de les joindre aux autres ou de les copier. Chacune des briques portait d'un côté, gravée
à la pointe, une inscription hiératique dans le beau style de la XIXe dynastie, ressem-
blant particulièrement au type des Select Papyri. L'écriture est très serrée sur la pre-
mière des briques de Bonn, plus large sur la seconde. On y lit :
Ces textes sont connus, ils se trouvent, dès l'époque thébaine, dans le Todtenbuch,
— dans l'exemplaire de Turin, publié par Lepsius, le second texte manque. La ferme
du texte reproduit ici est la même que celle que portent les stèles du général Kasa,
du Musée de Marseille, qui, datant de la XIXe ou cle la XXe dynastie, ont été trouvées
à Saqqarah2. D'après l'inscription de ces stèles,, et cette donnée revient dans le texte
thébain du Todtenbuch*, on aurait à prononcer les paroles en question sur une brique
de limon frais, sur laquelle elles étaient gravées, et on avait à déposer dans les parois
du tombeau la brique avec le texte n° 1 à l'est, celle avec le n° 2 au nord; deux autres,
l'une au sud et l'autre à l'ouest.
Malgré cette recommandation, des briques portant ces textes sont bien rares, soit
que les Arabes, en fouillant les tombeaux, n'attribuent point d'importance à de telles
pièces., soit que leur usage ait été toujours restreint. La dernière hypothèse me paraît
la plus probable, vu la manière bien différente, dont le texte du chapitre 151, lui-
même, a été transcrit dans les manuscrits, ce qui dénote qu'on n'attribuait point en
général une très haute importance à la transmission exacte de ses formules.
Le premier qui signala l'existence de briques funéraires portant de tels textes fut
M. Devéria'', qui indique que, dans la chambre inviolée, trouvée par Mariette au Séra-
péum et contenant les deux Apis morts les ans 16 et 26 de Ramsès II, les briques crues
ont été trouvées encore en place. — Ce qui donne aux exemplaires de Bonn un intérêt
particulier, c'est le nom du défunt, à la tombe duquel les briques furent destinées. On
1. Les signes (j <2 ne sont pas clairs sur l'original. A ce qu'il paraît, l'écrivain avait commencé à
écrire une seconde fois -=ss>. et a cherché à corriger sa faute en mettant un I au milieu du signe commencé
et en ajoutant à la fin un assez mal réussi.
2. Cat. de M. Maspero, nos 43 et 40; publ. par Naville, Les quatre Stèles orientées du Musée de Marseille
(Congrès des Orient, de Lyon, 1878, t. I, pl. 14 et 12).
3. Voy. Naville, II, p. 428, Papyrus Pb.
4. Devéria et Pierret, Le Papyrus Neb-Qed, p. 6 (Devéria, Mém., II, p. 376). —Le Musée du Louvre,
Salle supplém., possède un exemplaire de la brique du Nord, un de la brique du Sud et un de celle de l'Est.
recueil, xx. — nouv. sér., iv. 19
à la pointe, une inscription hiératique dans le beau style de la XIXe dynastie, ressem-
blant particulièrement au type des Select Papyri. L'écriture est très serrée sur la pre-
mière des briques de Bonn, plus large sur la seconde. On y lit :
Ces textes sont connus, ils se trouvent, dès l'époque thébaine, dans le Todtenbuch,
— dans l'exemplaire de Turin, publié par Lepsius, le second texte manque. La ferme
du texte reproduit ici est la même que celle que portent les stèles du général Kasa,
du Musée de Marseille, qui, datant de la XIXe ou cle la XXe dynastie, ont été trouvées
à Saqqarah2. D'après l'inscription de ces stèles,, et cette donnée revient dans le texte
thébain du Todtenbuch*, on aurait à prononcer les paroles en question sur une brique
de limon frais, sur laquelle elles étaient gravées, et on avait à déposer dans les parois
du tombeau la brique avec le texte n° 1 à l'est, celle avec le n° 2 au nord; deux autres,
l'une au sud et l'autre à l'ouest.
Malgré cette recommandation, des briques portant ces textes sont bien rares, soit
que les Arabes, en fouillant les tombeaux, n'attribuent point d'importance à de telles
pièces., soit que leur usage ait été toujours restreint. La dernière hypothèse me paraît
la plus probable, vu la manière bien différente, dont le texte du chapitre 151, lui-
même, a été transcrit dans les manuscrits, ce qui dénote qu'on n'attribuait point en
général une très haute importance à la transmission exacte de ses formules.
Le premier qui signala l'existence de briques funéraires portant de tels textes fut
M. Devéria'', qui indique que, dans la chambre inviolée, trouvée par Mariette au Séra-
péum et contenant les deux Apis morts les ans 16 et 26 de Ramsès II, les briques crues
ont été trouvées encore en place. — Ce qui donne aux exemplaires de Bonn un intérêt
particulier, c'est le nom du défunt, à la tombe duquel les briques furent destinées. On
1. Les signes (j <2 ne sont pas clairs sur l'original. A ce qu'il paraît, l'écrivain avait commencé à
écrire une seconde fois -=ss>. et a cherché à corriger sa faute en mettant un I au milieu du signe commencé
et en ajoutant à la fin un assez mal réussi.
2. Cat. de M. Maspero, nos 43 et 40; publ. par Naville, Les quatre Stèles orientées du Musée de Marseille
(Congrès des Orient, de Lyon, 1878, t. I, pl. 14 et 12).
3. Voy. Naville, II, p. 428, Papyrus Pb.
4. Devéria et Pierret, Le Papyrus Neb-Qed, p. 6 (Devéria, Mém., II, p. 376). —Le Musée du Louvre,
Salle supplém., possède un exemplaire de la brique du Nord, un de la brique du Sud et un de celle de l'Est.
recueil, xx. — nouv. sér., iv. 19