
Deux fois au moins plus étendu que celui qu'il remplace, le nouveau Cours
d'Épigraphie latine débute par une bibliographie qu'il faut savoir gré à l'auteur
d'avoir réduite au plus strict nécessaire. Quant à l'ouvrage proprement dit, la
distribution en est la suivante :
Dans une première partie, M. C. indique les alphabets usités dans les ins-
criptions romaines, depuis le ve siècle de Rome jusqu'aux derniers textes ro-
mains, sans oublier les chiffres et les principales ligatures. Cette partie n'exis-
tait pas dans la première édition, et sera certainement très utile.
Les deux autres parties reproduisent les titres et les divisions du précédent
ouvrage ; mais elles en diffèrent par de nouveaux développements.
La deuxième, consacrée aux « éléments communs aux différentes classes d'ins-
criptions », expose d'abord le mécanisme des noms, plus complètement encore
que la première fois, puis le cursus des différentes carrières. La principale
adjonction dans ce dernier chapitre est celle de listes des honneurs, des fonc-
tions et des grades, avec leur forme épigraphique et leur traduction en grec,
listes qui nous ont paru exactes et très complètes. Viennent ensuite les noms
et titres des empereurs et des princes de leur famille, chapitre suivi d'une liste
chronologique des empereurs avec leurs noms, surnoms, puissances tribunices,
consulats et salutations; cette liste était en appendice dans la première édition;
elle a été refaite et complétée.
La troisième partie traite des « diverses classes d'inscriptions et de la forme
propre à chacune d'elles ». C'est là que les adjonctions les plus nombreuses
et les mieux justifiées ont été faites. Il n'est presque aucun paragraphe qui
n'en présente quelqu'une ; certains d'entre eux se trouvent, par elles, entière-
ment transformés; plusieurs de ces compléments sont considérables. Parmi les
articles ainsi heureusement remaniés, nous devons signaler ceux relatifs aux
« inscriptions gravées sur des édifices », aux « bornes et limites », qui man-