128 NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
l'objet qu'il voue au suzerain Narâm-Sin, et que sans doute il avait façonné et gravé
cle ses propres mains.
* *
D'autres dupsar (Gudêa serait-il de ce nombre?) eurent une carrière aussi belle,
mais, leurs idées n'étant pas égales à leur fortune, ils se turent de leurs origines.
Nous verrons que les patésis engageaient volontiers tel de leurs fils dans cette dis-
cipline. Gudêa lui-même se trouve être le père d'un scribe. Celui-ci taille dans le diorite
une masse d'armes assez ordinaire, qu'il dédie avec cette formule (inédite) :
Gu-dê-a A Gudêa, Lugal iti-girC Lugal-iti-gin,
pa-te-si patési dup-sar scribe,
Sir-pur-îa-ki de Lagas, dumu-ni son fils.
On laisse à penser si de moindres personnages imitèrent Gudêa, dans l'éducation
de leurs enfants.
C'est ainsi que, sous Bur-Sin, le patési bien connu, Ur-nêgun d'Umma, eut un
fils.parmi les scribes, — d'après l'empreinte d'un cylindre sur une tablette de la collec-
tion Kelekian-Khan :
Lù (amil) Ê-mah Lù Êmah,
dup-sar scribe,
dumu Ur (an) Nê-gun fils de Ur-Nêgun,
pa-te-si Umma-ki-ka patési de Umma.
A la même corporation appartenait, à la même époque, un fils du patési de Kutha
(collection Kelekian-Khan) :
[I]-bi (ilu) Sin A Ibi-Sin,
us danga mâle héros,
lugal Sis ab-ki-ma roi d'Ur,
lugal an-ub-da-tab-tab-ba roi des quatre régions, —
Ê-a ba-[ni] Êa bani, pa-te-si patési
dup-sar scribe, Tig-gab-a-ki de Kutha,
dumu Nê... an fils de Nê... ilu, arad-zu son serviteur.
XXVII
La dame Dungi-zimti. — Sur les tablettes de comptabilité provenant de Drehem,
aux environs de Niffer, on voit apparaître, surtout aux années 45, 51, 54, 55, 56 du
règne de Dungi, une personne nommée Dungi-zimti (var. zimtum), « Dungi est tout
gloire! »2, sans indication de sexe ni de condition.
1. Lugal SI-DUP (iti ou iskimj-gi.
2. Pour les années de Dungi, nous suivons la nomenclature proposée par Kugler (Sternk., I, 1, p. 160).
l'objet qu'il voue au suzerain Narâm-Sin, et que sans doute il avait façonné et gravé
cle ses propres mains.
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D'autres dupsar (Gudêa serait-il de ce nombre?) eurent une carrière aussi belle,
mais, leurs idées n'étant pas égales à leur fortune, ils se turent de leurs origines.
Nous verrons que les patésis engageaient volontiers tel de leurs fils dans cette dis-
cipline. Gudêa lui-même se trouve être le père d'un scribe. Celui-ci taille dans le diorite
une masse d'armes assez ordinaire, qu'il dédie avec cette formule (inédite) :
Gu-dê-a A Gudêa, Lugal iti-girC Lugal-iti-gin,
pa-te-si patési dup-sar scribe,
Sir-pur-îa-ki de Lagas, dumu-ni son fils.
On laisse à penser si de moindres personnages imitèrent Gudêa, dans l'éducation
de leurs enfants.
C'est ainsi que, sous Bur-Sin, le patési bien connu, Ur-nêgun d'Umma, eut un
fils.parmi les scribes, — d'après l'empreinte d'un cylindre sur une tablette de la collec-
tion Kelekian-Khan :
Lù (amil) Ê-mah Lù Êmah,
dup-sar scribe,
dumu Ur (an) Nê-gun fils de Ur-Nêgun,
pa-te-si Umma-ki-ka patési de Umma.
A la même corporation appartenait, à la même époque, un fils du patési de Kutha
(collection Kelekian-Khan) :
[I]-bi (ilu) Sin A Ibi-Sin,
us danga mâle héros,
lugal Sis ab-ki-ma roi d'Ur,
lugal an-ub-da-tab-tab-ba roi des quatre régions, —
Ê-a ba-[ni] Êa bani, pa-te-si patési
dup-sar scribe, Tig-gab-a-ki de Kutha,
dumu Nê... an fils de Nê... ilu, arad-zu son serviteur.
XXVII
La dame Dungi-zimti. — Sur les tablettes de comptabilité provenant de Drehem,
aux environs de Niffer, on voit apparaître, surtout aux années 45, 51, 54, 55, 56 du
règne de Dungi, une personne nommée Dungi-zimti (var. zimtum), « Dungi est tout
gloire! »2, sans indication de sexe ni de condition.
1. Lugal SI-DUP (iti ou iskimj-gi.
2. Pour les années de Dungi, nous suivons la nomenclature proposée par Kugler (Sternk., I, 1, p. 160).