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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

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Deloche, Maxime: Études sur quelques cachets et anneaux de l'époque mérovingienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0340

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE

logique, M. Philippe Delamain a rendu compte de fouilles
faites sous sa direction, dans le cimetière mérovingien qu'il
a découvert, à quelques kilomètres de Jarnac (Charente-Infé-
rieure)1.
Relativement aux bagues qu'il a trouvées dans des sépultures
féminines, il fait connaître « que beaucoup d'entre elles sont for-
mées d'un fort fil d'argent curieusement tordu aux deux bouts
et pouvant se rétrécir ou s'élargir selon le doigt; qu'une autre,
en or avec grenat, est creuse et remplie à l'intérieur d'une sorte
d'argile, et accompagnée de boucles d'oreilles également en or. »
M. Delamain, parlant ensuite de la bague qui fait l'objet de cette
notice, s'exprime ainsi : « Elle est en argent, à neuf pans, et
porte une inscription que je n'ai pu déchiffrer. J'ai eu beau la
renverser et prendre chaque pan à son tour, je n'ai rien pu
trouver ayant un sens. »
Ce dernier bijou, dont nous avons sous les yeux d'excellents
moulages, qui ont servi à le reproduire, est un cercle très mince,
de 4 millimètres 1/2,uni àl'intérieur, et nonogonal à l'extérieur;
il a 17 millimètres seulement d'ouverture, ce qui indique qu'il
était à l'usage d'une femme.
C'est un anneau de fiançailles ou de mariage.
Il porte, en effet, avec un vocable féminin, un nom d'homme :
l'un et l'autre se lisent assez aisément, en prenant pour point de
départ la croisette accostée de deux traits perpendiculaires
(laquelle occupe un des pans du bijou), et en allant de droite à
gauche, conséquemment dans le sens rétrograde.
Nous y trouvons d'abord un V et un A liés, un D triangulaire
(δ), un |, puis NEHN, et enfin un E terminal rétrograde; soit,
pour cette partie de la légende, VADINEHNE, génitif de VADI-
NEHNA ou mieux de VADINA, dont le génitif est ici redoublé,
comme dans nombre de documents de la période gallo-franque.
Ce nom de femme est suivi d'un vocable masculin, qui se
distingue du premier par un N initial, de dimensions qui dépassent

1. Année 1889, t. II, p. 162.
 
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