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448REVUE ARCHÉOLOGIQUE
la suite seulement l'imagination des fidèles a attaché une signification mystique
à des sujets qui, à l'origine, appartenaient également à l'art païen et à l'art
chrétien.
Cependant quelques réserves que l'on puisse faire en lisant les Principienfra-
gen, on doit reconnaître que M. Wilpert a gagné sa cause : il a eu raison des
exagérations passionnées de ses adversaires grâce à sa connaissance de l'ar-
chéologie chrétienne; le plus souvent d'ailleurs le simple bon sens suffisait.
G.
R. Engelmann, Bilder-Atlas zum Homer, Leipzig, 1889, Arthur Seemann,
in-4 oblong.
M. Richard Engelmann, ancien pensionnaire de l'Institut de correspondance
archéologique à Rome, déjà connu par d'intéressantes recherches sur la mo-
saïque qui a paru dans l'Arckæologiscke Zeitung, vient de publier un
recueil de planches que l'on aimerait à voir mis, par une traduction française
du texte, à la disposition de nos écoliers. C'est un commentaire de l'Iliade et
de l'Odyssée par des images, non par des images de fantaisie, comme celles que
Flaxrnan a jadis composées pour illustrer ces mêmes poèmes, mais par des
monuments qui sont tous empruntés à la sculpture et à la peinture grecque. Ces
illustrations, comme l'auteur nous en avertit, se divisent naturellement en trois
groupes : l° celles qui reproduisent plus ou moins fidèlement des scènes du
poème; 2° celles qui servent à l'explication des choses; 3° celles qui développent
les mythes simplement rappelés ou effleurés par Homère. Il y a vingt planches
pour l'Iliade et seize pour l'Odyssée. Chacune d'elles renferme plusieurs monu-
ments; ceux-ci ont été assez réduits pour qu'une page puisse en contenir parfois
de neuf à dix. Les peintures de vases sont fidèlement reproduites; il y aurait
plus de réservés à faire sur l'exécution des statues et des tableaux empruntés
aux fresques des villes campaniennes ou de Rome; mais on ne saurait vraiment
être trop exigeant pour un recueil que l'éditeur livre à un prix si modique. Si
l'on voulait obtenir le résultat désiré, faire pénétrer jusque dans les classes des
gymnases cette série de planches, le bon marché était la première condition à
réaliser. Le texte, sobre et clair, a su éviter tout appareil inutile d'érudition; il
indique la provenance des monuments que l'auteur a cru devoir transcrire et il
en explique le sujet; l'auteur de l'atlas a su garder ainsi à l'ensemble de son
œuvre le caractère qu'il voulait lui donner, celui d'un secours offert au maître
pour l'aider à faire pénétrer, dans l'enseignement secondaire, un plus vif senti-
ment de l'unité et de la puissance du génie créateur de la Grèce, aussi admi-
rable quand il traduit ses sentiments et ses pensées par des formes que lors-
qu'il les exprime par des mots et par le rhytme du vers. G. P.
la suite seulement l'imagination des fidèles a attaché une signification mystique
à des sujets qui, à l'origine, appartenaient également à l'art païen et à l'art
chrétien.
Cependant quelques réserves que l'on puisse faire en lisant les Principienfra-
gen, on doit reconnaître que M. Wilpert a gagné sa cause : il a eu raison des
exagérations passionnées de ses adversaires grâce à sa connaissance de l'ar-
chéologie chrétienne; le plus souvent d'ailleurs le simple bon sens suffisait.
G.
R. Engelmann, Bilder-Atlas zum Homer, Leipzig, 1889, Arthur Seemann,
in-4 oblong.
M. Richard Engelmann, ancien pensionnaire de l'Institut de correspondance
archéologique à Rome, déjà connu par d'intéressantes recherches sur la mo-
saïque qui a paru dans l'Arckæologiscke Zeitung, vient de publier un
recueil de planches que l'on aimerait à voir mis, par une traduction française
du texte, à la disposition de nos écoliers. C'est un commentaire de l'Iliade et
de l'Odyssée par des images, non par des images de fantaisie, comme celles que
Flaxrnan a jadis composées pour illustrer ces mêmes poèmes, mais par des
monuments qui sont tous empruntés à la sculpture et à la peinture grecque. Ces
illustrations, comme l'auteur nous en avertit, se divisent naturellement en trois
groupes : l° celles qui reproduisent plus ou moins fidèlement des scènes du
poème; 2° celles qui servent à l'explication des choses; 3° celles qui développent
les mythes simplement rappelés ou effleurés par Homère. Il y a vingt planches
pour l'Iliade et seize pour l'Odyssée. Chacune d'elles renferme plusieurs monu-
ments; ceux-ci ont été assez réduits pour qu'une page puisse en contenir parfois
de neuf à dix. Les peintures de vases sont fidèlement reproduites; il y aurait
plus de réservés à faire sur l'exécution des statues et des tableaux empruntés
aux fresques des villes campaniennes ou de Rome; mais on ne saurait vraiment
être trop exigeant pour un recueil que l'éditeur livre à un prix si modique. Si
l'on voulait obtenir le résultat désiré, faire pénétrer jusque dans les classes des
gymnases cette série de planches, le bon marché était la première condition à
réaliser. Le texte, sobre et clair, a su éviter tout appareil inutile d'érudition; il
indique la provenance des monuments que l'auteur a cru devoir transcrire et il
en explique le sujet; l'auteur de l'atlas a su garder ainsi à l'ensemble de son
œuvre le caractère qu'il voulait lui donner, celui d'un secours offert au maître
pour l'aider à faire pénétrer, dans l'enseignement secondaire, un plus vif senti-
ment de l'unité et de la puissance du génie créateur de la Grèce, aussi admi-
rable quand il traduit ses sentiments et ses pensées par des formes que lors-
qu'il les exprime par des mots et par le rhytme du vers. G. P.