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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

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Nr. 3-4
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Wiedemann, Alfred: Notes et remarques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0157
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NOTES ET REMARQUES

la rainure nécessaire pour des travaux en métal, afin de pouvoir laisser s'écouler la
masse superflue. Mais nous connaissons, du temps du Nouvel-Empire, une série d'autres
objets, à la fabrication desquels des moules furent nécessaires et à la confection
desquels notre plaque aurait offert un très bon échantillon : ce sont des figures plates
en pâtes de verre, dont on fit usage pour des incrustations. Un beau monument de ce
type est fourni par le cercueil de la reine Net'emt, de la XXIe dynastie, où les pâtes de
verre sont incrustées dans une feuille d'or, qui couvrait la caisse de momie1. D'autres
fragments de cercueils de bois, sur lesquels les inscriptions furent incrustées delà même
manière, se trouvent dans différents musées; ils paraissent dater depuis la fin de l'époque
thébaine jusqu'à la période gréco-romaine2. Il y eut deux manières de fabriquer ces
pièces : ou on les coula en moules, ainsi que le montre la surface légèrement arrondie
et poreuse des échantillons, ou on forma une plaque plane en verre et en découpa les
formes nécessaires3.

Parfois, enfin, on combina les deux méthodes en moulant premièrement l'objet et
en découpant plus tard les marges aux places où le verre avait découlé. Le grand nombre
de petites lignes parallèles, encore visibles aux bords de tels morceaux, montre qu'on
fit alors usage d'un instrument qui doit avoir ressemblé à une lime.

8. •—■ Dans un travail paru dans les Actes du Congrès des Orientalistes de Genève*,
j'ai cherché à rassembler les passages se rapportant au jeu de pions dans l'ancienne
Egypte, passages dont le nombre relativement grand montrait que ce jeu y fut bien
en vogue dans l'antiquité.

L'hiver dernier, j'ai eu l'occasion de constater qu'il fut encore plus répandu que je
ne pensais alors. De même que les Arabes ont dessiné la planche de leur jeu siga un
peu partout, même sur des monuments anciens comme la plate-forme de la grande pyra-
mide de Gizéh, les anciens Égyptiens ont agi avec leur jeu de senàt. Nous trouvons
gravée sa planche avec ses 3 X 10 cases, comme grafîito, sur une pierre du toit du
temple de Chunsu à Karnak, les cases 1-4, 7, 10, 13, 19, 25-30, portaient des inscrip-
tions, qui, malheureusement, sont devenues illisibles aujourd'hui. A Médinet-Abu, la
même planche se trouve dessinée sur plusieurs dalles, deux fois elle revient dans le
corridor du nord de la première cour, et deux fois dans la seconde cour où la planche a
reçu une fois probablement par mégarde 3 X 12 cases. Elle se voit aussi sur un ostracon
en pierre calcaire de Thèbes au Musée de Gizéh (salle 34, vitrine L). Ici, ce sont
3 X 10 cases carrées, surmontées de trois cases de forme conique. Le dessinateur avait
ajouté en bas, par mégarde, trois cases de plus, qu'il a cherché à faire disparaître après
en les lavant; les cases 1, 7 et 10 ont, comme inscription, les signes Ces données,
dont on pourrait certainement agrandir le nombre en examinant avec soin les anciens
monuments de l'Égypte, prouvent que le jeu de pions fut aimé, en Égypte, non seule-
ment par les classes supérieures dont les tombeaux nous parlent, mais aussi par le

1. Voy. Maspero, Les Momies royales de Deir el-Baharl, dans Mèm. du Caire, I, p. 569.

2. Voy., p. ex., Pétrie, Nebesheh (dans Tanis II), p. 39, 42 sqq., pl. 18, où Pétrie trouva des moules en
pierre calcaire et en terre cuite.

3. C'est ce qui fut fait à Tell el-Amarna (cf. Pétrie, Tell el-Amarna, p. 27).

4. Sect. IV, p. 37 sqq. Voy., pour le jeu, Devéria, Mèm., II, p. 83 sqq.
 
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