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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 4
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Sottas, Henri: Sur un cas d'inceste imputé au roi Snefru
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Amélineau, Émile: Chronologie des rois de l'époque archai͏̈que, [3]: étude sur les divers systèmes proposés
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0163

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Sur un cas d'inceste imputé au roi Snefeu.

153

Peste le titre de I porté par Nfr-Mït et invoqué par M. Sethe à l'appui de

sa thèse. Je ne crois pas qu'il puisse fournir un argument définitif. Encore cette fois je sup-
pose que M. Sethe ne s'est pas cru autorisé à élargir le sens de cette appellation pour l'époque
Mempliite. Si, comme précédemment, nous remontons dans le temps, nous nous trouvons en
présence de faits de nature à lever, en partie au moins, les scrupules de cette ordre. Chacun
sait qu'au Nouvel Empire on ne doit pas attribuer une valeur littérale à des titres comme :
«fils royal de Eus»; «fils royal d'El-Kab»1; «fils royal de Ramsès»2; «premier fils royal
d'Amon».3 Ce sont là des titres complexes dont certains éléments peuvent avoir vu leur signi-
fication première s'altérer. Mais sous la XVIIIe dynastie on trouve l'expression «fils du roi»
suivi de l'épithète «véritable».4 Et dès le Moyen Empire, «fils de roi» tout court est un titre
porté par des individus qui ne sont même pas de race royale.5

Là s'arrêtent les références positives que je puis donner; mais l'expression si nsivt n ht-f
n'est-elle pas là pour nous avertir que déjà sous l'Ancien Empire il y avait des «fils de roi»
authentiques et d'autres qui l'étaient moins? Étant donné que l'argumentation présentée ci-
dessus relativement au mot «fils» en général peut être étendue à la famille royale, on ad-
mettra volontiers que dans certaines conditions le petit-fils du roi ait pu porter le titre discuté.

Pour conclure, sans opposer formellement la négation à l'affirmation, je crois prématuré
d'admettre que l'Egypte ait connu et reconnu cette forme d'union, criminelle à nos yeux.
Il n'est pas question de faire intervenir la notion d'inceste, qui n'est pas innée chez les
groupements primitifs." Constatons simplement que, si les allusions aux mariages entre
frère et sœur ne sont pas rares dans les textes égyptiens, le fait relevé par M. Sethe
resterait isolé. En effet, des deux exemples que l'on a cités7 de semblables unions, l'un
n'a jamais été admis sans conteste et l'autre a perdu tout crédit.8

Août 1913.

CHRONOLOGIE DES EOIS DE L'ÉPOQUE ARCHAÏQUE.

ÉTUDE SUR LES DIVERS SYSTÈMES PROPOSÉS.

PAR

E. Amélineau.

(Suite.)

D'ailleurs ces personnages sont accompagnés de charges différentes, si les hiéroglyphes
expriment bien la charge dont ils étaient revêtus, et souvent une charge est exprimée,
comme par exemple au bouchon 153 de M. Pétrie, où on lit <G=*Î ^p^^g-°"J [T] ©, car le der-
nier mot est le nom d'un pain, comme le montre le déterminatif, comme le 154 où il y a

1 Annales du Service, x, 193.

2 Maspeko, Histoire, ii, 761; Guide du Visiteur, 385.

3 P. Lacau, Stèles du Nouvel Empire, p. 82.

4 Sethe, Urkunden, iv. 1067.

5 Annales du Service, xi, 170.

6 Ed. Meyer, Histoire de l'Antiquité, trad. franç., i, 33.

7 Maspero, Histoire, i, 50; ii, 424.

" Erman, Âgypten, 221, 3; A. Z., xxxv, 24.

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