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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Wiedemann, Alfred: Notes et remarques
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0158
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NOTES ET REMARQUES

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peuple proprement dit, comme, par exemple, par les ouvriers occupés, à l'époque thé-
baine, de la construction des temples et des tombeaux.

9. — La première notice sur une trouvaille de monnaies romaines en Egypte paraît
être donnée par un passage arabe, traduit déjà par Quatremère1, d'après lequel « on
présenta, au mois de Ramadan de l'an 672 (1274), au sultan Bibars des pièces de cuivre,
qui avaient été trouvées à Kous en creusant la terre. Ce prince prit une de ces pièces,
qui portait sur une de ses faces la figure d'un roi debout, tenant de la main droite une
balance et de la gauche une épée. L'autre face offrait une tête qui avait de larges
oreilles et les yeux ouverts. Tout autour régnait une légende, qui fut déchiffrée par un
moine grec et qui prouvait que cette pièce avait deux mille trois cents ans d'antiquité ».
La traduction qui suit est tout aussi factice que l'antiquité attribuée à la pièce; on n'en
peut déduire que le fait qu'elle portait, peut-être sur les deux faces, le nom de Galian.
On avait donc trouvé alors une monnaie de l'empereur Gallien à Kous près de Coptos,
où M. Pétrie a acheté une inscription du contre-empereur Quiétus2. D'un côté, on y
voyait la tête de l'empereur; — l'œil ouvert et l'apparence de grandeur de l'oreille'sont
bien observés dans une monnaie de cette époque; — de l'autre, une figure que l'Arabe
prit pour l'empereur lui-même. Sa propre description démontre que ce fut en réalité
l'^Equitas ou la Moneta, dont l'habit long et plissé lui rappela sans doute l'ornement
impérial de son époque. La main droite tenait la balance, la main gauche la corne d'abon-
dance, qui a été prise par malentendu pour le grand sabre porté, d'après l'ancien usage
arabe, dans le bras. On ne peut constater si la légende de la monnaie était en grec ou en
latin, mais, en tout cas, nous avons à y reconnaître une monnaie du type que Cohen,
Description historique des Monnaies (2e édition), V, a décrit sous Gallien, nos 20-32,
636, quoiqu'elles ne nomment point l'empereur sur le revers.

10. — On s'est habitué à désigner les sarcophages du type cle celui de Chufu-ânch
ou du roi Mykérinos comme cercueil en forme de maison ou de façade de maison, mais
il me paraît que le tombeau royal, découvert l'hiver dernier à Nagadah, démontre, par
ses façades formées par des systèmes de pilastres et de rentrants, que ces cercueils
avaient plutôt l'intention de représenter par leur plan rectangulaire et l'aspect extérieur
des tombeaux entiers en miniature. On a retenu alors cette forme de cercueil jusqu'à
une période où la forme du tombeau lui-môme avait changé et où le mastaba avait
perdu l'ancienne richesse du développement de la façade. M. Jéquier3 a remarqué que
les motifs de ces tombeaux paraissent avoir eu leur influence sur la décoration des parois
des chambres funéraires et sur le type des stèles de l'ancienne époque. Mais, si cela fut
le cas, on ne les a pas reproduits pour cela servilement, et, dans les stèles en particulier,
l'artiste a souvent laissé de côté l'idée d'une façade entière en donnant à la stèle plutôt
la forme d'une porte étroite, de même qu'alors l'idée d'une porte monumentale influence
la décoration des sarcophages.

Le motif de décoration de la façade de l'ancien tombeau a survécu aussi ailleurs. Il

1. Mém. géogr. sur VEgypte, I, p. 195.

2. Pétrie, Coptos, p. 23, 34.

3. Dans de Morgan, Recherches, II, p. 255.
 
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