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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 21.1977

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Sztuka starożytna
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Dobrzeniecki, Tadeusz: La croix dans la litterature et l'art paléochrétien
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https://doi.org/10.11588/diglit.19583#0157
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de croix a branches egales (appellee au XVIIF siecle croix grecąue), parfois inscrite dans un
cercie qui symbolise le Cosmos.

D'un interet particulier sont les steles funeraires coptes des IVe —• Ve siecles provenant de
Moyenne Egypte. Elles representent des enfants en tunique a manches, tenant dans la main
droite une petite croix. Les extremites des branches de la croix sont elargies, la branche inferieu-
re allongee sert de manche. On peut croire que la croix manuelle, tout comme les encolpia de
diverses formes, etait un symbole tangible des fideles chretiens et avait en menie temps un ca-
ractere apotropaiiąue. Dans cette double fonction, elle correspond a la croix fixee sur une longue
hampe — canne, tenue par certains saints. Une version de l'antique baguette magiąue etait la
croix (virga thaumaturga) tenue par le Christ thaumaturge.

Les saints, representes dans l'art oriental des le IVe siecle, tiennent egalement des croix ma-
nuelles, utilisees sans doute dans les ceremonies du culte. Un fragment de relief copte du IVe
siecle avec une image d'orant nimbe, tenant dans la main gauche une petite croix, ne comporte
pas encore de decoration. Une croix egalement modeste est tenue par un saint sur un encolpion
de Smyrne (VF — VIIe siecles) ainsi que par le Christ en buste sur le revers de la croix pectorale
offerte par Justin II (Crux Vaticana). Une telle croix manuelle, fixee sur une hampe, apparait
sur des icones des VF — VIP siecles dans la main de deux martyrs, St Serge et Bacchus. Du
point de vue de la construction, on peut y voir un prototype de la croix processionnelle, connue.
en Ethiopie par de nombreux exemplaires dons les plus anciens remontent au XIVe siecle. A par-
tir du VIIe siecle, de plus en plus courantes en Orient sont les images de saints avec une croix
manuelle qui presque toujours se compose de deux branches etroites. Dans 1'eglise Orientale
non seulement les neophytes portent une croix, mais surtout les moijies, qui la recevaient au
moment de la consecration et 1'utilisaient en diverses occasions.

L'auteur anonyme de la Vie de Ste Anthusia raconte qu'Athanase lui donna, en plus du
vetement monacal desire, une croix dans la main. Nous apprenons par Jean Moschos, moine du
VIe siecle, que 1'ermite Jean le Simple fut trouve mort dans sa cellule avec une croix d'argent en
main. L'ermite ne se separait pas de sa croix qui indiquait sont etat monacal et symbolisait
1'imitation du Christ. L'aspect d'une telle croix peut etre restitue par une croix copte en bronze,
probablement du VIP siecle, du Musee du Caire (4x3 cm) possedant aux angles des bras des
boulettes. Sa branche veiticale se termine en poignee (6 cm) adaptee a la formę de la main.

Dans le ceremoniał de la cour byzantine, codifie aux XIIP — XIVe siecles, figurę une petite
croix dans la main de 1'Empereur pendant le couronnement et la liturgie de Paques. Les auteurs
contemporains affirment que l'Empereur tient toujours dans sa main droite une croix en signe
d'orthodoxie et de benediction. Au cours des nombreuses ceremonies imperiales, les acclama-
tions publiques souhaitaient au souverain la Redemption et la benediction "en cette croix". La
veille du Dimanche du Paques, dans la Basilique de St Demetrios, l'Empereur remettait aux
dignitaires de la cour des petites croix en argent qu'ils tenaient au cours des vepres celebrees
immediatement apres cette ceremonie. Le jour suivant, les sakkelarioi (sacellani) des eglises de

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