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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 11.1889

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Baillet, Auguste Théophile: Divisions et administration d'une ville égyptienne
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12261#0038
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32

Divisions et administration d'une ville égyptienne.

Le curieux manuel de hiérarchie égyptienne connu sous le nom de Papyrus Wîlbour,
si bien édité, traduit et commenté par M. Maspero, 1 nous fournit un renseignement positif.
Après avoir donné la liste des fonctionnaires dépendant du comte nomarque, dont je viens
de parler, le manuscrit mentionne

"' 1 'PAO " ®8@

HA na dimit ouhoui
les chefs des villes et bourgs.2

Les monuments épigraphiques et les textes manuscrits nous avaient fait connaître bon
nombre d'individus revêtus de ce titre de hâ; mais leur rôle dans l'administration restait
assez mal défini à côté de celui du za, mour nout. Désormais nous savons qu'ils agissent pour
ainsi dire dans une sphère différente. Le za est le chef de la province; le hâ, le cbef d'une
ville. En tout cas biérarchiquement le hâ est au dessous du za: il en dépend, comme un
maire ou bourgmestre moderne dépend du préfet ou gouverneur de province.

Nous voyons encore que non seulement de grandes villes avaient à leur tête des hâ:
ce que les monuments nous avaient fait connaître déjà; niais qu'un fonctionnaire de ce grade
administrait les bourgs ou villages, ouhoui.

Là se bornent actuellement nos connaissances sur l'administration des villes.

Or, de nos jours, une ville, à cause de son importance, de son étendue, peut nécessiter
des divisions, avec de nouveaux administrateurs. Paris est divisé en vingt arrondissements
ayant à leur tête un maire et des adjoints; d'autres villes moins importantes, comme Or-
léans, sont divisées en plusieurs cantons distincts au point de vue électoral, financier etc.,
dans certaines communes rurales dont le territoire est très étendu, on donne aux hameaux
trop éloignés du centre de la commune, un adjoint spécial ou un «commissaire local». On
peut se demander si les villes égyptiennes formaient toujours une unité compacte, si des
nécessités de topographie, d'intérêts etc. n'avaient jamais amené des divisions administratives
et la création de fonctionnaires subalternes.

On comprend qu'il sera difficile de vérifier cette question pour beaucoup de villes. Il
faudrait avoir sur une localité des monuments nombreux, pour y rencontrer cette sorte de
renseignements. Il n'y a guère que Memphis, Thèbes et Abydos qui soient dans cette condition,
et c'est en effet aux monuments de cette dernière localité que je vais faire appel Je vais
utiliser la grande publication de Mariette3 sans oublier quelques monuments conservés
dans les Musées.

Indépendamment du nom des nécropoles d'Abydos, de celui des temples, de leurs di-
verses parties et de leurs annexes, les monuments mentionnent quelquefois une division géo-
graphique que je ne puis traduire autrement que par «quartier .

Ainsi deux stèles paraissent parler d'un quartier sud d'Abydos. Un certain J c=^=l)
Nofr-hotep, qui vivait sous la XIIF dynastie, était |^q5^®^ « scribe en chef de la cir-
conscription du quartier sud».1 Au bas de la stèle il n'est plus désigné que par [èpl^^f °

1) Papyrus Wilbour, 1. 10 à li).

2) MaSPKBO, Un manuel de hiérarchie égyptienne, dans le Journal asiatique, et dans les Études égyptiennes,
t. Il, p. 1 sqq.

3) Catalogue général des monuments d'Abydos, 1880.

4) Marikttk, Catalogue général, n" 803.
 
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