puisqu'il existe à côté de celui-ci dans le dialecte : c'est donc à peu près, sinon com-
plètement, l'équivalent du ss, et le second phonème qu'il recouvre, celui qui le mène
au uj des autres dialectes sans toutefois le confondre avec celui-ci, puisque l'akhmi-
mique possède uj également, semble nous indiquer la direction où on peut en chercher
la valeur. ^ serait analogue à la seconde chuintante du polonais, celle qu'on écrit s
dans cette langue : il se serait résolu d'un côté sur la chuintante ordinaire, sz du polo-
nais, de l'autre sur l'aspirée plus ou moins forte. Le qui se maintient jusqu'à nos
jours dans le copte, est particulier au memphite et échange assez souvent avec le x
dans ce dialecte, seulement, tandis que le x se rend dans les transcriptions de l'arabe
il, et c'est-à-dire qu'il procède, comme nous l'avons vu, aussi bien du que
du © dans sa double valeur chuintante et aspirée, 3 est toujours l'aspirée forte et ré-
pond à On a donc dans les textes de Galtier 3ert et e-rsSen jU. et ô^', euèp^&T
C-Abu I, ïis5ht £j£ , otvxi(,)U ûj-Ajl, ^qx<0 jSol, m^pxWIt ù^-j^ > et dans celui cle Le
il
Page-Renouf, k^cne* jjLfj, etgujei^ , ^Vl, enfin, dans le psaume de Pe-
traeus, £en CHem, £;vren: cuadân, îisShtott ancHâdu, où ch a la valeur du CH-dur alle-
mand ou du ^ arabe. Depuis lors, rien n'a été changé dans la prononciation tradition-
nelle, et le ss est toujours rendu par ^au sud comme au nord de l'Égypte. Quant au x
dans les mots où il n'est pas la sourde ordinaire non aspirée k\ ce qui est le cas pour
tous les mots égyptiens, dans les mots d'origine grecque, « il a oscillé entre deux fri-
» catives égyptiennes, sS'et uj, rendues aujourd'hui respectivement par l'uvo-palatale
» arabe ^et par l'antéro-palatale JL, et s'est fixé tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre.
» Aussi nos transcriptions nous fournissent : n^c bak'restos XpiaST^, «x^p^ k'ura xA?a,
» ^p^hAô.oc Ark'illaos 'Ap^éXaoç, P^^hA Rak'al 'Pay-^X bry\, Td,pxH darsi àpx^i, ^pxH~
» epe-s-c arsi*aros àp^tepejiç. Je n'ai pu obtenir de mes maîtres, ni retrouver la règle qui
» détermine cette répartition. C'est, je le crois, la tradition avec ses faiblesses qui
» guide le lecteur pour chaque mot2. »
Il ne semble pas que z ait changé de valeur, depuis les derniers temps égyptiens
où le son de en se confondit avec celui de j^. Il représentait, dès lors, l'aspirée simple
de toutes les langues, prononcée plus ou moins énergiquement, et il répondit, par con-
séquent, à l'esprit doux ' du grec, aussi bien qu'à l'esprit rude \ gipHim etp^vï), £>itô.Ai^
'ixaXîa, gm*> "va, goTe crée; il marquait même l'aspiration produite par le hiatus au corps
des mots, ^gop^T-oc àopa-coç, I(og*,rutHc 'itoâvvTjç. De même, les premiers coptes qui furent
en rapport avec les Arabes rendirent par £ tantôt le ^de a*.^ juovg^jmeT-jmtog^AXAXHT,
tantôt le «, SLito-ygHAevA J>U_>>I, tantôt le ^.Ic g^jump à côté, d'ailleurs, de X«.ep :
l'arabe d'Égypte confondait le ^et le ^alors comme aujourd'hui. Le même fait se re-
trouve dans le texte arabe écrit en lettres coptes de Le Page-Renouf, çgeara.o$> == o-Uc,
^julcAots- neqco^ «uJL;, ^g*-*. a>.l, gm ^, mais les textes coptes écrits en lettres
arabes de Galtier n'emploient que le e, neTegn^K gi-xeii im^gi 0^-
rt^juieri 0^1', itHET^HTi wjUSL*. , etc.-, et laissent de côté le £. Dans le glossaire français
1. Voir plus haut, p. 177.
2. Pvochemonteix, Œuores dieerses, p. 113-114.
plètement, l'équivalent du ss, et le second phonème qu'il recouvre, celui qui le mène
au uj des autres dialectes sans toutefois le confondre avec celui-ci, puisque l'akhmi-
mique possède uj également, semble nous indiquer la direction où on peut en chercher
la valeur. ^ serait analogue à la seconde chuintante du polonais, celle qu'on écrit s
dans cette langue : il se serait résolu d'un côté sur la chuintante ordinaire, sz du polo-
nais, de l'autre sur l'aspirée plus ou moins forte. Le qui se maintient jusqu'à nos
jours dans le copte, est particulier au memphite et échange assez souvent avec le x
dans ce dialecte, seulement, tandis que le x se rend dans les transcriptions de l'arabe
il, et c'est-à-dire qu'il procède, comme nous l'avons vu, aussi bien du que
du © dans sa double valeur chuintante et aspirée, 3 est toujours l'aspirée forte et ré-
pond à On a donc dans les textes de Galtier 3ert et e-rsSen jU. et ô^', euèp^&T
C-Abu I, ïis5ht £j£ , otvxi(,)U ûj-Ajl, ^qx<0 jSol, m^pxWIt ù^-j^ > et dans celui cle Le
il
Page-Renouf, k^cne* jjLfj, etgujei^ , ^Vl, enfin, dans le psaume de Pe-
traeus, £en CHem, £;vren: cuadân, îisShtott ancHâdu, où ch a la valeur du CH-dur alle-
mand ou du ^ arabe. Depuis lors, rien n'a été changé dans la prononciation tradition-
nelle, et le ss est toujours rendu par ^au sud comme au nord de l'Égypte. Quant au x
dans les mots où il n'est pas la sourde ordinaire non aspirée k\ ce qui est le cas pour
tous les mots égyptiens, dans les mots d'origine grecque, « il a oscillé entre deux fri-
» catives égyptiennes, sS'et uj, rendues aujourd'hui respectivement par l'uvo-palatale
» arabe ^et par l'antéro-palatale JL, et s'est fixé tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre.
» Aussi nos transcriptions nous fournissent : n^c bak'restos XpiaST^, «x^p^ k'ura xA?a,
» ^p^hAô.oc Ark'illaos 'Ap^éXaoç, P^^hA Rak'al 'Pay-^X bry\, Td,pxH darsi àpx^i, ^pxH~
» epe-s-c arsi*aros àp^tepejiç. Je n'ai pu obtenir de mes maîtres, ni retrouver la règle qui
» détermine cette répartition. C'est, je le crois, la tradition avec ses faiblesses qui
» guide le lecteur pour chaque mot2. »
Il ne semble pas que z ait changé de valeur, depuis les derniers temps égyptiens
où le son de en se confondit avec celui de j^. Il représentait, dès lors, l'aspirée simple
de toutes les langues, prononcée plus ou moins énergiquement, et il répondit, par con-
séquent, à l'esprit doux ' du grec, aussi bien qu'à l'esprit rude \ gipHim etp^vï), £>itô.Ai^
'ixaXîa, gm*> "va, goTe crée; il marquait même l'aspiration produite par le hiatus au corps
des mots, ^gop^T-oc àopa-coç, I(og*,rutHc 'itoâvvTjç. De même, les premiers coptes qui furent
en rapport avec les Arabes rendirent par £ tantôt le ^de a*.^ juovg^jmeT-jmtog^AXAXHT,
tantôt le «, SLito-ygHAevA J>U_>>I, tantôt le ^.Ic g^jump à côté, d'ailleurs, de X«.ep :
l'arabe d'Égypte confondait le ^et le ^alors comme aujourd'hui. Le même fait se re-
trouve dans le texte arabe écrit en lettres coptes de Le Page-Renouf, çgeara.o$> == o-Uc,
^julcAots- neqco^ «uJL;, ^g*-*. a>.l, gm ^, mais les textes coptes écrits en lettres
arabes de Galtier n'emploient que le e, neTegn^K gi-xeii im^gi 0^-
rt^juieri 0^1', itHET^HTi wjUSL*. , etc.-, et laissent de côté le £. Dans le glossaire français
1. Voir plus haut, p. 177.
2. Pvochemonteix, Œuores dieerses, p. 113-114.