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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Daressy, Georges: Notes et remarques
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0095
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82

NOTES ET REMARQUES

posait que la description ne pouvait s'appliquer qu'au pavillon. Le déblaiement de

Médinet-Habou est venu donner l'explication des difficultés : le g n'est pas l'édifice
construit sur le modèle d'une forteresse qui sert d'entrée au temple, mais un bâtiment
aujourd'hui totalement détruit, qui s'étendait au sud du grand temple, entre le premier
et le second pylône dont l'axe était perpendiculaire à celui de l'édifice principal; ce
n'est que par les traces laissées par les murs sur les parois extérieures du grand temple
qu'on peut reconnaître que là existait un monument. La disposition était calquée sur
celle du Ramesséum : sur le plan de Lepsius, on voit des murs et des colonnes indiqués
un peu au sud de l'emplacement du grand colosse renversé.

A Médinet-Habou, cet édifice comprenait trois travées, celles des côtés moins
élevées que celle du centre; chacune était percée d'une ouverture à son extrémité : sur
les bas côtés, c'étaient des portes ouvrant sur la grande cour; au milieu, la baie était
élevée de près de deux mètres au-dessus du sol, du côté de l'édifice annexe on y accédait
au moyen d'un escalier en partie conservé, mais dans la cour cette ouverture avait
l'aspect d'une loggia, c'est le balcon dont parle le Papyrus.

En même temps, on n'a pas besoin de détourner le sens de £ m Pour en

faire des piliers : ce sont les colonnes que renfermait le soi-disant palais.

Une autre preuve que le ^ occupait bien cette place se trouve dans les inscrip-
tions gravées sur les parois des portes faisant communiquer le grand temple avec cette

annexe; on y lit en effet les phrases suivantes : S ^\ : °Q ; /-R ^ n

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Il semblerait résulter en outre de cela que le g ^ n'est pas le palais du roi, sa
résidence habituelle. Cette construction n'est qu'un annexe du temple, une sorte de
sacristie; c'est de là que le roi sortait, après s'être montré au balcon, pour diriger la
fête d'Amon « de la vallée ». Les inscriptions des architraves du Ramesséum mettent



également en rapport ce bâtiment et la fête de la vallée1 :

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Je ne crois pas que les rois aient habité dans les temples : leurs palais s'élevaient
au milieu des villes; mais, bâtis pour peu de temps, en briques crues, tout leur luxe ne
consistant qu'en peintures murales, ils ont disparu sans laisser de traces; on n'en con-
naît que deux, celui d'Amenhotep III à côté du Birket-Habou, que j'ai découvert en 1889,
et celui de Khu-n-aten à Tell el-Amarna, mis à jour par M. Pétrie en 1892.

Quant au Pavillon de Médinet-Habou, les inscriptions dédicatoires gravées sur les
portes ne lui attribuent aucun nom particulier, il faisait partie du temple qui s'appelait
indifféremment

lt Champollion, Notices, p. 696.
 
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