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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 35.1913

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Gauthier, Henri: Le Xe nome de la Haute-Égypte, [2]: (étude géographique)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12746#0179
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LE Xe NOME DE LA HALTE-EGYPTE

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renée résident, pour M. Wilcken, dans la forme des noms propres et dans quelques
autres indices, les titres ap^ovxeç et upuiavétc, par exemple, portés par les magistrats, et
qui sont purement grecs, la mention du culte des divinités royales Sura^p et Stàxsipa qui
n'étaient adorées que clans le voisinage de la ville fondée par Ptolémée lui-même, etc.
Ces raisons ne me paraissent pas absolument convaincantes, et il en est trois autres
alléguées aussi par M. Wilcken que je crois pouvoir aisément réfuter :

1° La présence du nom de Panopolis dans ce papyrus (toc. cit., p. 73, lig. 78); or,
le passage en question porte exactement Waixoç -/.oXav9 iravo>, dans lequel le - et le v du
dernier mot sont également incertains; on voudra bien reconnaître que la restitution
de M. Wilcken, navoTï(oXiTou), est pour le moins risquée.

2° Le nom propre nâvtuxoç, qui revient souvent dans ce papyrus, convient à mer-
veille pour cette région de Panopolis. Or, ce même nom propre se trouve également
dans un grand nombre d'autres papyrus, originaires de la région Gébélein-Pathyris
et en relations avec la ville de ïïaOupi? elle-même : par exemple, aux papyrus 1204,

lig. 26 et 30; 678, lig. 3; 1205 et 1206 (sv IlaGopEi ecp' Epjjuou tou TOtpa Daviaxou ayopavonoo), etc.

Le nom propre Paniskos n'est donc pas le moins du monde spécial à la région de
Panopolis et au culte de Pan. — Cf. encore l'article de M. Spiegelberg dans le présent
volume du Recueil de Travaux, p. 85-86.

3° La présence du nom propre Zpuvetxou (op. cit., p. 80, lig. 104), alléguée par
M. Wilcken, est aussi peu probante que sa restitution de Panopolis; le papyrus porte,
en effet, Zpuvetxoo avec trois lettres douteuses, de sorte que la lecture de ce nom est
tout à fait incertaine.

Enfin, une dernière considération me porte à penser que le papyrus 604 du British
Muséum est plutôt originaire de la Crocodopolis de Haute-Egypte que de la ville pro-
blématique de même nom placée par M. Wilcken, sur le témoignage unique du géo-
graphe Ptolémée, dans la région de Ptolémaïs-Hermiou : le papyrus a été acheté à
Assouan par M. Hogarth. L'argument n'est évidemment pas probant, mais établit
pourtant une forte présomption en faveur de l'opinion émise par MM. Kenyon et Bell
relativement à l'identité de la Crocodilopolis qui y est citée avec la Crocodilopolis de
Haute-Égypte.

Quant à l'identification proposée par M. Steindorfï et rapportée par M. Wilcken1

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de la ville bien connue ou ( ( @ avec la prétendue Crocodilopolis de Moyenne-
Égypte, je ne pense pas qu'il y ait lieu de s'y arrêter. Le culte du dieu-crocodile
Sebek était pratiqué dans un très grand nombre de localités petites ou grandes, et la
présence d'un temple de Sebek à Nschit n'est pas une raison suffisante pour que les
Grecs aient appelé cette ville Crocodilopolis. L'identité entre Nschit et Ptolémaïs-
Hermiou ne semble pas devoir être encore écartée; tout au moins faudra-t-il avoir re-
cours pour la réfuter à des arguments plus puissants que ceux allégués par M. Stein-
dorff.

1. Archio fur Papyrusforschung. t. IV, p. 537, note 2. — M. P. Jouguet (La Vie municipale dans l'Égypte
romaine, p. 118, note 4) admet avec M. Wilcken que cette Crocodilopolis de Moyenne-Egypte faisait partie à
l'époque pharaonique du nome Thinile et à l'époque romaine du nome Aphroditopolite.
 
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