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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 39.1921

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Speleers, Louis: Un papyrus funéraire de basse époque aux Musées royaux du Cinquantenaire de Bruxelles
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https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0045
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[17] UN PAPYRUS FUNERAIRE DE RASSE EPOQUE. M

Dans notre papyrus on mentionne sa fonction d'embaumeur. Anubis est entouré de
génies Imét, H'pi, Kbh-snwfet Dw'mwtf, les quatre fils d'Horus; avec Anubis ils gar-
dent la dépouille d'Osiris. Le mort déclare être l'un de ces gardiens et l'annonce à
Anubis; à ce titre il réclame une bonne réception.

On peut voir dans ce membre de phrase une allusion à la veillée protectrice que
font les fils d'Horus, Anubis et ses assistants, autour d'Osiris gisant dans son cercueil.
Il existe à Edfou, Denderah, Philœ, tout un rituel relatif à cette veillée (II. Juncker,
Die Slundenwachen in den Osiris-Mysterien, 1910), qui se poursuit le jour et la nuit;
chaque heure est placée sous la garde spéciale d'une entité déterminée qui dirige
les cérémonies de la veillée; parmi ces dernières il y a des libations diverses comme
celles qui vont être mentionnées ci-après.

Les lignes 5 à 7, 9, 10 constituent des formules de libation; l'eau de libation est
comparée ou identifiée à l'eau d'Osiris, à l'eau d'Eléphantine, au lait d'Athribis, à la
boisson wdh, à l'eau de la maison de Ré(?), etc.

On la répand ou on l'olFre en souvenir du mort, identifié à Osiris. L'eau d'Osiris,
serait-ce sa semence? Il existe des textes qui permettraient de l'affirmer.

On parle souvent de l'eau, c'est-à-dire de la semence d'Osiris, Pyr., 1505 a,
2o3ia-&, Lacau, 38, 3g; on y fait allusion par d'autres mots qu'eau, par exemple
te écoulement, efflux-», Pyr., i36oô, 2o3ia, 20076, 1291a.

Il en est de même de l'onde jaillie d'Eléphantine à laquelle on compare la libation
offerte; la fraîcheur de l'eau de la source du Nil (à Eléphantine) est attribuée à l'eau
offerte.

et L:eau jaillie d'Eléphantine 11 est déjà mentionnée dans Pyr., 86/i/>; on fait ici allu-
sion aux sources du Nil, censées se trouver à la première cataracte; on la nomme
encore à l'époque ptolémaïque dans le rituel de la veillée d'Osiris (Juncker, op. cil.,

P- 93)-

Le lait d'Alhi'ibis fait probablement allusion aux vaches (sacrées?) du taureau dont
la localité d'Athribis entretenait le culte.

Les allusions ligne 8 ont trait à la légende d'Osiris; Osiris est par excellence le
dieu des Morts; on y fait allusion en affirmant sa souveraineté, en annonçant son ap-
parition (règne) à Busiris, et en déclarant la stabilité de son trône. Le mort identifié
à Osiris participe de ses honneurs et partage l'exercice de ses fonctions.

D'habitude nous distinguons nettement Busiris ^]^\o = ddw, IXe nome de Basse-
Egypte, de la ville de Mendès, ^, dd-t, XVIe' nome de Basse-Egypte. Cependant
dans les textes des Pyramides on confond déjà les deux endroits, car on attribue à
Mendès ce qui appartient à Busiris : comme à Busiris le siège du mort est cr élargi n
à Mendès, Pyr., 288 b; comme à Busiris il perdure à Mendès, Pyr., 35o c, iok6 b,
i633c (cf. 813/). Cette confusion est beaucoup plus fréquente dans les textes pos-
térieurs, où elle entraîne l'identité complète entre les deux villes. Il est utile d'ajouter

Recueil, t. XXXIX. — Troisième série, t. VII. 6
 
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