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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

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Nr. 3-4
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Foucart, Georges: Notes prises dans le Delta
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https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0178
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NOTES PRISES DANS LE DELTA

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rieures (encore visibles sous les coulées de terre et de briques tombées des parapets
écrêtés) diffère très sensiblement de celui qu'affectent les rangées du sommet. Des portes
aussi ont été percées, qui ne figuraient point dans le vieux plan égyptien, et leurs avancées
se distinguent encore dans les buttes accolées aux parois ouest et est de la muraille; la
première surtout où apparaissent de part et d'autre deux puissants corps de construction.
Qui voudrait, au total, s'en imaginer l'aspect d'ensemble n'a qu'à prendre dans Lepsius
le panorama des ruines de Sais, à en diminuer un peu la hauteur de la grande muraille,
à la fermer tout à fait sur la gauche : ce sera, ou peu s'en faut, une vue de la Shouna
Youssef. L'intérieur de l'enceinte, — c'était la saison des hautes eaux, — ne formait
plus qu'une série de petits « birkèhs », d'où émergaient des buttes faites de briques
romaines, de scories, de poteries et de décombres informes; cinq gros blocs de granit,
sans inscription, étaient les seules pierres apparentes; ils gisaient, à peu près alignés,
dans l'angle nord-ouest. Sans matériel comme sans personnel, je ne pouvais songer, à
mon grand regret, â procéder à des fouilles que mes instructions écartaient formelle-
ment du programme. Je dus me borner à constater, tout autour de Swini, de Shon
Youssef et de Tell Abdèh, l'abondance, usuelle en toutes ces ruines de pays encore
mal cultivé (et où le sébak est peu exploité par conséquent), de débris de poteries,
de verrerie, d'attaches de métal et de menues piécettes cle l'époque impériale.
L'existence de la cité â l'époque romaine ne fait donc pas de doute. N'est-elle pas
aussi de date pharaonique et peut-on chercher à l'identifier dès à présent? Un petit
monument avait été, paraît-il, dernièrement trouvé dans les coms, une statuette de
granit noir, transportée depuis non loin de là, en l'ezbèh de Selim Pasha, au hameau
d'Ecl-Dachnin. Là était peut-être la solution; mais, en l'absence du maître, je ne pus
arriver à me faire montrer la trouvaille, et je dus poursuivre ma route sur Simbellawin.
C'est donc sous toutes réserves que je propose l'identification suivante, en l'absence de
tout renseignement, soit dans la géographie de l'Egypte copte, soit dans le Dictionnaire
géographique de Brugsch.

La stèle de Piankhi Meiamoun représente une première fois sous le cintre, au nombre
des princes clu Delta, le hâ [ 'A o. n1, et le nomme à nouveau, dans le texte

V 1 AWAM 1 1 1

(ligne 115), comme seigneur de jj j| ^ et d'une localité dite ^t4^© , Brugsch
l'a lue' Ta-âp-pi-ra, et il n'y a rien à en tirer sous cette forme. Une lecture plus satis-
faisante a été suggérée depuis, par analogie avec une correction certaine faite sur un
autre nom lu jusqu'ici d'une manière inexacte. Ce dernier figure dans un passage du même
texte, où le chef de Pi Sopdit (Saft el-Hennèh-Arabia?) est également suzerain de
: :T 3. Le premier signe avait été lu Sopt. Une stèle ptolémaïque, trouvée
il y a quelques années à Awasgah, près de Sawalèh (c'est-à-dire exactement dans la

n TTC Ô ^

région de Saft) donne, à deux reprises, la mention de ^F~\/\ ^ : : j (_]. Aussi M. Daressy*

1. Voir le fac-similé qui en a été donné pour la première fois par E. de Rougè, Reoua archéologique,
1863, t. I, p. 203.

2. Brugsch, Dictionnaire géographique, p. 406.

3. Brugsch, Dictionnaire géographique, p. 58.

4. Recueil de Travaux, t. X, p. 142.
 
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