[19] UN PAPYRUS FUNERAIRE DE BASSE EPOQUE. A3
(Lacau, k3); ce chapitre donne plusieurs citations soulignant le changement du mort
en Hapj, symbolisant verdure et abondance.
Dans notre papyrus on assimile le mort à l'eau du Nil (10), symbole d'abondance.
L'association des idées d'abondance et de fertilité à la représentation du Nil, per-
sonnifié, a fait donner à ce dernier dès la plus haute antiquité des formes épanouies
jusqu'à l'exagération. Dans le temple de Sahuré (Borchardt, Grabdenkmal, D.O.G.,
n° 26, pl. 2/1, 29, 3o) on le voit, le ventre ballonné, les mamelles pendantes, la face
boursouflée, les membres épaissis, en outre, vêtu d'une ceinture ornée de quatre
bandelettes, portant barbe postiche et longue chevelure tombant sur le dos; enfin,
il porte des emblèmes d'abondance et de fertilité, par exemple des touffes
de papyrus J et un plateau chargé d'un pain, de deux cruches et du *î
sceptre (voir figure ci-contre). ILjL
Des statuettes le représentent debout portant la touffe de plantes et la
ceinture à bandelettes autour du corps obèse (Daressy, Statues de Divinités,
Cat. du Musée du Caire, pl. VII). Une autre statuette lui donne une figure de
singe (ibid., pl. XXXII, n° 38588).
Le papyrus Lieblein, p. xxxv-xxxvi, compare le mort ce au ba sorti de toi (Amon),
au grand dieu sorti des rayons de Ré, au vent d'Amon, à l'eau du Nil... n, et termine
par les mots : ce Je suis tout cela éternellement n. Nous avons ici une corruption ou
une abréviation du même ensemble d'idées.
X
Le verso est la corruption d'une longue phrase composée de nombreux souhaits; en
voici à peu près la forme complète : rr(Le) phylactère (est) efficace; qu'Amentit lève
ses bras pour te recevoir sur l'ordre de la maîtresse d'Abvdosf?), j ^ , , , ._ j
1 j \ / qlie je phylactère )
reste sur tes os, qu'elle (il) s'étende sur ta chair sans cesser (pourrir); que les ban-
delettes ne se déchirent pas (Lieblein, xxvi9); que Thot ne (m')écarte pas du hall de
Vérité (selon Lieblein, xlviii, verso, 1. 1). . . n.
Une représentation très ancienne d'Amentit se trouve sur les parois du temple de
Sahuré (Borchardt, op. cit., pl. I) : la déesse est debout laissant tomber les mains,
vêtue de la chemise et portant sur la tête, fixé sur un socle rectangulaire l'hié-
roglyphe de l'Occident et le faucon ^; avec le dieu 's, roi de Thnw, elle remet les
ennemis entre les mains du roi. Plus loin, pl. 20, elle porte sur la tête le signe de
l'Occident ^, et entre les mains le sceptre [ et le signe de vie ^.
Louis Speleers.
(Lacau, k3); ce chapitre donne plusieurs citations soulignant le changement du mort
en Hapj, symbolisant verdure et abondance.
Dans notre papyrus on assimile le mort à l'eau du Nil (10), symbole d'abondance.
L'association des idées d'abondance et de fertilité à la représentation du Nil, per-
sonnifié, a fait donner à ce dernier dès la plus haute antiquité des formes épanouies
jusqu'à l'exagération. Dans le temple de Sahuré (Borchardt, Grabdenkmal, D.O.G.,
n° 26, pl. 2/1, 29, 3o) on le voit, le ventre ballonné, les mamelles pendantes, la face
boursouflée, les membres épaissis, en outre, vêtu d'une ceinture ornée de quatre
bandelettes, portant barbe postiche et longue chevelure tombant sur le dos; enfin,
il porte des emblèmes d'abondance et de fertilité, par exemple des touffes
de papyrus J et un plateau chargé d'un pain, de deux cruches et du *î
sceptre (voir figure ci-contre). ILjL
Des statuettes le représentent debout portant la touffe de plantes et la
ceinture à bandelettes autour du corps obèse (Daressy, Statues de Divinités,
Cat. du Musée du Caire, pl. VII). Une autre statuette lui donne une figure de
singe (ibid., pl. XXXII, n° 38588).
Le papyrus Lieblein, p. xxxv-xxxvi, compare le mort ce au ba sorti de toi (Amon),
au grand dieu sorti des rayons de Ré, au vent d'Amon, à l'eau du Nil... n, et termine
par les mots : ce Je suis tout cela éternellement n. Nous avons ici une corruption ou
une abréviation du même ensemble d'idées.
X
Le verso est la corruption d'une longue phrase composée de nombreux souhaits; en
voici à peu près la forme complète : rr(Le) phylactère (est) efficace; qu'Amentit lève
ses bras pour te recevoir sur l'ordre de la maîtresse d'Abvdosf?), j ^ , , , ._ j
1 j \ / qlie je phylactère )
reste sur tes os, qu'elle (il) s'étende sur ta chair sans cesser (pourrir); que les ban-
delettes ne se déchirent pas (Lieblein, xxvi9); que Thot ne (m')écarte pas du hall de
Vérité (selon Lieblein, xlviii, verso, 1. 1). . . n.
Une représentation très ancienne d'Amentit se trouve sur les parois du temple de
Sahuré (Borchardt, op. cit., pl. I) : la déesse est debout laissant tomber les mains,
vêtue de la chemise et portant sur la tête, fixé sur un socle rectangulaire l'hié-
roglyphe de l'Occident et le faucon ^; avec le dieu 's, roi de Thnw, elle remet les
ennemis entre les mains du roi. Plus loin, pl. 20, elle porte sur la tête le signe de
l'Occident ^, et entre les mains le sceptre [ et le signe de vie ^.
Louis Speleers.