Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Boussac, Hippolyte: Le culte de la déesse Bast dans l'Italie méridionale et particulièrement à Pompéi
DOI Artikel:
Maspero, Gaston: Le scribe royal dans l'ancienne Égypte
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0038
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE SCRIBE ROYAL DANS L'ANCIENNE EGYPTE

Honorée dans les autres villes d'Italie où nous l'avons rencontrée. Mais la nature des
objets qui lui sont attribués dans la répartition faite à chaque déesse ne laisse aucun
doute à cet égard. A moins que ce ne soit dans les foires, on n'habille pas une chatte
avec des tuniques et des manteaux. Pour qu'elle fût d'aspect moins barbare et plus en
harmonie avec les autres divinités qui l'entouraient, on dut, tout en conservant ses an-
tiques attributs, l'interpréter à la romaine, ainsi qu'on faisait pour la déesse Isis. La
forme qu'elle a à Pompéi paraît être l'indice d'une antiquité plus reculée.

Quoi qu'il en soit, ce que nous avons surtout tenu à faire constater, c'est qu'au
IIe siècle avant notre ère, la colonie égyptienne fixée à Pompéi adorait la déesse Bast
sous l'apparence d'une chatte.

Nous aimons à croire, pour le bon renom de la moralité romaine, proscrivant les
bacchanales et longtemps hostile au culte d'Isis, que des licences, comme celles dont
parle Hérodote, ne furent jamais tolérées à Pompéi. Tout se bornait vraisemblable-
ment, comme le montre notre peinture, à des hymnes chantées par les initiés devant
l'image de la déesse, à quelques sacrifices et autres cérémonies religieuses pratiquées
suivant les rites égyptiens, plus ou moins latinisés.

Le scribe royal dans l'ancienne Égypte. — Au début de son étude très intéres-
sante sur le BaaiXtxôç rpafjLfxaTeuç des époques ptolémaïque et romaine, M. Ehrard Bieder-
mann, qui n'est pas égyptologue, écrit, sur la foi de Pierret {Dictionnaire d'Archéo-
logie, p. 49), que « le titre ne désigne rien autre qu'un employé au service du
» gouvernement royal, sans indiquer en quoi que ce soit le caractère particulier de
» l'office rempli par celui qui le porte ». Je voudrais élargir cette définition. Le titre
a été établi dans un temps où l'Egypte était à l'état de division : tous les employés
qui se trouvaient au service administratif d'un chef ayant titre de roi le prenaient.
Lorsqu'elle réunit ses diverses parties en un seul royaume, vivant toujours sous des
formes différentes du régime féodal, il y eut nécessairement côte à côte dans le pays
plusieurs administrations diverses, en premier lieu celle du roi unique répandue sur
toute l'Egypte d'Iabou à Athou, et celles des barons organisées sur le modèle de celle
du roi, comme je l'ai montré il y a quarante ans bientôt à propos de la seigneurie de
Béni-Hassan. Naturellement, les écrivains de la première série gardèrent le titre de
scribe royal, quelle que fut leur fonction, et ceux des autres s'intitulèrent simples
scribes. Comme à mesure que le système royal se développait, les scribes royaux
pouvaient se trouver investis par le roi de toutes les fonctions gouvernementales,
même des religieuses et des militaires, elle ne fut plus que partie des titres des fonc-
tionnaires du roi ou des nobles, mais, lorsqu'à l'époque persane et surtout à la ptolé-
maïque, les charges militaires leur furent presque partout retirées, le titre prit le sens
relativement restreint que M. Biedermann a étudié. C'est, comme en bien d'autres
choses, le résultat d'une évolution historique qui, d'un titre effectif de charge, aboutit
à faire un titre honorifique de toutes les charges importantes, pourvu qu'elles suppo-
sassent la connaissance du métier de scribe. — G. Maspero.
 
Annotationen