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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Maspero, Gaston: Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0206
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DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE

195

£» -£> X

Dans les textes en copte archaïque comme dans les hiéroglyphes contemporains,
les trois phonèmes répondant à m, | et © sont déjà unifiés, de même que clans le
dialecte thébain classique et dans une partie du memphitique, mais ils sont rendus de
manière différente selon les scribes. Dans la première partie du Papyrus Anastasi
DLCCIV de la Bibliothèque nationale, ils sont rendus par un caractère spécial que
j'ai transcrit g pour la commodité des impressions. Dans la deuxième partie, il est
indiqué d'ordinaire par une sorte d'esprit rude u\ placé sur le caractère qui suit
immédiatement, et doublé quelquefois par un x grec ou supporté par un ou deux e
tracés sous lui : toujours pour la commodité des impressions, je lui ai substitué l'esprit
rude c courant. On a donc, selon les pages du manuscrit, egoim, eôim =. <r=>!iÇ$> ctid,

aaaaaa

élu, ex™< exeîl — ann de rendre le @, gooirirr, ôovirr1 = £_n afin de

aaaaaa

o n Ql Q \\ _

rendre 8, eojm-ô-ôjui, eK&k = (, et e'Agiofe B., pgu.fi. T., afin de rendre un Qi;

ajoutons que n'importe laquelle des aspirées anciennes m ou j^, ©, se trouvant derrière
un it ou un t, se combine avec celui-ci pour former un <ç ou un -e- prononcés n -]- g ou

t -|- g, cJjo = □ ^ n -j- go, ttefi-e-oo-ueçÇ-e-oo = M nefir -f- gu>, -e-H q ^\ t -|- gH. On

Ld o u 1 > .m ^ i

pourrait se demander si, dans une forme comme njuegx, Ie redoublement gx ne mar-
querait pas une aspiration plus forte que celle du g ordinaire, quelque chose comme
le £ du memphitique; il est plus probable qu'il ne faut y voir qu'une tentative fan-
taisiste de rendre le son g, dont l'équivalent n'existe pas complètement dans l'alphabet
grec.

Quoi qu'il en soit de ces essais, il est certain que, pour rendre l'aspiration, les dia-
lectes coptes du Midi et surtout le thébain ne possédaient plus qu'une lettre dans la-
quelle se confondaient les sons des trois caractères anciens ; l'akhmimique en eut deux
g et _g pendant sa brève existence, le memphitique en a conservé deux jusqu'à main-
tenant, g et &. Le qui n'est qu'un g différencié par un trait, est propre au dialecte
akhmimique et a duré autant que celui-ci; encore dans un des derniers textes conçus
en ce dialecte n'est-il plus employé et les mots qui le contenaient sont-ils écrits les uns
avec le g thébain, les autres avec le uj, o-s-touje et *,gpHi pour ovu..ge et evgpm2. C'est
qu'en effet ce .g akhmimique répondait à deux sons : une partie des mots où il se trou-
vait renferme dans les autres dialectes un g ou un s5, um.g = umg T. B. ooits5 M., _g.p0.1r
= gpoo-y T. s5p(jooir M. ^gwrfie — gu>Tfi T. guyrefi T. B. ;6<.oTefi M. g*- = ges. T. B. s5*. M.,
tandis qu'une autre partie, la plus considérable jusqu'à présent, contient un uj dans les
autres dialectes, z^ — ^T.M., £U.ne = ujumeT'. B., uju>ni M. i?., c-vgfie-c*-£qe = ce^ujqe T.
uj*.ujqi M., _g^pe = m^pe*, etc. Le _g ne doit pas avoir tout à fait le même son que le g,

' -wwv\

1. La présence de it dans ce mot suppose une forme Q£l Q ^. Que Ie n a' Pas encore rencontrée : on

s-û

a de même aaaaaa ,
Q W

, a côté de aaaaaa ,

o w w

de oc:>\ 0 ,
W 7l

par adjonction de la vieille forme

en aaaaaa m., /., à laquelle s'est ajouté le \\ ou I [ d'état.
2. Krall, dans les Mltthellungen 1887, p. 54-55.
 
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