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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

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Nr. 3-4
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Wiedemann, Alfred: Notes et remarques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0148
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Le fait qu'on scellait donc, à un moment donné, des objets avec les noms réunis des
deux rois Apriès et Amasis me paraît fournir une preuve positive, qu'alors ces deux sou-
verains occupaient ensemble le trône de l'Égypte.

2. — A la série encore assez courte de monuments dédiés , , , a^ww

0

© Q (suit le nom du défunt), dont M. Maspero1 a dressé une première liste, on peut
ajouter une stèle, trouvée à Abydos et actuellement au Musée de Gizéh5, qui est remar-
quable par le fait qu'elle est à ce moment la seule de toute la catégorie, qui, appartenant
au grand-prêtre d'Amon-Râ, Pi-an/, du commencement de la XXIe dynastie, offre une
date exacte.

3. — La parenté attribuée dans les textes égyptiens à Horus et Osiris fait parfois
l'impression de reposer sur une combinaison artificielle. Ainsi Horus est désigné régu-
lièrement comme fils d'Isis, tandis qu'Osiris est nommé beaucoup moins souvent son
père, et la manière dont cette dernière indication est introduite est quelquefois assez

, ce

qu'on traduit ordinairement par « le vengeur de son père », en se rappelant le rôle
qu'Horus jouait après la mort d'Osiris dans son combat avec Set. Mais le mot net' peut
se prendre aussi dans le sens de « sauveur », ainsi que le montre la traduction du sur-
nom de Ptolémée Ier Soter par -j=» , et, dans cette acception, le titre conviendrait
plutôt à un dieu, qui sauva son père pendant sa vie des embuscades de ses ennemis,
ainsi que le fit Hor-behudti, d'après le mythe d'Edfou, pour son père Râ-Harmachis.

Ce qui paraît, avant tout, digne d'attention sous ce rapport, c'est la manière dont
Osiris devint le père d'Horus d'après les mythes anciens. Plutarque (De Iside, ch. xn)
raconte qu'Osiris et Isis se seraient déjà mariés dans le corps de leur mère, et que de là
provint Arouêris, qui fut, d'après d'autres auteurs, un enfant d'Hélios et de Rhéa, un
frère d'Isis et d'Osiris. Tout autre est la donnée du grand hymne à Osiris de la célèbre
stèle de la Bibliothèque Nationale de Paris, qui date de la XVIIIe dynastie*. Elle nous
parle (1. 15-16) d'Isis, qui chercha son frère Osiris et ne se reposa pas jusqu'à ce
qu'elle l'eût trouvé. « Elle fit du vent avec ses ailes en laissant naître un courant d'air
avec ses ailes. Elle fit les louanges de l'enterrement de son frère, elle releva les choses
lasses de celui dont le cœur est tranquille (c'est-à-dire l'Osiris mort), elle emporta son
sperme en formant un héritier. » Cet héritier est, à ce que la suite montre, le dieu Horus.

Le mythe qu'on saisit dans ce passage n'est point une invention de la XVIII9 dy-
nastie; il est fort ancien, car nous trouvons une allusion à sa donnée principale dans
la Pyramide d'Ounas (1. 181), où il est dit du roi défunt qui vient de recouvrer la vertu
génératrice : « il a senti le vent d'Isis. » Une illustration des données de la légende se
trouve sur un monument un peu plus récent que le texte de Paris, dans un relief du
temple d'Abydos, daté du règne de Séti Ier5. On y voit, couché sur le lit funéraire dans

1. Rec. de Trao., III, p. 105.

2. Salle 63; publiée par Mariette, Abydos, II, 57, III, 282; de Rougé, Inscr. hiérogl., I, 44; Maspero,
JEg. Zeitschr., 1883, p. 62; Momies de Deir el-Bahari, p. 678.

3. Voy. Maspero, Ét. de Mythol., II, p. 254 sqq., 359 sqq.; Hist. anc, p. 131.

4. Publ. par Chabas, Rec. arch., 1857, I, p. 65 sqq., 193 sqq. ; Ledrain, Mon. de la Bibl. Nat., pl. 21-28.

5. Photographie Zangaki, n° 894.
 
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