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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 1-2
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Revillout, Eugène: Un contrat d'aliénation d'une maison par voie d'échange sous l'ancien empire égyptien
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Revillout, Eugène: Deux contrats démotiques archai͏̈ques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0102

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Eugène Revillout. Deux contrats démotiques archaïques.

par les choachytes. Mais ils sont encore mentionnés en démotique dans un acte, daté d'Arta-
xercès. Le prêtre de Ka a alors son choachyte qui immole pour lui les victimes funéraires, etc.

DEUX CONTRATS DÉMOTIQUES ARCHAÏQUES.

PAR

Eugène Revillout.

Nous donnons, comme planches de ce numéro, quatre photographies se rapportant à deux
contrats du British Muséum dont nous avons fait les mots-à-mots p. 624 et suiv. et 044 et
suivantes de nos «Contrats égyptiens archaïques, démotiques et araméens», dont le premier
volume (celui qui est consacré aux «Contrats démotiques-archaïques») vient d'être achevé.

L'un de ces contrats (dont nous avons souvent parlé dans nos livres de droit) est fort
intéressant par sa double date; l'an 25 d'un roi éthiopien, régnant alors à Thèbes et corres-
pondant à l'an 5 du roi Amyrtée (Amenher), dont nous connaissons déjà l'orthographe
égyptienne par la chronique démotique et qui luttait également avec les Persans d'Arta-
xercès dans la Basse Égypte. On sait par Hérodote qu'Amyrtée fut battu et son allié fut
sans doute aussi poursuivi et battu par les Persans, puisqu'un peu plus tard, dans les papyrus
égypto-araméens d'Eléphantine, la cour de justice, qui siégeait alors à Syène et était présidé
par le général des troupes persanes, portait encore le nom de cour de Noph ou de Napata,
mot qui dans Isaïe désigne la capitale des princes éthiopiens. Ce contrat est fort intéressant
au point de vue du droit, car il date la première réforme du droit égyptien par les rois
révoltés contre les Perses (voir p. 56 et suiv. de mon ouvrage sur les origines égyptiennes
du droit civil romain). l\ est non moins intéressant par une foule de détails historico-éco-
nomiques qu'il contient; je citerai la mention : 1° d'un égyptien, prêtre du feu (comme les
mages persans); 2° d'un château d'eau, placé dans la montagne pour régler l'aménagement
de l'eau du canal de l'occident à Thèbes, etc.

L'autre contrat est daté d'Apriès. C'est la seule constitution dotale immobilière que
nous connaissons — et cela pour un contrat dont les effets pratiques avaient été retardés
d'un an vu l'âge de la jeune hlle. Si au bout d'un an le beau-père ne livre pas les 40 aroures
promises, c'est le tiers de tous ses biens meubles ou immeubles qu'il devra livrer. Ajoutons
que la jeune femme mourut jeune, sans enfants, car, en l'an 3 d'Amasis, son époux se fait
encore maintenir par un oncle, en dépit des droits de la famille, dans la possession des
40 aroures en question, sous prétexte d'un suten ti hotep, fait au dieu Montemuas.

Bibliographie. — Signalons trois nouveaux livres sur la religion égyptienne par mm. Virey et Amé-
lineau et par mon ami. le Professeur Ehman de Berlin, auquel nous devons aussi trois lectures à l'Académie
de Berlin intitulées : Ie Ein Denkmal memphitisoher Théologie; 2° Denkstcine aus der thebanischen Griibcr-
stadt- 3° Hymnen an das Diadem der Pharaonen (à comparer avec un des odes de Salomon, tirés du recueil
copte de la Pistis Sophia, odes dont m. Rendel Harris a publié la totalité d'après une version syriaque).
Le Professeur Sethe nous a aussi envoyé un curieux contrat de vente d'immeubles, remontant à l'ancien
empire, dont nous parlerons plus en détails juridiquement h la fin de notre dernier volume de droit qui va
paraître à la librairie Geuthner et dont nous avons donné plus haut l'étude philologique. Nous ne dirons
rien sur la dernière publication relative à un nouvel exemplaire du décret de Rosette, faite par un auteur
que nous avons cité sans cesse ici et qui a trouvé le moyen de citer tout le monde, excepté nous, pour
un sujet si souvent (et dernièrement encore dans le Journal asiatique) traité par nous en détails.
 
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