un kher-heb fait la double libation sur un autel en forme de chandelier1, et élève une
^C^>~ AA/WVS n + / -----1
cassolette d'où monte la flamme de Vencens; _g) il T faire l'encensement
au chef Sennofri, mâ-kherou, dit la légende. Les pousses de palmier, j~, symbolisent
le renouvellement dans la nature; X étoffe, symbole de Y enveloppement, représente
l'enveloppe de terre"- sous laquelle germent les graines, par l'action combinée de ['humi-
dité et de la chaleur* que nous représentent la libation et Vencensement du kher-heb.
Après celui-ci, un acolyte apporte une cuisse de taureau, symbole de puissance régé-
nératrice; l'offrande du cinquième personnage est effacée; c'était sans doute un cœur'';
et nous savons, par le Conte des Deux Frères, que le cœur de l'être animé était assimilé
au fruit de l'arbre contenant la graine ou la semence d'où sortira une existence nou-
"aire présentation, don, offrande.
velle. La légende dit :
Sennofri, mâ-kherou.
Du côté droit de l'antichambre, nous voyons le double" de Sennofri, et encore
auprès de lui "^^^ ' -^\f l /www <^v^\ l ( sa fille qu'il aime, la chanteuse
d'Ammon, Maut-toui. Mais celle-ci ne présente plus l'offrande, comme du côté opposé;
debout derrière son père, assis sur une chaise à dossier élevée elle lui passe sa main
gauche sur l'épaule gauche, et sa main droite sur le bras droit. Sennofri tient le bâton
de commandement et le sceptre magique. 11 porte des anneaux d'oreilles et un collier à
deux rangs; un cordon, passé à son cou, supporte deux amulettes en forme de cœur qui
reposent sur sa poitrine6. La légende dit : | ^ S ffl^Mlî
Si
fi /www n C3 ^7 à_û AAAAAA J\ ZV <=> —<t~ r^^l M | X fi A qf J)
\ — - , - Vit AA/v/vV\ I '- '
AAAAAA /WWNA Ail I \J .
Ci
Présentation, don, offrande à Ammon-Râ, seigneur de Nestaoui, à Osiris, dieu grand,
souverain éternellement; à Anoupou, qui est dans Vensevelissement, seigneur de la
terre sainte, pour qu'ils accordent d'aller et de venir par la porte du passage (Ro-
staou) au double du favorisé du dieu beau, {au double) du chef du district du Sud,
Sennofri, mâ-kherou.
Diverses offrandes sont déjà déposées devant Sennofri; sur une petite table, au
registre supérieur, un collier et deux bracelets; sur une table plus grande, au registre
inférieur, des légumes, des paniers de raisin, une cuisse de bœuf, des vases. En même
temps, des serviteurs apportent d'autres pièces du mobilier funéraire.
Ce sont, au registre inférieur, différents vases, une gargoulette, un bois de lit, avec
1. Voir Tombeau de Rekhmara, p. 90 et pl. XXVI.
2. Voir Tombeau de Rekhmara, p. 92, note 3; voir aussi mon étude Les Hiéroglyphes et les Études reli-
gieuses, dans la Reçue des Questions historiques, année 1893, p. 350, 355 et 356.
3. Voir Tombeau de Rekhmara, pl. XXVII; Les Hiéroglyphes et les Éludes religieuses, p. 356; mes
Obseroations sur l'épisode d'Aristée, p. 7-11; mon article The Stèle of Kouban, dans les Records of the Past,
nouvelle série, 1891, vol. V, p. 4-5.
4. Ou peut-être un rognon (?) (voir Tombeau de Rekhmara, p. 95 et pl. XXVI), organe qui aurait, comme
le cœur, symbolisé la semence.
5. La preuve que c'est bien le double, c'est non seulement la légende Ul qui le désigne; mais aussi ce
fait que dans cette scène l'offrande est faite, à ce U I de Sennofri, par qui? — Par Sennofri lui-même, comme
nous allons le voir tout à l'heure.
6. Le double cœur doit figurer le cœur du vivant sur terre, et le cœur qui, dans l'autre monde ou sous
la terre, comme le cœur de Bitaou ou la graine des plantes, attend et prépare l'existence nouvelle.
^C^>~ AA/WVS n + / -----1
cassolette d'où monte la flamme de Vencens; _g) il T faire l'encensement
au chef Sennofri, mâ-kherou, dit la légende. Les pousses de palmier, j~, symbolisent
le renouvellement dans la nature; X étoffe, symbole de Y enveloppement, représente
l'enveloppe de terre"- sous laquelle germent les graines, par l'action combinée de ['humi-
dité et de la chaleur* que nous représentent la libation et Vencensement du kher-heb.
Après celui-ci, un acolyte apporte une cuisse de taureau, symbole de puissance régé-
nératrice; l'offrande du cinquième personnage est effacée; c'était sans doute un cœur'';
et nous savons, par le Conte des Deux Frères, que le cœur de l'être animé était assimilé
au fruit de l'arbre contenant la graine ou la semence d'où sortira une existence nou-
"aire présentation, don, offrande.
velle. La légende dit :
Sennofri, mâ-kherou.
Du côté droit de l'antichambre, nous voyons le double" de Sennofri, et encore
auprès de lui "^^^ ' -^\f l /www <^v^\ l ( sa fille qu'il aime, la chanteuse
d'Ammon, Maut-toui. Mais celle-ci ne présente plus l'offrande, comme du côté opposé;
debout derrière son père, assis sur une chaise à dossier élevée elle lui passe sa main
gauche sur l'épaule gauche, et sa main droite sur le bras droit. Sennofri tient le bâton
de commandement et le sceptre magique. 11 porte des anneaux d'oreilles et un collier à
deux rangs; un cordon, passé à son cou, supporte deux amulettes en forme de cœur qui
reposent sur sa poitrine6. La légende dit : | ^ S ffl^Mlî
Si
fi /www n C3 ^7 à_û AAAAAA J\ ZV <=> —<t~ r^^l M | X fi A qf J)
\ — - , - Vit AA/v/vV\ I '- '
AAAAAA /WWNA Ail I \J .
Ci
Présentation, don, offrande à Ammon-Râ, seigneur de Nestaoui, à Osiris, dieu grand,
souverain éternellement; à Anoupou, qui est dans Vensevelissement, seigneur de la
terre sainte, pour qu'ils accordent d'aller et de venir par la porte du passage (Ro-
staou) au double du favorisé du dieu beau, {au double) du chef du district du Sud,
Sennofri, mâ-kherou.
Diverses offrandes sont déjà déposées devant Sennofri; sur une petite table, au
registre supérieur, un collier et deux bracelets; sur une table plus grande, au registre
inférieur, des légumes, des paniers de raisin, une cuisse de bœuf, des vases. En même
temps, des serviteurs apportent d'autres pièces du mobilier funéraire.
Ce sont, au registre inférieur, différents vases, une gargoulette, un bois de lit, avec
1. Voir Tombeau de Rekhmara, p. 90 et pl. XXVI.
2. Voir Tombeau de Rekhmara, p. 92, note 3; voir aussi mon étude Les Hiéroglyphes et les Études reli-
gieuses, dans la Reçue des Questions historiques, année 1893, p. 350, 355 et 356.
3. Voir Tombeau de Rekhmara, pl. XXVII; Les Hiéroglyphes et les Éludes religieuses, p. 356; mes
Obseroations sur l'épisode d'Aristée, p. 7-11; mon article The Stèle of Kouban, dans les Records of the Past,
nouvelle série, 1891, vol. V, p. 4-5.
4. Ou peut-être un rognon (?) (voir Tombeau de Rekhmara, p. 95 et pl. XXVI), organe qui aurait, comme
le cœur, symbolisé la semence.
5. La preuve que c'est bien le double, c'est non seulement la légende Ul qui le désigne; mais aussi ce
fait que dans cette scène l'offrande est faite, à ce U I de Sennofri, par qui? — Par Sennofri lui-même, comme
nous allons le voir tout à l'heure.
6. Le double cœur doit figurer le cœur du vivant sur terre, et le cœur qui, dans l'autre monde ou sous
la terre, comme le cœur de Bitaou ou la graine des plantes, attend et prépare l'existence nouvelle.