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Mikocka-Rachubowa, Katarzyna: Nagrobki Stefana Batorego i Anny Jagiellonki w katedrze wawelskiej. Kilka uwag i hipotez
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14265#0106
NAGROBKI ST F FANA BATORFGO I ANNY JAGIELLONKI
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à recueillir la dépouille d'un souverain, ressemblait trop à certains tombeaux des sujets du roi. p.ex. à celui de Prosper
Provana. mort en 1584 et enterré dans l'église des Dominicains de Cracovie. Une telle explication semble pourtant peu
convaincante. L'article présent se propose d'élucidé cet énigme.
Il semble qu'il faudrait commencer par analyser, comme problème-clé. l'analogie nette qui existe entre l'effigie de Ba-
thori réalisée définitivement pour son tombeau, et celle de la fondatrice, reine Anne Jagellon. placée dans la chapelle Sigismond
de la cathédrale. Les resemblances frappantes entre ces deux sculptures sont dues non seulement à ce que les deux
portraits ont été sculptés par le même artiste. La façon de traiter la figure, sa disposition, même la matière (marbre
rouge de Hongrie) et les dimensions des deux portraits, sont presque identiques.
Il semble que le tombeau d'Anne Jagellon. placé actuellement dans la chapelle Sigismond, n'y était pas destiné
primitivement, ce dont témoignent de nombreuses inconséquences, visibles dans le montage de la plaque tombale. Ce
qui donne surtout à penser c'est le fait que la figure est tournée non vers l'autel comme cela se faisait d'habitude,
mais dans le sens opposé.
Vu les conformités entre les deux plaques, on est enclin à croire que le tombeau du roi et celui de la reine
devaient primitivement être situés l'un à côté de l'autre et composer un tout sur la toile de fond de la chapelle Notre
Dame, sorte de mausolée du couple royal.
L'idée de créer un tel mausolée commun naquit probablement au moment de la mort de Stefan Bathori en 1586. et
la chapelle Notre Dame a été choisie comme se prêtant le mieux à ces fins. La chapelle touche le déambulatoire
de la cathédrale du côté est: elle se trouve située sur l'axe du choeur qui est en même temps son axe à elle
et qui divise son intérieur en deux partie, nord et sud. symmétriques. A chacune d'elles conduit une porte du déambulatoire
de la cathédrale, deux fenêtres éclairent la chapelle parmi lesquelles est placé l'autel. Des deux côtés de celui-ci. sur
les murs opposés, deux niches ont été pratiquées. Dans l'une d'elles se trouve actuellement le tombeau du roi. l'autre
aujourd'hui vide - devait probablement abriter celui de la reine.
Anne Jagellon avait vraisemblablement ordonné les travaux de remaniement de l'intérieur de la chapelle Notre Dame
peu après les funérailles de son mari. Tout d'abord elle s'est occupée de son tombeau à elle, laissant les soins
de réaliser le monument du roi au neveu de celui-ci. cardinal Andrzej Bathori.
Le tombeau d'Anne Jagellon. érigé par elle de son vivant, donc avant 15%. a été jusqu'à présent daté 1574-75.
Ceci semble pourtant peu probable: tout d'abord, en 1576. Anne n'était qu'infante et ne pouvait être représentée
comme reine, comme c'est le cas de la plaque en question: ensuite, elle se trouvait à cette époque dans une situation
financière délicate. Elle avait fondé son tombeau peut-être en 1586. peut-être au début des années 90. simultanément aux
travaux menés de son inspiration dans la chapelle Sigismond. En 1594. le tombeau était probablement presque achevé
et devait être placé contre la parois nord de la chapelle Notre Dame, ce dont témoigne l'attitude de l'effigie, au
visage tourné vers l'autel.
Comme le cardinal Bathori ne répondait pas aux engagements pris. Anne avait décidé de veiller personnellement
à l'achèvement de la construction du mausolée. Le contrat passé avec Gucci mentionne plusieurs travaux qui ont
été exécutés dans la chapelle au cours des années 1594—95. Entre les arcades de l'entrée a été placé le choeur
de musique sous lequel se sont trouvées les stalles royales; les fenêtres ont été élargies et décorées d'armoiries de la
Pologne, de la Lithuanie. des Bathori et des Sforza. Un parquet nouveau a été posé, les grilles des arcades d'entrée
ont été repeintes, la voûte et les parois de la chapelle ont été couvertes de peintures. A l'intérieur, des stalles pour
mansionnaires ont été aménagées, en plus trois retables et des portraits du roi et de la reine y ont été introduits.
Les armoiries et les portraits du couple royal témoignent bien de ce que la chapelle devait leur servir de mausolée
commun. Le tombeau décrit dans le contrat devait être exécuté par Gucci d'accord avec la disposition testamentaire du
roi. Il devait être placé contre la parois sud de la chapelle. Et pourtant, pour des raisons aujourd'hui impossibles à déchif-
frer, peut être à cause de difficultés financières, les dépenses ayant dépassé largement le devis fixé, le tombeau du roi
n'a pas pu être fini. La reine, voulant réaliser coûte que coûte la dernière volonté de son défunt mari qui avait laissé
pour les frais de son tombeau une somme considérable, avait décidé de lui céder son propre monument, en grande
partie terminé. A la place ou' se trouvait la plaque de la reine. Gucci avait exécuté une autre, dédiée au roi. aux
dimensions rapprochées, avec l'effigie du défunt tournée dans la même direction. L'artiste avait aussi modifié certains
éléments du décor, introduisant des cartouches ayant trait au personnage du roi. Les armoiries se rapportant plutôt
au personnage de la reine sont ainsi placées bien en vue. les monogrammes du roi ont été ajoutés à côté des
armoiries de l'Etat, et les armoiries des Bathori ont été sculptées sur le socle.
La plaque tombale de la reine, enlevée de son emplacement primitif à la chapelle Notre Dame, a été propablement
dans la même année 1595. transportée dans la chapelle Sigismond et installée dans le seul endroit disponible, c'est
à dire au devant des stalles. Un cadre plutôt simple, à cause du peu de place disponible, a été aménagé, avec
des motifs héraldiques et une table à inscription, où les deux derniers vers ont été ajoutés en 1596 par les soins de
Sigismond III. Le fragment déplacé des stalles a été transporté à la chapelle Notre Dame et joint là aux stalles qui
étaient justement sur le point d'être achevées.
Les projets ambitieux d'Anne Jagellon de créer, pour elle même et pour son mari Stefan Bathori. un mausolée
située à proximité du mausolée des deux rois Sigismond. n'ont pas été réalisés en définitive, et les travaux de remaniement
de la chapelle Notre Dame entrepris en 1649 ont totalement effacé l'aspect primitif de l'endroit.
Traduit par Hanna Szymańska
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à recueillir la dépouille d'un souverain, ressemblait trop à certains tombeaux des sujets du roi. p.ex. à celui de Prosper
Provana. mort en 1584 et enterré dans l'église des Dominicains de Cracovie. Une telle explication semble pourtant peu
convaincante. L'article présent se propose d'élucidé cet énigme.
Il semble qu'il faudrait commencer par analyser, comme problème-clé. l'analogie nette qui existe entre l'effigie de Ba-
thori réalisée définitivement pour son tombeau, et celle de la fondatrice, reine Anne Jagellon. placée dans la chapelle Sigismond
de la cathédrale. Les resemblances frappantes entre ces deux sculptures sont dues non seulement à ce que les deux
portraits ont été sculptés par le même artiste. La façon de traiter la figure, sa disposition, même la matière (marbre
rouge de Hongrie) et les dimensions des deux portraits, sont presque identiques.
Il semble que le tombeau d'Anne Jagellon. placé actuellement dans la chapelle Sigismond, n'y était pas destiné
primitivement, ce dont témoignent de nombreuses inconséquences, visibles dans le montage de la plaque tombale. Ce
qui donne surtout à penser c'est le fait que la figure est tournée non vers l'autel comme cela se faisait d'habitude,
mais dans le sens opposé.
Vu les conformités entre les deux plaques, on est enclin à croire que le tombeau du roi et celui de la reine
devaient primitivement être situés l'un à côté de l'autre et composer un tout sur la toile de fond de la chapelle Notre
Dame, sorte de mausolée du couple royal.
L'idée de créer un tel mausolée commun naquit probablement au moment de la mort de Stefan Bathori en 1586. et
la chapelle Notre Dame a été choisie comme se prêtant le mieux à ces fins. La chapelle touche le déambulatoire
de la cathédrale du côté est: elle se trouve située sur l'axe du choeur qui est en même temps son axe à elle
et qui divise son intérieur en deux partie, nord et sud. symmétriques. A chacune d'elles conduit une porte du déambulatoire
de la cathédrale, deux fenêtres éclairent la chapelle parmi lesquelles est placé l'autel. Des deux côtés de celui-ci. sur
les murs opposés, deux niches ont été pratiquées. Dans l'une d'elles se trouve actuellement le tombeau du roi. l'autre
aujourd'hui vide - devait probablement abriter celui de la reine.
Anne Jagellon avait vraisemblablement ordonné les travaux de remaniement de l'intérieur de la chapelle Notre Dame
peu après les funérailles de son mari. Tout d'abord elle s'est occupée de son tombeau à elle, laissant les soins
de réaliser le monument du roi au neveu de celui-ci. cardinal Andrzej Bathori.
Le tombeau d'Anne Jagellon. érigé par elle de son vivant, donc avant 15%. a été jusqu'à présent daté 1574-75.
Ceci semble pourtant peu probable: tout d'abord, en 1576. Anne n'était qu'infante et ne pouvait être représentée
comme reine, comme c'est le cas de la plaque en question: ensuite, elle se trouvait à cette époque dans une situation
financière délicate. Elle avait fondé son tombeau peut-être en 1586. peut-être au début des années 90. simultanément aux
travaux menés de son inspiration dans la chapelle Sigismond. En 1594. le tombeau était probablement presque achevé
et devait être placé contre la parois nord de la chapelle Notre Dame, ce dont témoigne l'attitude de l'effigie, au
visage tourné vers l'autel.
Comme le cardinal Bathori ne répondait pas aux engagements pris. Anne avait décidé de veiller personnellement
à l'achèvement de la construction du mausolée. Le contrat passé avec Gucci mentionne plusieurs travaux qui ont
été exécutés dans la chapelle au cours des années 1594—95. Entre les arcades de l'entrée a été placé le choeur
de musique sous lequel se sont trouvées les stalles royales; les fenêtres ont été élargies et décorées d'armoiries de la
Pologne, de la Lithuanie. des Bathori et des Sforza. Un parquet nouveau a été posé, les grilles des arcades d'entrée
ont été repeintes, la voûte et les parois de la chapelle ont été couvertes de peintures. A l'intérieur, des stalles pour
mansionnaires ont été aménagées, en plus trois retables et des portraits du roi et de la reine y ont été introduits.
Les armoiries et les portraits du couple royal témoignent bien de ce que la chapelle devait leur servir de mausolée
commun. Le tombeau décrit dans le contrat devait être exécuté par Gucci d'accord avec la disposition testamentaire du
roi. Il devait être placé contre la parois sud de la chapelle. Et pourtant, pour des raisons aujourd'hui impossibles à déchif-
frer, peut être à cause de difficultés financières, les dépenses ayant dépassé largement le devis fixé, le tombeau du roi
n'a pas pu être fini. La reine, voulant réaliser coûte que coûte la dernière volonté de son défunt mari qui avait laissé
pour les frais de son tombeau une somme considérable, avait décidé de lui céder son propre monument, en grande
partie terminé. A la place ou' se trouvait la plaque de la reine. Gucci avait exécuté une autre, dédiée au roi. aux
dimensions rapprochées, avec l'effigie du défunt tournée dans la même direction. L'artiste avait aussi modifié certains
éléments du décor, introduisant des cartouches ayant trait au personnage du roi. Les armoiries se rapportant plutôt
au personnage de la reine sont ainsi placées bien en vue. les monogrammes du roi ont été ajoutés à côté des
armoiries de l'Etat, et les armoiries des Bathori ont été sculptées sur le socle.
La plaque tombale de la reine, enlevée de son emplacement primitif à la chapelle Notre Dame, a été propablement
dans la même année 1595. transportée dans la chapelle Sigismond et installée dans le seul endroit disponible, c'est
à dire au devant des stalles. Un cadre plutôt simple, à cause du peu de place disponible, a été aménagé, avec
des motifs héraldiques et une table à inscription, où les deux derniers vers ont été ajoutés en 1596 par les soins de
Sigismond III. Le fragment déplacé des stalles a été transporté à la chapelle Notre Dame et joint là aux stalles qui
étaient justement sur le point d'être achevées.
Les projets ambitieux d'Anne Jagellon de créer, pour elle même et pour son mari Stefan Bathori. un mausolée
située à proximité du mausolée des deux rois Sigismond. n'ont pas été réalisés en définitive, et les travaux de remaniement
de la chapelle Notre Dame entrepris en 1649 ont totalement effacé l'aspect primitif de l'endroit.
Traduit par Hanna Szymańska