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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

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Blanchet, Adrien: Bronze: représentant une nation et des guerriers vaincus
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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0360

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342 REVUE ARCHÉOLOGIQUE
personnages sont placés de telle façon que l'objet, pour être
examiné, doit être placé horizontalement dans le sens de la
longueur.
Mais, si l'on admet que ce bronze est une anse de vase, on peut
supposer que cette anse était placée sur le sommet d'un vase à
large panse. D'un autre côté, comme il s'agit d'un ornement, il
est possible que l'anse ait été placée verticalement sur le côté
d'un vase. La longeur du bronze est de 0m,140 et sa hauteur
de 0m,100 (jusqu' au sommet de la figure de femme assise). Le
poids est de 559 grammes. En dessous, à divers endroits, on re-
marque de fortes traces d'oxydation ; un reste de soudure existe
au centre du fer à cheval formé par les deux guerriers étendus;
à côté, on voit un trou de vis qui a été percé à une époque
relativement récente.
La provenance n'a pas été indiquée par B. Fillon. L'authenti-
cité de l'objet n'a pas été contestée d'une façon sérieuse, et plu-
sieurs connaisseurs ont reconnu le bronze comme antique1.
Nous allons décrire l'objet et nous indiquerons ensuite les
rapprochements que l'on peut faire avec des figures appartenant
à d'autres monuments.
Lé sommet de l'anse supporte une femme assise sur un ro-
cher. La tête de cette figure est légèrement penchée en avant;
les cheveux épars retombent sur le dos et sur les épaules2 ; les
mains croisées sont appuyées sur le genou gauche ; le pied droit

1. Dans le Catalogue de la collection B. Fillon (vente à Paris, 1882, n° 9),
les experts, MM. Rollin et Feuardent reproduisent la gravure de la Gazette des
Beaux-Arts et ajoutent : « Ce bronze n'a pas de patine, mais il est indubita-
blement antique. » — Le bronze n'a pas, en effet, une patine véritable provenant
de l'oxydation des divers éléments du métal, mais le temps lui a donné une
couverte brune.

2. Les cheveux épars et la poitrine nue ont toujours été des signes de douleur :
Sed parce solutis
Crinibus, et teneris, Delia, parce genis.
(Tibulle, I, i, 67-68.)
...sparsaeque solutis
Crinibus eœululant matres, atque ubera nudant.
(Sil. Italie., XII, 598.)
 
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