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SUR LA XVIIP ET LA XIX" DYNASTIE DE MANÉTHÔN
de concilier la forme de leurs noms avec celle des noms manéthoniens. Une seule iden-
tification est certaine, ou plutôt elle est devenue certaine depuis peu, celle d'Hôros avec
Khouniatonou. Hôros n'est pas ici, en effet, un nom dérivé de celui du dieu Horus C^',
mais il est, ainsi que Sayce l'a reconnu au moment même de la découverte d'El-
Amarna, la transcription grecque du nom de Khourî, Khourou, que le souverain
portait par abréviation populaire de son cartouche-prénom ©Jfâj Nafkhoin 'ouriya.
Que la confusion du nom divin avec le sobriquet populaire soit due à Manéthôn ou
qu'elle remonte plus haut, cela n'a point d'intérêt pour le moment : il suffit que Khourî-
Khourou ait servi à désigner le successeur d'Aménôthès III pour que l'Héros de Mané-
thôn, successeur de son Aménôphis, soit vraiment Amanhatpou IV-Khouniatonou. Il
y avait en Egypte, au temps où fut compilée la liste dont Manéthôn nous a transmis les
restes, une tradition d'après laquelle le roi Khourou-Khbourou |j| i aurait succédé au
roi Aménôphis, et aurait eu quatre successeurs à son tour avant qu'Harmais-Harmhabi
montât sur le trône. La forme Hôros, qui est un sobriquet diminutif et non pas un des
noms officiels, montre bien qu'il s'agit d'une tradition populaire, ce dont peut-être il y
aura lieu de tirer parti plus tard. Les noms qui suivent, jusqu'à celui d'Harmais, ne
prêtent guère à la comparaison. La variante Khébrês du nom d'Akenkhérès Ier peut,
de même que le Khébrôn du début, se rattacher à un des prénoms en ^ i, 0
Nibkhoubrouriya, Khapkhoubrouriya 0 i, et la variante Akherrês est peut-être
une transcription rapide de ©yM] Ankhkhbourriya, Ankhkhourriya, puis, par assi-
milation de n à kh, Akhkhourria; mais ni Rathôs-Rafhôtis, ni les deux Akenkhérès,
ni la reine Akherrês, fille d'Hôros, n'ont rien de commun avec les filles de Khounia-
tonou ou avec ses gendres. La série intercalée par Manéthôn entre Aménôtllès III et
Harmais représente, ici encore, une tradition distincte de celle que les monuments con-
temporains nous ont révélée partiellement.
Les rois qui succédèrent à Harmhabi se présentent par deux fois clans les listes de
Manéthôn, ainsi que Lepsius et Bunsen l'ont montré il v a longtemps, une première fois
comme formant la fin de la XVIIIe dynastie, une seconde fois comme formant les débuts
d'une dynastie indépendante, la XIXe. Le tableau suivant fera comprendre cette dis-
position :
xviiie dynastie
'Apfxatî, ô y.3.1 Aava'Iî.....
'PauéajrjC, 6 ita? A'.'yu-To;,,
Pajjtiaaijc-Muxfioûv......
Af.
s.
Jos.
xixe dynastie
Af.
s.
Jos.
5
5
4.1
1
68
1.4
. 51
55
59
»
»
66.2
. 61
66
66
19
40
19.6
. 20
40
»
60
»
5
26
»
7
»
L;l récurrence des chiffres prouve que les sept souverains mis à la suite l'un de
l'autre entre Harmais et Amménemmès doivent être réduits à trois, deux Ramessès,
dont l'un s'appelle aussi Séthôsis, et un Aménôphat, qui se nomme également Amené-
SUR LA XVIIP ET LA XIX" DYNASTIE DE MANÉTHÔN
de concilier la forme de leurs noms avec celle des noms manéthoniens. Une seule iden-
tification est certaine, ou plutôt elle est devenue certaine depuis peu, celle d'Hôros avec
Khouniatonou. Hôros n'est pas ici, en effet, un nom dérivé de celui du dieu Horus C^',
mais il est, ainsi que Sayce l'a reconnu au moment même de la découverte d'El-
Amarna, la transcription grecque du nom de Khourî, Khourou, que le souverain
portait par abréviation populaire de son cartouche-prénom ©Jfâj Nafkhoin 'ouriya.
Que la confusion du nom divin avec le sobriquet populaire soit due à Manéthôn ou
qu'elle remonte plus haut, cela n'a point d'intérêt pour le moment : il suffit que Khourî-
Khourou ait servi à désigner le successeur d'Aménôthès III pour que l'Héros de Mané-
thôn, successeur de son Aménôphis, soit vraiment Amanhatpou IV-Khouniatonou. Il
y avait en Egypte, au temps où fut compilée la liste dont Manéthôn nous a transmis les
restes, une tradition d'après laquelle le roi Khourou-Khbourou |j| i aurait succédé au
roi Aménôphis, et aurait eu quatre successeurs à son tour avant qu'Harmais-Harmhabi
montât sur le trône. La forme Hôros, qui est un sobriquet diminutif et non pas un des
noms officiels, montre bien qu'il s'agit d'une tradition populaire, ce dont peut-être il y
aura lieu de tirer parti plus tard. Les noms qui suivent, jusqu'à celui d'Harmais, ne
prêtent guère à la comparaison. La variante Khébrês du nom d'Akenkhérès Ier peut,
de même que le Khébrôn du début, se rattacher à un des prénoms en ^ i, 0
Nibkhoubrouriya, Khapkhoubrouriya 0 i, et la variante Akherrês est peut-être
une transcription rapide de ©yM] Ankhkhbourriya, Ankhkhourriya, puis, par assi-
milation de n à kh, Akhkhourria; mais ni Rathôs-Rafhôtis, ni les deux Akenkhérès,
ni la reine Akherrês, fille d'Hôros, n'ont rien de commun avec les filles de Khounia-
tonou ou avec ses gendres. La série intercalée par Manéthôn entre Aménôtllès III et
Harmais représente, ici encore, une tradition distincte de celle que les monuments con-
temporains nous ont révélée partiellement.
Les rois qui succédèrent à Harmhabi se présentent par deux fois clans les listes de
Manéthôn, ainsi que Lepsius et Bunsen l'ont montré il v a longtemps, une première fois
comme formant la fin de la XVIIIe dynastie, une seconde fois comme formant les débuts
d'une dynastie indépendante, la XIXe. Le tableau suivant fera comprendre cette dis-
position :
xviiie dynastie
'Apfxatî, ô y.3.1 Aava'Iî.....
'PauéajrjC, 6 ita? A'.'yu-To;,,
Pajjtiaaijc-Muxfioûv......
Af.
s.
Jos.
xixe dynastie
Af.
s.
Jos.
5
5
4.1
1
68
1.4
. 51
55
59
»
»
66.2
. 61
66
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19
40
19.6
. 20
40
»
60
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5
26
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L;l récurrence des chiffres prouve que les sept souverains mis à la suite l'un de
l'autre entre Harmais et Amménemmès doivent être réduits à trois, deux Ramessès,
dont l'un s'appelle aussi Séthôsis, et un Aménôphat, qui se nomme également Amené-