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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [5]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0163
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148

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

Toeroe T. maculatus esse, de -roe T. n, macula, à côté de toto T.,

toc T. t, pars, portio, — to T. t,

qToe T. quatuor, au féminin, — qTo T.,

■xoe T. t, munis, paries, — T. t.

J'y joindrai un mot composé, des plus curieux parce qu'il nous permet de recon-
naître ce qui s'est passé dans le cas dont je m'occupe : qcoeToAju. T., cincinnus, de qco,
capillus, et de ctoAjul, devient ftcoTcoAcu. T. Le mot a deux accents sur qco et sur oajul.
Le e du relatif ct, n'étant pas accentué, a formé, avec l'u> accentué de qco, &u>, une di-
phtongue descendante qcoe, Acoe, qui s'est résolue en qco, Aco, dans &coTcoÀejm.

Il résulte de ces exemples qu'au début, au milieu ou à la fin des mots coptes, les
sons o, co, oy, peuvent faire doublet avec les sons or [oei], coi, o-s-i, oe, coe, otc. Examinons
maintenant chacune des catégories de mots où ces doubles formes se présentent, et
voyons les conséquences qu'on en peut tirer pour l'étude de la vocalisation en égyptien.

B. J'arrêterai d'abord mon attention sur ceux des mots qui sont féminins en
copte, et dont l'équivalent hiéroglyphique nous est connu de manière certaine :

e.co-5-i M. pretium, répond à Ii!E3?^, fém.1,

julotti M. xxove T., julot- T. M., insula, — \> °^ fém.*,

Pô,cotï M. \, p^coy T. t, somnium, — ^> ,

11 *

qToe, qTo T., quatuor, au féminin, — ^^q .

Comment peut-on se figurer dans tous ces cas le passage de la forme antique du
féminin à la forme moderne en -ou-i, -ove, -oy?

M. Steindorfî n'a pas traité la question explicitement dans sa Grammaire, mais on
peut juger de la solution qu'il lui donne par les explications qn'il jette en passant
dans plusieurs endroits. Une première fois, examinant les féminins en o, où « l'o est
» devenu co devant la terminaison », il les dérive de la langue antique de la manière qui
suit : « e&ico, miel (masculin en copte, mais provenant d'un féminin), bî-t, vocalisé ~%ebïôt;
» Hpco, port, égyptien mer-yt, vocalisé *emroyH; <>pco, four, égyptien hr-yt, vocalisé
» hrdyet; *,kco, perdition, racine égyptienne 3,k, détruire, vocalisé ^aîkôt* ». Et plus
loin : « eTnco; poids, fardeau = *J/tpôt de *jetpdyet, de la racine égyptienne ttp, JJp,
» cotÎï, charger; ujeitrco, en égyptien avec une terminaison sndwt, sndyt, vocalisé

1. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 121.

2. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 563.

3. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 871.

4. Cf., entre autres exemples, Pépi Ier, 1. 610; Erman n'a pas remarqué cette forme, non plus que les autres
formes féminines des noms de nombre, dont j'avais pourtant donné des exemples. Après avoir noté que < „ j
un s'accorde régulièrement en genre avec son nom, il se borne à ajouter : Vielleicht thaten dies auch die anderen
Zahlworte (/Egyptische Grammatik, p. 61, § 142).

5. Steindorkp, Koptische Grammatik, p. 47, § 70 a.
 
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