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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

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Nr. 3-4
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Gautier, Joseph Étienne: Note sur une stèle de Sargon l'Ancien: découverte à Suse par la Délégation en Perse
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https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0185

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178

NOTE SUR UNE STÈLE DE SARGON L'ANCIEN

)) Ils forment ainsi comme une chaîne continue, reliés l'un à l'autre par cet étrange
» combat, qui transporte dans les airs celui des chiens de Jézabel. »

Ici, la scène est différente, plus variée, plus complète peut-être; le sol est jonché
de corps, les vautours volent au-dessus, les uns se précipitent à la curée, d'autres em-
portent en fuyant leur butin sanglant; quelques-uns, dans leur hâte, sans même poser
en terre, plongent du bec clans les chairs tandis qu'ils volettent encore. Et dans un
angle, pour ajouter à l'horreur du spectacle, un chien accroupi se repaît à même le
cadavre.

En dessous de ce registre, se trouvait une inscription de deux lignes : [isidsu li-
su]-ha se-zir-su Li-il-gu-da; (cf. texte du lion, Textes élam.-sémit., I, p. 67; hauteur
des lignes, 0m07, longueur, 0m40), — il n'en subsiste que quelques signes qui nous
donnent une formule courante d'imprécations.

Registre supérieur. — Ce registre est brisé à hauteur de ceinture des personnages
qui y figurent, en sorte que les représentations où se déroulent, sur les trois faces,
les diverses phases d'un combat, sont particulièrement difficiles à interpréter.

On y reconnaît, néanmoins, des guerriers vêtus d'un pagne allant à mi-jambe, ils
terrassent des adversaires qui tombent en prenant d'étranges poses. La plupart ont la
tète et les genoux à terre, les reins ployés, et parfois, dans cette posture, leur bras se
relève en arrière en un geste imprévu comme pour demander grâce.

Près de l'angle gauche de la face A, la scène change, â partir de là on voit un cor-
tège de prisonniers suivant la même direction que la garde royale située en dessous;
il remplit toute la portion du registre qui subsiste sur la face B. Ces captifs sont nus,
leur pagne est relevé et roulé h la ceinture, les bras ramenés en arrière et les mains
liées.

Un peu avant la cassure qui termine à gauche la face B, le cortège semble s'arrêter,
mais nous n'avons nul indice de la représentation qui lui faisait suite.

Tout cela est, en somme, en très mauvais état, ce qui rend difficile une apprécia-
tion de la valeur artistique de l'œuvre. Mais cependant, si les gardes du roi affectent
cette allure lourde et trapue, qui, dans la stèle de Telloh, caractérise les guerriers
d'Eannadou, nous ne pouvons nous empêcher d'admirer le modelé des combattants du
registre supérieur; le dessin en est précis, la musculature, sobrement traitée, n'a pas
cette exagération systématique des représentations assyriennes, et la forme indique une
certaine recherche d'élégance. Il semble qu'on y retrouve quelques-unes des qualités
maîtresses qui signalent la stèle de Naram-Sin.

Second fragment. — Un débris également en dioritc, dont la roche parait iden-
tique, a été retrouvé 50 mètres plus loin et au même niveau : provient-il du monument
qui nous a donné l'important fragment que nous venons de décrire? Cela parait pro-
bable, tous les indices étant favorables à cette supposition, bien que les surfaces brisées
ne se raccordent pas.

Nous avons vu que le galet dans lequel on avait sculpté la stèle de Sarru-kînu
présentait une forme très particulière, deux de ses faces étaient planes, la troisième
 
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