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Mauss, C.: Note sur une ancienne chapelle contiguë a la grand' salle des patriaches et a la rotonde du Saint-Sépulcre a Jérusalem
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0236
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REVUE ARCHÉOLOGIQUE
l'ancien tambour sur lequel reposait la grande coupole du Saint-
Sépulcre. Deux fragments importants de l'art ancien ont été
découverts pendant sa démolition.
1° Dans le contrefort de l'ouest, une niche de construction
byzantine, accostée de deux crédences et au bas de laquelle était
percée la petite ouverture que nous avons signalée au début de
cette Note. La niche servait d'abside à une chapelle dont la
partie antérieure existe encore et qui se rattachait à une grande
salle voûtée dépendant de l'ancien palais des Patriarches trans-
formé en hospice, par Saladin, après la prise de Jérusalem ;
2° Un chapiteau byzantin cubique déposé, aujourd'hui, dans
l'église russe de Jérusalem.
La niche byzantine a été, par nos soins, reconstruite et en-
castrée dans le mur d'enceinte de la propriété française de Sainte-
Anne. Elle peut servir à démontrer que la rotonde du Saint-
Sépulcre, la chapelle dont nous parlons et le grand édifice auquel
elle se rattache sont antérieurs au royaume franc (fig. 3).
Suivant l'usage, la chapelle était orientée, et le prêtre, quand
il officiait, pouvait, en dirigeant son regard par l'ouverture mé-
nagée au bas de la niche, voir et adorer le Saint-Sépulcre situé
au centre de la Rotonde.
Telle est, du moins, l'explication la plus pratique et en même
temps la plus élevée que nous puissions donner de la présence
d'une fenêtre en une place où partout ailleurs elle n'aurait aucune
raison d'exister.
Le délardement du linteau confirme cette hypothèse.
Quant à la niche elle-même, c'est bien avec l'idée préconçue
d'en faire l'abside d'une chapelle qu'elle avait été construite.
La destination en est si bien marquée par les deux crédences
qui l'accompagnent, qu'on ne saurait, à cet égard, élever le
moindre doute.
La solidarité d'appareil qui existait entre cette niche et le con-
trefort dans lequel elle était engagée était telle que si le tambour
remontait au xie siècle, la niche elle-même était du même temps
ainsi que la chapelle et la grand' salle qui lui étaient contiguës.
REVUE ARCHÉOLOGIQUE
l'ancien tambour sur lequel reposait la grande coupole du Saint-
Sépulcre. Deux fragments importants de l'art ancien ont été
découverts pendant sa démolition.
1° Dans le contrefort de l'ouest, une niche de construction
byzantine, accostée de deux crédences et au bas de laquelle était
percée la petite ouverture que nous avons signalée au début de
cette Note. La niche servait d'abside à une chapelle dont la
partie antérieure existe encore et qui se rattachait à une grande
salle voûtée dépendant de l'ancien palais des Patriarches trans-
formé en hospice, par Saladin, après la prise de Jérusalem ;
2° Un chapiteau byzantin cubique déposé, aujourd'hui, dans
l'église russe de Jérusalem.
La niche byzantine a été, par nos soins, reconstruite et en-
castrée dans le mur d'enceinte de la propriété française de Sainte-
Anne. Elle peut servir à démontrer que la rotonde du Saint-
Sépulcre, la chapelle dont nous parlons et le grand édifice auquel
elle se rattache sont antérieurs au royaume franc (fig. 3).
Suivant l'usage, la chapelle était orientée, et le prêtre, quand
il officiait, pouvait, en dirigeant son regard par l'ouverture mé-
nagée au bas de la niche, voir et adorer le Saint-Sépulcre situé
au centre de la Rotonde.
Telle est, du moins, l'explication la plus pratique et en même
temps la plus élevée que nous puissions donner de la présence
d'une fenêtre en une place où partout ailleurs elle n'aurait aucune
raison d'exister.
Le délardement du linteau confirme cette hypothèse.
Quant à la niche elle-même, c'est bien avec l'idée préconçue
d'en faire l'abside d'une chapelle qu'elle avait été construite.
La destination en est si bien marquée par les deux crédences
qui l'accompagnent, qu'on ne saurait, à cet égard, élever le
moindre doute.
La solidarité d'appareil qui existait entre cette niche et le con-
trefort dans lequel elle était engagée était telle que si le tambour
remontait au xie siècle, la niche elle-même était du même temps
ainsi que la chapelle et la grand' salle qui lui étaient contiguës.