Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Maspero, Gaston: Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0208
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE

107

en lettres coptes, sauf une orthographe comme A^geneg l'âne, ou 'AiaiotA^ le mulet, où
sa présence s'explique mal, le g. ne se rencontre qu'à la fin des mots terminés en fran-
çais par une voyelle, de préférence notre e muet, mp^ vrai, Ae^Aoeig la pluie,
A^-ae'Aeg la toile, juiô.A^-0-eg malade, n^eAeg battez-le, no-s^po-s-g Cmio-s-p Notre-Sei-
gnear, 'A.i^tiiwg les anneaux, il rend ainsi l'espèce de souffle léger par lequel nous
terminons l'émission de nos voyelles. Il y avait là, comme on voit, un emploi très at-
ténué de g. Petrseus donne dans son psaume le h aspiré pour équivalent de cette lettre,
jÙLiteqogi ambafôm, ^jcÇjukjûit uiibmoît, gejuci uarnsi, iriègoo-s- biamiii, goj& nûb, «e^q
najif. Tous les grammairiens européens modernes font comme lui, mais Rochemonteix
montre que les Coptes d'aujourd'hui ont réduit encore le degré d'aspiration, car, dit-il,
« le g est le e arabe articulé avec une énergie très variable. Parfois, il semble n'avoir
» d'autre valeur que notre h muette : gu> u, èkoÀgrroTq ab'ol-idotf, nK^gi ebkaé, oirog
» uô, ouô, etc. D'autre part, il est fortement articulé, par exemple, dans îvxoDpg en-
» goruu, sans jamais s'assimiler au q arabe1. » De toutes les aspirées que possédait
l'égyptien antique sous les signes en et j^, il ne subsiste clone plus aujourd'hui que la
plus faible, encore est-elle en général si affaiblie elle-même qu'elle disparaît souvent
dans la prononciation et ne se maintient plus alors que par tradition dans l'écriture.

b. sifflantes

Selon l'école de Berlin2, il y aurait eu dans l'égyptien antique deux sifflantes —*—,
1 et une chuintante r~vr~i : la sifflante —>*— aurait répondu au t ou au d de l'hébreu,
tandis que la sifflante ^ aurait répondu au (0- et de l'arabe) et la chuintante au
v3. Qu'il y ait eu, en effet, une distinction établie entre —»— et 1 aux très anciennes
époques, on n'en saurait douter, bien qu'il soit difficile de discerner en quoi elle con-
sistait, donnés l'antiquité de l'époque où elle existait et le moment relativement récent
où nous prenons les textes hébreux. Il est non moins certain que les Égyptiens com-
mencèrent fort tôt à employer les deux en variantes purement graphiques l'un de
l'autre; dès le début, Hommel lui-même cite quelques exemples de la confusion, tirés
des textes des Pyramides, et il ne serait pas malaisé d'en signaler d'autres encore. Au
premier empire thébain, elle était complète, et l'on rencontre clans le même manuscrit,
à quelques mots d'intervalle, 1 ( 3 *u=_ & $\ , où és $\ est écrit

par —h— initiale, tandis qu'il est noté par 1 dans le membre de phrase 1 1 & $h
1 ^qA^z^s4, etc. Sous le second empire thébain, ce n'est plus qu'une ques

aaaa/v\

tion d'orthographe, et si, par pure routine traditionnelle, certains mots tels que ^,
, continuent à s'écrire régulièrement par —h—, les autres échangent indifférem-

1. Rochemonteix, Œuvres dioerses, p. 117.

2. L'assyriologue Hommel est le premier qui ait attiré l'attentign sur ce point (Zeitschrift, 1892, t. xxx,
.p. 9-11).

3. Erman, sEgyptisehe Grammatik, 3e édit., p. 06-67, §§ 113-115.

4. Papyrus de Berlin n" I, 1. 148-151; cf. Vogelsang, Die Klagen, p. 123.
 
Annotationen