Deux inscriptions de Mend.ès.
29
j'ai été une prophétesse 1 excellente de ma maîtresse, une femme parfaite, palme d'amour,
très gracieuse..................favorite, avec le père de ces enfants, auprès des dieux
qui vivent à Anep; à jamais. »
Les données de ce petit texte sont remarquables à plusieurs points de vue. Il nous
enseigne, entr'autres, que le personnage que représentait la statue encore intacte a dû être
«debout portant un collier et un miroir». C'est là une preuve de plus de l'habitude qu'avaient
les Égyptiens de munir les statues d'inscriptions qui en expliquaient la pose et en indiquaient
les particularités 2. Du reste, cet usage n'est qu'une conséquence nécessaire des vues qui, en
Egypte, présidaient à l'acception de l'art et à la manière de la mettre à exécution. Une
autre indication qui également ressort de notre inscription, c'est que la statue qui en était
à Mendès. Voici
ornée, a été érigée dans le temple de ^^^^^jjjj^ï^ et ^e
la partie de nos inscriptions 3 relative à cette dernière donnée ; elle montre que c'était bien
au culte de ces divinités qu'avait été attachée la défunte.
a
/www y
<=> □ °<::>\
« Qu'une table d'offrande royale soit accordée par Hamehit, la juvénile, la grande de
Mendès, en milliers de provisions et de richesses, dont se réjouit un dieu — au ka de la
dame Semset, née de la dame Ut'aschou4. »
I I I
aaaaaa
- □
ntx n ^f-ll lOîL" Sît\
« Qu'une table d'offrande royale soit accordée par le « bélier, seigneur de Mendès », dieu
grand, vie de Ka, taureau qui décharge de la semence, le maître des perfections ; qu'il donne
des milliers de pains et de bières, des milliers de bœufs et d'oies, des milliers de toutes les
bonnes choses au ka de Semset, fille de.........5 prophète de Toum Uàhàbra-m-khou,
seigneur de la béatitude. »
Le monument date, comme on peut le voir, de la XXVIe dynastie.
1) La défunte s'intitule ici /wwv\ VL au commencement de notre texte elle portait la qualification de
Oc .11 paraît alors que du temps de notre inscription les deux charges ont pu être réunies sur la
k —
même personne. Ce sont là des fonctions d'origine très ancienne. Déjà les textes de la XII° dynastie font
mention de $ l'I^ Vyû j 8 1^ fl ^ et de aa^Ln"%> ^ awwv ^\ à côté de 0 i et /^fv^ j
A, X 21 i A - i i i D II i iD ûi i i I 2i i r J £LL I
(Leyde, La stèle V. 2; cf. Jacqueb de Rouge, Textes géographiques du temple oVEàfou, tirage à part, p. 24).
2) On remarque cette particularité, concernant les statues égyptiennes, surtout vers l'époque des saïtes
(voir mes ouvrages insérés dans la Zeitschrift, l'année 1879, p. 146 à 1-48; l'année 1880, p. 64 à 70 et un
article additionnel aux précédents (Petites études égyptologiques, p. 37) où j'ai donné des arguments décisifs
pour mon acception).
3) Les deux petits textes courent autour du piédestal et se rencontrent au milieu de la face et du dossier.
4) La généalogie de la défunte a été insérée dans le beau dictionnaire de M. Lieblein, sous le
numéro 1237. Il s'y est glissé pourtant une petite faute que nous nous permettons de relever. Le nom de
la décédée doit se lire
au lieu de comme le donne M. Lieblein.
5) Je ne sais pas comment rendre le titre ^\ . Je serais tenté d'y comparer le surnom du dieu
Thoth
V 88^1
V
<Thoud, le dieu arbitre» (Brugsch, Dictionnaire géographique, p. 1145). Il Se
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j'ai été une prophétesse 1 excellente de ma maîtresse, une femme parfaite, palme d'amour,
très gracieuse..................favorite, avec le père de ces enfants, auprès des dieux
qui vivent à Anep; à jamais. »
Les données de ce petit texte sont remarquables à plusieurs points de vue. Il nous
enseigne, entr'autres, que le personnage que représentait la statue encore intacte a dû être
«debout portant un collier et un miroir». C'est là une preuve de plus de l'habitude qu'avaient
les Égyptiens de munir les statues d'inscriptions qui en expliquaient la pose et en indiquaient
les particularités 2. Du reste, cet usage n'est qu'une conséquence nécessaire des vues qui, en
Egypte, présidaient à l'acception de l'art et à la manière de la mettre à exécution. Une
autre indication qui également ressort de notre inscription, c'est que la statue qui en était
à Mendès. Voici
ornée, a été érigée dans le temple de ^^^^^jjjj^ï^ et ^e
la partie de nos inscriptions 3 relative à cette dernière donnée ; elle montre que c'était bien
au culte de ces divinités qu'avait été attachée la défunte.
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« Qu'une table d'offrande royale soit accordée par Hamehit, la juvénile, la grande de
Mendès, en milliers de provisions et de richesses, dont se réjouit un dieu — au ka de la
dame Semset, née de la dame Ut'aschou4. »
I I I
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« Qu'une table d'offrande royale soit accordée par le « bélier, seigneur de Mendès », dieu
grand, vie de Ka, taureau qui décharge de la semence, le maître des perfections ; qu'il donne
des milliers de pains et de bières, des milliers de bœufs et d'oies, des milliers de toutes les
bonnes choses au ka de Semset, fille de.........5 prophète de Toum Uàhàbra-m-khou,
seigneur de la béatitude. »
Le monument date, comme on peut le voir, de la XXVIe dynastie.
1) La défunte s'intitule ici /wwv\ VL au commencement de notre texte elle portait la qualification de
Oc .11 paraît alors que du temps de notre inscription les deux charges ont pu être réunies sur la
k —
même personne. Ce sont là des fonctions d'origine très ancienne. Déjà les textes de la XII° dynastie font
mention de $ l'I^ Vyû j 8 1^ fl ^ et de aa^Ln"%> ^ awwv ^\ à côté de 0 i et /^fv^ j
A, X 21 i A - i i i D II i iD ûi i i I 2i i r J £LL I
(Leyde, La stèle V. 2; cf. Jacqueb de Rouge, Textes géographiques du temple oVEàfou, tirage à part, p. 24).
2) On remarque cette particularité, concernant les statues égyptiennes, surtout vers l'époque des saïtes
(voir mes ouvrages insérés dans la Zeitschrift, l'année 1879, p. 146 à 1-48; l'année 1880, p. 64 à 70 et un
article additionnel aux précédents (Petites études égyptologiques, p. 37) où j'ai donné des arguments décisifs
pour mon acception).
3) Les deux petits textes courent autour du piédestal et se rencontrent au milieu de la face et du dossier.
4) La généalogie de la défunte a été insérée dans le beau dictionnaire de M. Lieblein, sous le
numéro 1237. Il s'y est glissé pourtant une petite faute que nous nous permettons de relever. Le nom de
la décédée doit se lire
au lieu de comme le donne M. Lieblein.
5) Je ne sais pas comment rendre le titre ^\ . Je serais tenté d'y comparer le surnom du dieu
Thoth
V 88^1
V
<Thoud, le dieu arbitre» (Brugsch, Dictionnaire géographique, p. 1145). Il Se