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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Wiedemann, Alfred: Notes et remarques
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0149
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NOTES ET REMARQUES

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une sorte de naos, l'Osiris ithyphallique, enveloppé de bandelettes, portant la couronne
de la Haute-Égypte et la longue barbe; à côté de la tête et à côté des pieds, un épervier
aux ailes déployées est accroupi. Au surplus, une déesse, le | sur la tête, est debout du
côté de la tête et tend ses mains au-dessus d'Osiris, tandis que, du côté des pieds, un
dieu à tête d'épervier, désigné par se tient dans la même attitude. Au-dessus du
phallus, voltige, les ailes déployées, un épervier qui touche de sa partie postérieure la
pointe du phallus en laissant retomber sa queue. Au-devant de l'oiseau, se lit L L'épi-

graphe au-dessus de la représentation est : J^™ jg" ^^IV(0=^;

la donation de la vie et de la force, citée ici, rappellent le rôle important que ces deux
objets jouaient dans le mythe de la résurrection d'Osiris. Ainsi, pour ne citer qu'un
exemple, on voit, dans les représentations des vingt-quatre heures à Philœ1, chaque fois
devant le cercueil, le j et 1'-^* munis de bras et tenant dans leurs mains un étendard, sur

lequel se trouve le dieu en forme de chacal.

Dans le relief d'Abydos, on remarque au-dessous du lit d'Osiris quatre divinités,
précédées chaque fois d'une légende verticale :

1° Dieu humain à tête d'épervier, assis à l'égyptienne : J^^/J^ ^ v~^> ^

H:



Jrœus assise sur sa queue : 5\ jO)^ n

3° Urseus pareille : __o^>

4° Singe à longue queue, debout : ( c= ^ ' /-^ "^^j2*— •

Le monument montre donc, dans sa partie la plus essentielle, Isis faisant du vent
avec ses ailes au-dessus d'Osiris; elle produit de la sorte l'érection du phallus affaibli
par la mort, et elle s'unit à lui. A cet effet, elle s'est incarnée en un épervier, l'enfant
qui allait naître de cet accouplement posthume devant recevoir la forme d'un tel oiseau.
Le fait qu'Horus et Isis assistent à cet acte en rendant à Osiris les devoirs suprêmes
s'explique par les différentes manières de concevoir le rôle d'Horus et d'Isis, qui se
trouvent dans la religion égyptienne et dans le mélange de ces différents mythes, mé-
lange étudié assez souvent pour qu'il n'y ait plus besoin d'y revenir ici.

La représentation d'Abydos se retrouve à Dendérah (Mariette, Dend., IV, pl. 70),
mais ici le nom de l'épervier voltigeant manque, de sorte que, sans la donnée d'Abydos,
on aurait pu le prendre pour un oiseau ayant l'office de protéger Osiris de ses ailes, un
rôle que l'épervier accomplit dans d'autres monuments, comme, par exemple, sur la
statue du roi Chéphrên, où sa fonction correspond à celle qu'on attribue ordinairement
au vautour de Nechebît2. Une seule variante essentielle nous est offerte par ce texte
ptolémaïque : le dieu assistant à la scène est désigné comme Horus, mais il porte, au
lieu de la tête d'épervier, une tête de grenouille, et le choix de cette tête s'explique

1. Éd. Bénédite, Temple de Philœ, pl. 51-58.

2. Pour l'épervier volant au-dessus du phallus d'Osiris, voy. aussi Mariette, Dend., IV, 68, 88 (où il est

nommé

« vautour » et identifié donc directement à l'animal sacré de Nechebît).
 
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