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Petites notes de critique et de philologie.
«Chaque mission que m'a donnée sa Majesté, je l'ai mise en œuvre soigneusement;
jamais je n'ai dit de mensonge, en cela, je n'ai pas porté de préjudice, je n'ai pas été mal-
honnête, je n'ai pas dit au sujet d'un autre, qu'il était cela, quand j'ai paru par devant (le
tribunal) pour décerner la victoire, pour donner du souffle au vertueux. »
La partie correspondante du texte de M. Ebees est à peu près identique avec celle-là,
sauf la fin qui est conçue comme il suit :
A
/WvV\A
2£ '
□ ©
Ce qu'a traduit ce savant : « Mcht sprach ich liber einen andern unter den Leuten,
auftretend als Zeuge um zu vergrôsseru, zu verkleinern uncl abzutrennen von seinem Namen
den Ruhm eines Herrn der Tugend». Cette explication me parait un peu hasardée, car
plusieurs des mots de cette phrase n'ont pas en général l'acception que leur a conférée
M. Ebees. Un reste le texte est assurément fautif en cet endroit. Pour le moment, je me
bornerai à relever les deux variantes qui nous intéressent particulièrement, dans les deux
textes :
<=> A ^ à côté de <^^\^^^^j\> d'où ^ s'en slut évidemment que
0^9 équivaut à 011 peut-être à
Cette valeur, non signalée jusqu'ici, du signe Qz9 se montre d'un côté comme une
forme développée assez régulièrement de l'ancienne Jj ^—d jj^ de l'autre côté elle n'est presque
qu'une transcription hiéroglyphique de ses descendants coptes otwoê, o<rooi
§ 34. Quelques passages de l'inscription de Kouban 2. — Quand j'ai repris, il y a quelque
temps, l'étude de ce texte important, j'ai eu recours aux deux traductions qui en ont paru
les dernières, dues aux maîtres de notre science, MM. Biech 3 et Beugsch 4. Il m'a paru qu'en
quelques endroits, ces interprétations, du reste aussi élégantes l'une que l'autre, laissaient
quelque peu à désirer. Je compte indiquer ici les points où je diffère de ces savants, en
citant leurs traductions, en même temps que je vais chercher à établir le sens qui me paraît
convenir le mieux à chaque passage.
1. Ligne 9 : ^sj^^,, ^J^X^^J M sIIP^T
a CE
û \\ i a
I I I
M. Biech : « Complaints came from the transporters of the gold about their condition.
Those who reached there died of thirst on the road as well as the asses which were with
them. »
1) Il serait possible que Ccz>> fût une forme dialecte de ^—d $ >^£y. Du reste, un mot
présumé ^>^22v ( ( (cf. la variante ^ [ ( vj"jij et le verbe «chasser aux poissons », «pêcheur»
serait à oi'wot «piscator», ce que ç est à otoio «addere».
2) Voir Reinisch, Aeoyptische Chrestomathie, pl. 10.
3) Records of the Past, vol. VIII, p. 75—SI (1876).
4) Geschichte Aegyptens unter den Pharaonen, Leipzig, 1877, p. 531—537.
Petites notes de critique et de philologie.
«Chaque mission que m'a donnée sa Majesté, je l'ai mise en œuvre soigneusement;
jamais je n'ai dit de mensonge, en cela, je n'ai pas porté de préjudice, je n'ai pas été mal-
honnête, je n'ai pas dit au sujet d'un autre, qu'il était cela, quand j'ai paru par devant (le
tribunal) pour décerner la victoire, pour donner du souffle au vertueux. »
La partie correspondante du texte de M. Ebees est à peu près identique avec celle-là,
sauf la fin qui est conçue comme il suit :
A
/WvV\A
2£ '
□ ©
Ce qu'a traduit ce savant : « Mcht sprach ich liber einen andern unter den Leuten,
auftretend als Zeuge um zu vergrôsseru, zu verkleinern uncl abzutrennen von seinem Namen
den Ruhm eines Herrn der Tugend». Cette explication me parait un peu hasardée, car
plusieurs des mots de cette phrase n'ont pas en général l'acception que leur a conférée
M. Ebees. Un reste le texte est assurément fautif en cet endroit. Pour le moment, je me
bornerai à relever les deux variantes qui nous intéressent particulièrement, dans les deux
textes :
<=> A ^ à côté de <^^\^^^^j\> d'où ^ s'en slut évidemment que
0^9 équivaut à 011 peut-être à
Cette valeur, non signalée jusqu'ici, du signe Qz9 se montre d'un côté comme une
forme développée assez régulièrement de l'ancienne Jj ^—d jj^ de l'autre côté elle n'est presque
qu'une transcription hiéroglyphique de ses descendants coptes otwoê, o<rooi
§ 34. Quelques passages de l'inscription de Kouban 2. — Quand j'ai repris, il y a quelque
temps, l'étude de ce texte important, j'ai eu recours aux deux traductions qui en ont paru
les dernières, dues aux maîtres de notre science, MM. Biech 3 et Beugsch 4. Il m'a paru qu'en
quelques endroits, ces interprétations, du reste aussi élégantes l'une que l'autre, laissaient
quelque peu à désirer. Je compte indiquer ici les points où je diffère de ces savants, en
citant leurs traductions, en même temps que je vais chercher à établir le sens qui me paraît
convenir le mieux à chaque passage.
1. Ligne 9 : ^sj^^,, ^J^X^^J M sIIP^T
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û \\ i a
I I I
M. Biech : « Complaints came from the transporters of the gold about their condition.
Those who reached there died of thirst on the road as well as the asses which were with
them. »
1) Il serait possible que Ccz>> fût une forme dialecte de ^—d $ >^£y. Du reste, un mot
présumé ^>^22v ( ( (cf. la variante ^ [ ( vj"jij et le verbe «chasser aux poissons », «pêcheur»
serait à oi'wot «piscator», ce que ç est à otoio «addere».
2) Voir Reinisch, Aeoyptische Chrestomathie, pl. 10.
3) Records of the Past, vol. VIII, p. 75—SI (1876).
4) Geschichte Aegyptens unter den Pharaonen, Leipzig, 1877, p. 531—537.