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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

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Nr. 3-4
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Baillet, Auguste Théophile: Les noms de l'esclave en égyptien, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0201

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LES NOMS DE L'ESCLAVE EN EGYPTIEN

un sens passif dans «esclave))1. Brugsch, séduit peut-être par le symbole du

vase renversé, supposa au mot le sens de « consacrer » qu'il retrouva dans les noms du
roi et des prêtres consacrés aux dieux, de la reine § , « vouée au roi », et des esclaves
«voués à leur maître»2. M. Borchardt, recourant à la méthode souvent fructueuse de
l'explication du mot par celle du signe qui l'écrit, voit dans*|, non comme d'abord un
manche de miroir en ivoire3, mais une massue1 jj ()( <= [ '", ou un battoir à linge avec
frappent l'eau y pour laver le inge° : les y I W seraient soit
«blanchisseurs», soit «massiers» comme les rfc^^^s L$ armés de y dans l'inscription
d'Ouni, et | 1 serait « Sa Massue », comme on dit « La Couronne »7.

Aucune de ces explications ne supprime toute différence entre les prisonniers du
roi et les grands prêtres des dieux.

!i occupaient une grande place dans la société égyptienne. Les
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es gouverneurs de nomes tenaient à ce titre. Le y ïï d'Amon devint
le plus puissant des fonctionnaires et finit par supplanter les Ramessides. Dès les pre-
miers âges de la monarchie, le roi lui-même a son sacerdoce et, au moins après sa
mort, ses noutir honou : or, ce sont souvent des membres de la famille royale et les
plus hauts personnages de l'État. Quelquefois l'épithète noutir se supprime sans mo-
difier la valeur du titre : ainsi un gouverneur de la nécropole de Thèbes, 1\ il

De fait, les
princes féodaux et

aavw\ —«— I _CT\^ Cl

I va 8 ; un prêtre de

q\ t <=> a Q Q Q

Le roi a d'autres honou qui portent son nom, I Y ntStSt' mais exercent des
fonctions toutes différentes, non religieuses, mais vulgaires et serviles. Au tombeau de
Kounas à Sawiet-el-Meïtin, on en voit moissonner pour le chef du grand château'".
Dans la hiérarchie de cour, leur préposé 1k- 1 0 <2V& occupe un rang honorable
entre le préposé aux bœufs et le préposé aux chevaux". Ils sont astreints â payer chaque
année certaines redevances en nature au trésor : Nimrod, roi d'Hermopolis, un des
adversaires vaincus par Piânkhi, déclare qu'il sera, comme eux, <Jf~ % Q ^

11 est à penser que ces 1 V $r 1 son^ les mêmes, que les y M* i réduits en cap-

T /wvw\ À t_l I À c_Jl I

tivité par les rois, quand ceux-ci les gardent â leur propre service, comme les honou
syriens ou nègres qui portaient l'ombrelle de Ramsès II ou de Ramsès III". Les expé-
ditions militaires en multipliaient sans cesse le nombre. Dans ses Annales, Thotmès III

1. E. de Rougé, Ahmès, p. 81-83; Stèle égyptienne, p. 144; Chrcslomathie, p. 60. — PlEKRET ( Voc, p. 361 ;
Décret de Canope, p. 27) regarde le sens « serviteur » comme fondamental.

2. Brugscu, Dictionnaire, p. 973 et 977.

3. .<£\ Z., 1897, XXXV, p. 105, □. 44.

4. Cf. Griffith, Beni-Hasan, III, p. 15, n° 44.

5. Annales de Thotmès III : Brugscu, Dict., p. 967.

6. Newbkrry, Beni-Hasan, I, pl. 29.

7. Borchardt, -<E. Z., 1899, XXXVII, p. 82.

8. Stèle du Louvre (du Rougé, Notice, 1855, p. 60; Devéria, Bibliothèque égyptologique, IV, p. 154).

9. Stèle démotique n° 48 du Sôrapéum (Reviu.out, Reçue égyptologique, VI, p. 147).

10. Lepsius, Denkmâler, 11, 187.

11. Papyrus Hood, 1. 17 (Masi'ero, Études égyptiennes, 11, p. 8 et 39; Histoire, ], p. 326, n. 3).

12. Stèle de Fiànkbi, 1. 56 (Mariette, Mon. dicers, pl. 3, p. 2; de Rougé, p. 31 ; Brugscu, sEy., p. 267).

13. Papyrus Anastasi IV, pl. 15, 1. 4 (Brugscu, AS. Z., 1876, p. 75). Cf. Stèle de Médinet-Abou (supra, §2,
Recueil de Trar.aux, XXVII, p. 35, n. 13), qui ne les nomme pas honou.
 
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