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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Wiedemann, Alfred: Notes et remarques
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0159
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se retrouve sur un monument en albâtre du Musée de Gizéh1, qui forme maintenant
une table à libation, mais qui, — la rigole actuelle faisant l'effet d'être plus jeune que
le monument, '— pourrait très bien avoir eu autrefois une autre destination et avoir
servi ou comme base ou comme monument votif. Malheureusement on ne peut comparer
que les parties inférieures avec le tombeau de Nagadah, la partie supérieure ayant dis-
paru chez ce dernier. D'après M. Grêbaut2, le monument de Gizéh aurait été trouvé
enseveli à plusieurs mètres de profondeur au-dessous des fondations du temple de la
XVIIIe dynastie, à Memphis, donnée dont il conclut que le monument provient du
temple de l'Ancien-Empire et est certainement antérieur à la IVe dynastie. L'indica-
tion de l'emplacement de la trouvaille ne paraît reposer que sur des indications d'in-
digènes, et le monument lui-même paraît les contredire, car il n'est point rongé par
l'humidité qui couvre depuis longtemps ces fondements, de sorte qu'il ne me paraît
guère admissible que le monument puisse, en effet, avoir séjourné ici pendant des
milliers d'années, mais il est bien probable que, s'il provient réellement de cet emplace-
ment, il a été mêlé aux décombres, à une époque bien plus jeune. La date à attribuer
à ce document doit rester problématique.

Le même motif revient dans la représentation du grand Sphinx sur la stèle portant
le nom de Thoutmès IV, érigée entre ses pattes3, comme base sur laquelle l'animal est
couché, tandis que la stèle de Gizéh, se rapportant au même monument, donne à sa
place une sorte de chapelle4. En réalité, le sphinx ne possède point de telle base,
ce que l'auteur de la stèle, qui fut mise en place à un moment où le sable ne re-
couvrait point l'animal, ne pouvait ignorer. Il doit avoir donc eu en vue autre chose
qu'une base en dessinant ce support. M. Borchardt5 a proposé d'y reconnaître un mur
en briques, qui entourait le sphinx; pour ma part, je serais plutôt tenté d'y voir un bâti-
ment du type de celui de Nagadah, un ancien tombeau, qui se trouvait près du sphinx
et qui n'a pas encore été retrouvé jusqu'à présent. Dans le Nouvel-Empire, pour ne pas
passer ce fait en silence, un motif analogue est usité assez souvent comme ornement
purement décoratif, par exemple, pour la partie inférieure des parois des murs de tom-
beaux, etc.

11. — En février 1897, je parvins à acquérir, à Louxor, pour le Musée de Bonn,
deux briques d'argile grasse. L'une, dont la partie supérieure manquait, avait une
largeur de 0m 07,6, une épaisseur de 0ra 03,5 et une hauteur actuelle de 0m 09,5. La
seconde, ayant souffert en haut et au côté droit, avait une largeur de 0m 08,6, une épais-
seur de 0m 03,2, une hauteur actuelle de 0m 14,5. Deux pièces analogues furent en même
temps dans le commerce, mais le prix demandé fut si exorbitant qu'il me fut impossible

1. N° 7; publ. par Grébaut, Musée égyptien, p. 7.

2. Notices du Musée de Giséh, 1892, p. 31.

3. Leps., Denkm., III, 68.

4. Mariette, Mon. dio., pl. 53. — La partie supérieure de cette stèle, qui, travaillée vers le temps des
XXIe-XXVIe dynasties, prétend provenir de l'époque de Chéops, donne la série : dieu Chem, symboles des
deux Ap-uat, d'Horus et de Thoth. Il est curieux de noter qu'une plaque archaïque en schiste (au Louvre,
publ. par Heuzey, Bull, de Corresp. hell., XVI, pl. 1 b; de Morgan, Rech., Il, pl. 2) donne dans le même
ordre les symboles des mêmes divinités.

5. Berliner Sitzungsberichte, p. 760.
 
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