142
Textes histokiques d'Ipsamboul.
vaillant comme Mentu de Thèbes! — Disent les misérables de Pursata : accorde-nous le8
souffles à nos narines, ô roi fils d'Ammon. »1
C'est à Abydos que le triomphe de Ramsès à la suite de la longue guerre avec les
Khétas paraît avoir reçu le plus grand développement. On y trouve une longue liste des
peuples et des tributs du Nord, formant le pendant du triomphe représenté à Beit-Oualy sur
tes peuples du Sud. Mariette a relevé tous les fragments de ce magnifique temple si
déplorablement mutilé de nos jours; le triomphe d'Abydos a, comme Fa fait remarquer
Mariette, un caractère tout différent de ceux des époques ultérieures. Des soldats de toutes
armes font partie du cortège «comme à Medinet-Abou et à Deir el-Bahari, l'élément mil1"
taire s'y joint à l'élément sacerdotal; 2» et, détail curieux, le char de guerre attelé des chevaux
favoris du roi fait partie du cortège, suivant la promesse solennelle faite par le roi et rap-
pelée dans le Poème de Pentaour «ce sont ceux que j'ai trouvés sous ma main, quand Je
serai dans mon palais, etc. »
A Abydos, nous trouvons aussi des détails sur la divinisation de Ramsès, déjà cons-
tatée à Ipsamboul. Une inscription dédicatoire3 mentionne l'édification dans le sanctuaire
d'une statue du roi, avec l'indication des rites et des offrandes qui devaient lui être faites,
ainsi que la consécration des prisonniers comme esclaves du «domaine des divines offrandes»-
Mais l'étude de ces documents nous entraînerait trop loin du sujet primitif de ce travail;
qui a eu surtout pour but de donner des textes rectifiés de quelques épisodes intéressants
de l'histoire de Ramsès.
Paul Guieysse.
Xote complémentaire. — Plusieurs villes ennemies tombèrent au pouvoir de Ramsès dans la can^
pagne de l'an 8-, leurs noms très mutilés pour la plupart ont été publiés par Lepsius {Denkm., pl. I5") e
par Champollion (Not., p. 871); mais le siège de l'une d'elles dont le nom n'est pas complet, probablen"311
Tapour, a été l'objet d'une représentation spéciale dans la salle hypostyle du Eamesseum {Denkm., pi-
et Champ., pl. 331). Le roi, sur son char, lance des flèches sur une armée en déroute; deux de ses n >
Sha-em-uas et Jlentu, combattent à pied à ses côtés, pendant que quatre autres, Amon-em-ua, Séti, Méi*
ainon et Setep-en-ra, dirigent l'assaut contre la place, sur les murs de laquelle les échelles sont dressées-
A droite de la ville on lit la légende suivante :
«Disent les misérables de Khéta en invoquant le dieu bon : Accorde-nous les souffles
que tu donnes, û souverain excellent, car nous sommes sous tes sandales, terrifiés par toi. Il
bouleverse
le pays de Khéta; sou misérable chef est à tes ordres. Nous sommes comme les poulains des cheva11
(mis en pièce?) par un lion furieux.»
L'inscription de gauche a, en outre des sources indiquées précédemment, été copiée et publiée P
Brugsch {Mon., pl. 54) : « Le dieu bon, fort contre les peuples, cœur cuirassé dans la mêlée, ferme sur so^
coursier, gracieux sur son char! Il prend son arc, lance des flèches, déployant sa force sûrement, sans
fatiguer. Il saisit sa bonne cuirasse pour .... dans la mêlée. Il se joue (^ViL/jj) du misérable Kh^W»
l'abat, l'anéantit comme la paille au souffle du vent. Il (le Khéta) quitte sa ville par crainte de lui (d^
roi). Il lui impose ses volontés chaque jour; il s'empare de ses membres comme la flamme. Taureau co»1
battant pour ses frontières, s'emparant de ceux qui s'arrêtent, il lui fait sentir la force de sa main, s<^
le quitter. C'est un ouragan pour les peuples, un grand rugissement sortant des nuées pour s'eniparel
leurs villes et faire de leurs demeures des tombeaux (l^fS! '^fe, l|. Sa flèche est derrière eux corn01
Sekhet; il s'empare de leurs souffles et.............(?) les pervers de ce misérable pays OB
n @ l i 011 i i
2) Mariette, Abydos II, p. 15, et pl. 1 — 10.
3) Id., p. 12, pl. 3.
Textes histokiques d'Ipsamboul.
vaillant comme Mentu de Thèbes! — Disent les misérables de Pursata : accorde-nous le8
souffles à nos narines, ô roi fils d'Ammon. »1
C'est à Abydos que le triomphe de Ramsès à la suite de la longue guerre avec les
Khétas paraît avoir reçu le plus grand développement. On y trouve une longue liste des
peuples et des tributs du Nord, formant le pendant du triomphe représenté à Beit-Oualy sur
tes peuples du Sud. Mariette a relevé tous les fragments de ce magnifique temple si
déplorablement mutilé de nos jours; le triomphe d'Abydos a, comme Fa fait remarquer
Mariette, un caractère tout différent de ceux des époques ultérieures. Des soldats de toutes
armes font partie du cortège «comme à Medinet-Abou et à Deir el-Bahari, l'élément mil1"
taire s'y joint à l'élément sacerdotal; 2» et, détail curieux, le char de guerre attelé des chevaux
favoris du roi fait partie du cortège, suivant la promesse solennelle faite par le roi et rap-
pelée dans le Poème de Pentaour «ce sont ceux que j'ai trouvés sous ma main, quand Je
serai dans mon palais, etc. »
A Abydos, nous trouvons aussi des détails sur la divinisation de Ramsès, déjà cons-
tatée à Ipsamboul. Une inscription dédicatoire3 mentionne l'édification dans le sanctuaire
d'une statue du roi, avec l'indication des rites et des offrandes qui devaient lui être faites,
ainsi que la consécration des prisonniers comme esclaves du «domaine des divines offrandes»-
Mais l'étude de ces documents nous entraînerait trop loin du sujet primitif de ce travail;
qui a eu surtout pour but de donner des textes rectifiés de quelques épisodes intéressants
de l'histoire de Ramsès.
Paul Guieysse.
Xote complémentaire. — Plusieurs villes ennemies tombèrent au pouvoir de Ramsès dans la can^
pagne de l'an 8-, leurs noms très mutilés pour la plupart ont été publiés par Lepsius {Denkm., pl. I5") e
par Champollion (Not., p. 871); mais le siège de l'une d'elles dont le nom n'est pas complet, probablen"311
Tapour, a été l'objet d'une représentation spéciale dans la salle hypostyle du Eamesseum {Denkm., pi-
et Champ., pl. 331). Le roi, sur son char, lance des flèches sur une armée en déroute; deux de ses n >
Sha-em-uas et Jlentu, combattent à pied à ses côtés, pendant que quatre autres, Amon-em-ua, Séti, Méi*
ainon et Setep-en-ra, dirigent l'assaut contre la place, sur les murs de laquelle les échelles sont dressées-
A droite de la ville on lit la légende suivante :
«Disent les misérables de Khéta en invoquant le dieu bon : Accorde-nous les souffles
que tu donnes, û souverain excellent, car nous sommes sous tes sandales, terrifiés par toi. Il
bouleverse
le pays de Khéta; sou misérable chef est à tes ordres. Nous sommes comme les poulains des cheva11
(mis en pièce?) par un lion furieux.»
L'inscription de gauche a, en outre des sources indiquées précédemment, été copiée et publiée P
Brugsch {Mon., pl. 54) : « Le dieu bon, fort contre les peuples, cœur cuirassé dans la mêlée, ferme sur so^
coursier, gracieux sur son char! Il prend son arc, lance des flèches, déployant sa force sûrement, sans
fatiguer. Il saisit sa bonne cuirasse pour .... dans la mêlée. Il se joue (^ViL/jj) du misérable Kh^W»
l'abat, l'anéantit comme la paille au souffle du vent. Il (le Khéta) quitte sa ville par crainte de lui (d^
roi). Il lui impose ses volontés chaque jour; il s'empare de ses membres comme la flamme. Taureau co»1
battant pour ses frontières, s'emparant de ceux qui s'arrêtent, il lui fait sentir la force de sa main, s<^
le quitter. C'est un ouragan pour les peuples, un grand rugissement sortant des nuées pour s'eniparel
leurs villes et faire de leurs demeures des tombeaux (l^fS! '^fe, l|. Sa flèche est derrière eux corn01
Sekhet; il s'empare de leurs souffles et.............(?) les pervers de ce misérable pays OB
n @ l i 011 i i
2) Mariette, Abydos II, p. 15, et pl. 1 — 10.
3) Id., p. 12, pl. 3.